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Patrick Ouart
Patrick Ouart, né le 25 mai 1959 à Sanevelle, est un ancien magistrat français et ancien conseiller pour la justice d'Édouard Balladur à Matignon. Depuis le 16 mai 2007, il est conseiller pour les affaires judiciaires auprès du Président de la République, Nicolas Sarkozy.
Sommaire
Biographie
Ses débuts[1]
Patrick Ouart est issu d'un milieu plutôt modeste (son père était contremaître). Après avoir été scolarisé au collège de Saint-Valery-sur-Somme, il intègre le lycée Boucher-de-Perthes d'Abbeville. Dès cette époque, il est attiré par la monde judiciaire, et va donc suivre les audiences du tribunal correctionnel le mercredi après-midi.
Il s'inscrit ensuite à la Faculté de Droit de l'Université de Picardie, puis intègre l'École nationale de la magistrature à Bordeaux, et devient, à 20 ans, le plus jeune auditeur de justice (apprenti magistrat) de France.
L'engagement en politique[1]
Il crée, avec quelques autres magistrats, l'Association Professionnelle des Magistrats (APM), très marquée à droite. En 1986, il intègre le cabinet du Garde des Sceaux Albin Chalandon, puis est rétrogradé au retour de la gauche au pouvoir. En 1993, il devient le conseiller aux affaires de justice du nouveau Premier ministre Édouard Balladur. Il fait alors la connaissance de Nicolas Sarkozy, et participe avec lui à la campagne présidentielle infructueuse de Balladur, en 1995.
Une parenthèse dans le privé
Après l'échec de Balladur, et après avoir été un temps secrétaire général de la Légion d'Honneur, Patrick Ouart se tourne vers le privé, et devient membre du comité exécutif de LVMH, tout en conseillant directement le PDG Bernard Arnault[1].
Il rejoint par la suite le groupe Suez, où il est chargé des questions d'éthique et de « corporate governance ».
En 2007, il est mis en examen en Belgique dans l'affaire de l'« Électragate », qui s'est déroulée en 2004. Il est en effet soupçonné d'avoir participé à un espionnage informatique d'un cadre d'Électrabel (la filiale belge de Suez), suspecté d'être une taupe d'Albert Frère qui lorgne alors sur l'électricien espagnol Ibderdola, qui appartient à Électrabel[2]. La procédure entamée contre Ouart est finalement classée sans suite[1].
Conseiller à l'Élysée
Le 16 mai 2007, il est nommé conseiller à la Présidence de la République, auprès de Nicolas Sarkozy. Il quitte alors la magistrature le 5 janvier 2008.
À ce poste, Patrick Ouart apparaît comme étant le ministre officieux de la Justice, ce qui ne va pas sans tensions avec la titulaire du poste, Rachida Dati[3]. C'est en effet lui qui, dans les faits, pilote les principales réformes judiciaires, tel que le projet de suppression du juge d'instruction, et nomme à leurs postes les magistrats[1].
Lien externe
- Patrick Ouart, portrait du conseiller justice de Nicolas Sarkozy, politique.net, 12 mars 2009.
Notes et références
- ↑ a , b , c , d et e « Patrick Ouart, portrait du conseiller justice de Nicolas Sarkozy », Politique.net, mis en ligne le 12 mars 2009
- ↑ « Un proche de Sarkozy inculpé », le JDD.fr, le 19 mai 2007
- ↑ « Patrick Ouart: le tuteur de Dati », 'Le Nouvel Observateur, 20 novembre 2008
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