- Ophélie
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Ophélie est un personnage de fiction de la tragédie d’Hamlet, l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. Elle a également servi de source d'inspiration à des tableaux et un poème d'Arthur Rimbaud.
Sommaire
Hamlet de William Shakespeare
Ophélie, fille de Polonius, sœur de Laërte, et Hamlet partagent une idylle romantique, bien qu'ayant été implicitement mis en garde contre l'impossibilité d'un mariage. Hamlet l'éconduit pour accréditer sa propre folie. La mort de son père ajoutée à sa peine de cœur rend la jeune fille folle et elle se noie dans un ruisseau. Ne pouvant déterminer si sa mort est accidentelle ou si la jeune fille s'est noyée ou si elle a été assassinée, son corps est enterré en terre consacrée. Lors de l'enterrement, Hamlet se penche sur le corps de sa bien-aimée et pleure sa mort, ultime preuve de son amour.
Représentations au cinéma
Les actrices ayant incarné Ophélie au cinéma :
- Jean Simmons en 1948 (film de Laurence Olivier)
- Marianne Faithfull en 1969 (film de Tony Richardson)
- Helena Bonham Carter en 1990 (film de Franco Zeffirelli)
- Kate Winslet en 1996 (film de Kenneth Branagh)
- Julia Stiles en 2000 (film de Michael Almereyda)
Représentations dans la peinture
Au XIXe siècle, le personnage d'Ophélie a fréquemment inspiré les peintres romantiques et préraphaélites.
- La mort d'Ophélie par Eugène Delacroix : trois versions ; 1838, Nouvelle Pinacothèque, Munich ; entre 1838 et 1844, Musée Oskar Reinhart, Winterthur ; 1844, Musée du Louvre, Paris ;
- Ophelia par John Everett Millais, 1852, Tate Gallery, Londres ;
- Hamlet et Ophélie par Dante Gabriel Rossetti, plusieurs versions entre 1854 et 1866. La première folie d'Ophélie, 1864, Oldham Art Gallery ;
- Ophelie par Alexandre Cabanel, 1883, collection privée ;
- Ophelia par John William Waterhouse : trois versions ; 1889, collection Lloyd Webber ; 1894, collection privée et 1910, collection Lloyd Webber ;
- Ofelia par Felice Carena, 1912.
- "Ophélia" de millais. Représentation tres connu.
Ophélisation
Gaston Bachelard parle d’une ophélisation d’une ville entière à propos du roman de Georges Rodenbach Bruges-la-Morte. L'auteur a choisi de projeter ses états d’âme sur Bruges car Bruges, selon lui, est le prototype même de la ville morte, jadis si brillante, mais qui connaît une fin de vie abandonnée. Elle est donc à l’image du héros : elle est demi-fantôme et survit par une illusion : seuls demeurent ses monuments pour attester de son antique richesse, comme demeure seule pour Hugues Viane les cheveux de la morte. Cette idée de la Ville-Narcisse va être soulignée par le jeu de reflets que Rodenbach met en place tout au long du récit. Il n’est pas non plus innocent d’avoir choisi une ville d’eau. L’auteur va jouer sur les valeurs métaphoriques de la noyade, du naufrage et du côté mortifère de ces eaux croupies. Thèmes mélancoliques propres au symbolisme.
Gaston Bachelard analyse ce qu'il appelle le complexe d'Ophélie, il constate que, même s'ils n'ont rien de réaliste, certains éléments sont indissociablement liés, dans l'imaginaire, au mythe d'Ophélie : elle est toujours représentée au clair de Lune, avec des fleurs, sa chevelure et sa robe étalées autour d'elle, flottant sur l'onde, paisible, semblant plus endormie que morte.
Bibliographie
- Gaston Bachelard, L'Eau et les Rêves. Essai sur l'imagination de la matière, Paris : librairie José Corti, 1942, rééd. 1991, p. 114 et suivantes.
Catégorie :- Personnage d'une pièce de théâtre de William Shakespeare
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