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Arctic Sea
Croquis de l’Arctic SeaType Navire de charge Histoire Lancement 1991 Statut En service Caractéristiques techniques Longueur 97 m (hors-tout) Maître-bau 17,33 m Tirant d'eau 7 m Port en lourd charge utile 1 618 t Propulsion moteur Diesel Vitesse 13,2 nœuds Autres caractéristiques Équipage 15 Chantier naval Sedef Shipyard, Istanbul, Turquie Armateur Solchart Management AB Affréteur Arctic Sea Ltd Pavillon Malte Port d'attache La Valette no IMO 8912792 modifier Le MV Arctic Sea est un navire de charge (vraquier) qui a été détourné en juillet/août 2009. Exploité par la Solchart Management AB d'Helsinki en Finlande, il appartient à l'entreprise Arctic Sea Ltd basée à Malte[1].
Le 24 juillet 2009, il a été attaqué par un groupe d'hommes en uniforme de la police de Suède, entre les îles d'Öland et de Gotland[2]. Selon les déclarations d'alors, depuis démenties par la version officielle des autorités russes, ils quittèrent le navire après 12 heures à bord, ayant fouillé le navire, pris certains objets et molesté certains membres de l'équipage[3]. L'incident n'a pas été immédiatement dénoncé à la police et le bateau continua sa course vers son port de destination en Algérie. Mais tout contact fut perdu avec le bateau le 30-31 juillet et il n'arriva jamais en Algérie[4]. Une opération de recherche internationale a permis de le repérer à 300 milles nautiques au sud du Cap-Vert et à 15 milles de la Guinée-Bissau le 14 août[5] et d'arrêter des suspects le 17 août.
Sommaire
Historique
Ce navire, construit en 1991 par un chantier naval turc pour l'Union Soviétique, a connu plusieurs changements de nom et de pavillon :
Nom :
- 1991 : Okhotskoye
- 1996 : Zim Venezuela
- 1998 : Alrai
- 1998 : Torm Senegal
- 2000 : Jogaila
- 2005 : Arctic Sea
Pavillon :
Incident d'abordage
Le navire, avec à son bord un équipage russe de 15 personnes, transportait une cargaison de bois de Jakobstad (Finlande) pour Béjaïa (Algérie) lorsqu'il fut abordé le 24 juillet 2009 par un groupe de huit à dix personnes sur un canot à moteur portant l'inscription polis (mot suédois pour police)[2]. Les intrus, se présentant comme des policiers, arrêtent l'équipage, blessant l'un d'entre eux, et fouillent le bateau. Sur leur départ environ douze heures plus tard, l'équipage remarque que du matériel de transmission a été endommagé et que les bouées de secours sont absentes[6]. Les circonstances de l'incident ne sont pas signalées immédiatement par le capitaine du bateau, qui décide de ne pas s'arrêter pour une enquête, mais de continuer à naviguer vers l'Algérie. La Suède déclare plus tard que les forces de police n'étaient pas impliquées dans l'abordage du vaisseau et ouvre une enquête[7].
Disparition
L'agence des gardes côtes britannique a eu le dernier contact avec le bateau quand il passait le pas de Calais, le 28 juillet[8]. Rien de particulier ne fut détecté durant la communication, mais il est suspecté que l'équipage était sous la contrainte au moment de cette communication. Le bateau continua à envoyer des messages d'identification automatique jusqu'au 30 juillet. Un attaché de presse de la police suédoise confirma que les enquêteurs eurent un contact téléphonique avec un membre de l'équipage le 31 juillet, mais refusa de divulguer la nature de l'appel[7]. Aucune communication n'a eu lieu depuis lors ; le bateau n'arriva pas à Béjaïa le 5 août, la date d'arrivée programmée, ni après[2]. Les radars de suivi côtier ont eu la dernière fois le signal du bateau à Brest en France. Il a été par la suite observé par une patrouille aérienne près des côtes portugaises[3]. Le bateau n'a pas été vu passant le détroit de Gibraltar. Une alerte pour détournement a été émise par Interpol le 3 août[8].
Redécouverte
Le 14 août, il a été annoncé que le bateau a été vu à 400 milles nautiques des côtes du Cap-Vert. L'ambassadeur de Russie au Cap-Vert, Alexandre Karpouchine, annonça qu'une frégate russe se dirigeait vers la zone mais qu'elle n'avait pas d'information sur la position du cargo[5].
Par la suite, l'ambassadeur russe au Cap Vert déclara que le bateau ne se trouvait pas dans la zone annoncée[9].
Seconde attaque ?
Le 14 août, la commission européenne déclare que le navire a peut-être été victime de piraterie et mentionne que le bateau a été attaqué deux fois : après l'incident de l'abordage suédois le bateau a été attaqué une seconde fois au large des côtes du Portugal. Ces actions « n'ont rien en commun avec les actes de piraterie ou de de vol en haute mer », selon un porte-parole de la CE[10].
Enquête
Les pompiers de Jakobstad ont commencé des mesures de radioactivité, le 14 août sur le quai de départ de l’Arctic Sea, mais l'enquête a été arrêtée par l'autorité de sécurité finlandaise des radiations et du nucléaire qui déclara qu'il n'y avait aucune radiation[11].
Rançon
Le samedi 15 août, alors que le bateau n'a toujours pas été localisé précisement (même si la Russie et l'OTAN surveillent sa progression au large des côtes africaines par satellite), les autorités finlandaises annoncent qu'une demande de rançon a été adressée au propriétaire du navire[12]. Cette rançon s'élèverait, selon le site internet du Financial Times Deutschland, à 1,5 million de dollars[13]. Au vu de la cargaison du navire, et en fonction de cette demande de rançon ainsi que du molestage des marins par de « faux » policiers suédois, certains experts privilégient la piste d'un règlement de comptes.
Le lundi 17 août, la Russie annonce la découverte du cargo qui a été retrouvé dimanche vers 23 heures, heure française, à 15 milles marins (environ 30 kilomètres) des côtes de la Guinée-Bissau et 300 milles marins (environ 550 kilomètres) au sud des côtes du Cap-Vert.
Quatre Estoniens, deux Lettons, et deux Russes qui ont pénétré à bord le 24 juillet ont été arrêtés selon les autorités russes et se trouvent sur l'escorteur Ladny de la Flotte maritime militaire de Russie. L'équipage est en route pour Moscou[14].
Théorie du trafic d'armes
Selon une version parue dans la presse, le navire aurait transporté des missiles sol-air S-300 achetés au marché noir à destination de l'Iran, et les pirates auraient été engagés pour faire échouer la transaction en faisant intervenir l'armée russe[15].
Notes et références
- Equasis, 2009-04-01. Consulté le 2009-08-12
- Where are you, « Arctic Sea »?, Helsingin Sanomat (2009-08-09). Consulté le 2009-08-11. Nieminen, Tommi :
- Mystery of the « Arctic Sea »: ship feared seized by pirates in European waters, The Guardian (2009-08-11). Consulté le 2009-08-11. Walker, Peter :
- Pirates seize cargo ship in English Channel, The Daily Telegraph (2009-08-12). Consulté le 2009-08-12.
- Missing ship 'found' off Africa, BBC News (14 August 2009). Consulté le 2009-08-14.
- «Arctic Sea» продолжил плавание без «тревожной кнопки», Komsomolskaya Pravda, 2009-08-11. Consulté le 2009-08-11
- На поиск сухогруза Arctic Sea отправлены две наши подлодки, Komsomolskaya Pravda, 2009-08-13. Consulté le 2009-08-13
- Hunt on for 'hijacked cargo ship', BBC News, 2009-08-12. Consulté le 2009-08-12
- Venäjän lähettiläs: « Arctic Sea » ei ole Kap Verdellä.
- EU doubts missing ship was victim of pirates, Reuters (2009-08-14). Consulté le 2009-08-14.
- (fi) Arctic Sean laituripaikan luona Pietarsaaressa mittailtiin säteilyä, Helsingin Sanomat (14 August 2009). Consulté le 2009-08-14.
- Le Monde (2009-08-15). Une demande de rançon, dernier épisode du mystérieux feuilleton de l'« Arctic Sea »,
- Le Figaro (2009-08-15). « Arctic Sea » : une demande de rançon alourdit le mystère,
- Le Figaro (18/08/2009). La Russie arrête huit pirates de l'« Arctic Sea »,
- (fr) Des missiles sol-air dans les cales de l’Arctic Sea ? sur http://www.20minutes.fr, 4 septembre 2009. Consulté le 6 septembre 2009
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