- Organisation de l'empire chinois
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L'empire chinois commence en -220, pour se terminer le 10 octobre 1911 par la proclamation de la république par Sun Yat-sen. Il est centralisé depuis le IIIe siècle. Durant tout ce temps, le régime a mis sur pied une administration puissante pour diriger le pays, avec une hiérarchisation de la société.
Selon l'historien Karl August Wittvogel, le contrôle de l'eau fut déterminant (la Monarchie hydraulique). L'État chinois est un état fortement basé sur l'écrit. La monarchie a créé l'unité d'un grand pays. L'État chinois, selon cette théorie, naît du contrôle des ressources en eau. Le riz étant le seul aliment qui puisse nourrir la population, l'irrigation joue un rôle important. Un hectare de riz peut nourrir de six à sept hommes. Les doubles récoltes annuelles nécessitent une organisation hydraulique complexe, organisée par un pouvoir centralisé : l'embryon de l'État chinois. Cette théorie s'appuie sur la culture chinoise, qui associe l'eau à la civilisation, et les montagnes à la barbarie. L'État chinois construira de grands ouvrages hydrauliques, comme le Grand Canal de 1 800 km de long. Il relie les cinq grands fleuves chinois. L'État se mue en protecteur, il régule les cours dangereux du Huang He, il est source de nourriture par l'agriculture, et devient puissance militaire (construction de la Grande Muraille de Chine). Mais l'Empire chinois a besoin de structures fortes sur lesquelles s'appuyer.
Sommaire
L'empereur
C'est le fils du ciel, garant de la stabilité de l'État. Son pouvoir est relativement fragile, car il est tenu de faire preuve de vertus: droiture, sens de l'humain. Il est toutefois affirmé par le concept de Mandat du Ciel. Les thèses tyrannicides autorisent la révolte pour renverser l'Empereur (voir Histoire de la Chine). Il est le seul autorisé à porter le jaune, la longue natte est le signe de l'alliance avec son peuple (seulement après la conquête manchou en 1644, qui était un symbole de la domination de ceux-ci sur les Chinois han).
Une bureaucratie céleste
On observe dans l'administration la prédominance de l'écrit. La bureaucratie est nommée par l'empereur, et s'affirme au Xe siècle avec la Dynastie Song. Une relation des plus productives doit exister entre le ministre et l'empereur. L'idéal de cette relation est caractérisé par la loyauté mais aussi les remontrances du ministre.
Mais la corruption est endémique et on observe des réseaux de pouvoirs différents : État, famille, clan, ce qui génère des conflits. Les problèmes sont aussi liés à la nature de l'empire, constitué de multitudes de provinces à la culture et aux langues différentes. L'histoire de cet ensemble est marqué par des fragmentations et des unifications récurrentes.
Les premiers rangs de la bureaucratie
L'empire chinois s'est centralisé précocement, afin de contrer le pouvoir des barons et des seigneurs de chaque province. La caste des mandarins joue ce rôle depuis le XIe siècle. Ce sont des fonctionnaires recrutés sur concours. Ceux-ci contiennent des épreuves de poésie, de calligraphie ou encore de tir à l'arc. Tous ces hommes lettrés sont aux ordres de l'empereur. Ils sont très souvent mutés d'une province à l'autre pour éviter la corruption. Ils font un compte-rendu à l'empereur chaque année.
Il y a quatre niveaux dans cette administration :
- gouverneur général
- gouverneur
- préfet
- sous-préfet
Cette caste joue, en plus de son rôle de contrôle des provinces, un rôle de contact entre l'empereur et le peuple. Ils ont la main sur les affaires de finances, l'armée, la fiscalité, la police et la justice.
Au niveau local
À ce niveau, le recrutement est organisé sans concours. Les pratiques mafieuses sont courantes, et ces petits fonctionnaires naviguent entre privilèges familiaux et sociétés secrètes. Ils sont la source de la fragilité de l'administration impériale, pourtant si hiérarchisée.
Voir aussi
Catégorie :- Histoire de la Chine impériale
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