- Ouadi Natroun
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Article de la série Lieux égyptiensLieux Nomes / Villes
Monuments / TemplesRégion Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / NubieLocalisation Le ouadi Natroun ou Wadi el Natrun, connu sous le nom de désert de Scété dans l'histoire chrétienne, est une vallée aride située dans le désert occidental de l’Égypte, à environ 75 km au nord-ouest du Caire et 80 km au sud-est d'Alexandrie.
Sommaire
Histoire et tradition
Egypte antique
Dans le conte de l’Oasien (IXe ou Xe dynastie), un habitant du ouadi Natroun, nommé Khoun-Inpou (Ḫwn-Ỉnpw), dépossédé de son bien par un fonctionnaire prévaricateur, expose en neuf discours d’un style fort relevé la primauté de la justice sur la force.
Durant l'époque pharaonique, cette région était considérée comme sacrée en raison du natron, composé naturel de carbonate de sodium, bicarbonate, sulfate de sodium et chlore, ayant des propriétés absorbante et antiseptique, qui s'y trouvait en abondance, et qui était essentiel aux cérémonies de purification et à la confection des momies. La très grande consommation de ce produit nécessitait de fréquentes visites et le lieu devint vite un sanctuaire. On peut encore y voir, dans les bâtiments religieux construits plus tard, des colonnes, des linteaux et des pierres qui proviennent de temples anciens aujourd'hui complètement disparus.
Ère chrétienne
Connu sous le nom de Scété (Scetis) ou désert de Scété durant l'ère chrétienne, le ouadi Natroun abrita saint Macaire le Grand qui s'y retira en 330. Sa présence attira de nombreux croyants, puis peu à peu des églises et des hospices pour les pèlerins furent construits, ainsi que des monastères pour les religieux.
Dès les premiers siècles de notre ère, le ouadi Natroun a servi de refuge aux chrétiens d'Égypte brimés par les autorités de Byzance puis par le pouvoir musulman du Caire. Ayant souvent eu recours à l'exil pour pouvoir préserver leur foi, les Coptes y vivaient, d'abord en ermites avant de s'organiser en communautés. C'est ainsi que près de cinquante monastères y ont été établis au IVe siècle. De nos jours, il n'en reste plus que quatre, toujours habités par des moines :
- Deir El-Suryani (monastère des Syriens)
- Deir Baramos (monastère des Romains)
- Deir Amba Bichoï
- Deir Abu Makar (monastère Saint-Macaire de Scété)
Annexes
Liens internes
- Liste des cours d'eau d'Égypte
Bibliographie
- Antoine Guillaumont, « Premières fouilles au site des Kellia (Basse-Égypte) », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 109, no 1, 1965, p. 218-225
- Jules Leroy, Les peintures des couvents du Ouadi Natroun, Le Caire, Institut français d'archéologie orientale, 1982
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