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OpenStreetMap
OpenStreetMap est un projet pour créer des cartes libres du monde sous licence CC-BY-SA, en utilisant le système GPS ou d'autres données libres. OpenStreetMap a été fondé en juillet 2004 par Steve Coast au University College de Londres[1].
Les cartes sont disponibles sous les termes de la licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0.
Par l'utilisation de moyens informatiques basés sur Internet qui permettent l'intervention et la collaboration de tout utilisateur volontaire, le projet OpenStreetMap relève de la géomatique 2.0 et est aussi une contribution à ce qui est appelé la néogéographie.
Sommaire
Genèse du projet
Le constat de Steve Coast a été que l'agence cartographique publique de son pays, l'Ordnance Survey, conserve le droit de reproduction à son profit, alors qu'elle est financée par ses principaux utilisateurs, les contribuables britanniques[2].
La situation est identique dans la quasi-totalité des États, excepté les États-Unis dont la constitution interdit ce double financement. Aux Pays-Bas et au Canada, une partie des données géographiques numériques sont libres ou le seront bientôt.
La mise en ligne de certaines cartes (le Géoportail de l'Institut géographique national français, par exemple) ne correspond pas à une publication libre, puisque la reproduction, la réutilisation ou la modification sont presque toujours soumises à des restrictions importantes.
L'activité déployée pour OpenStreetMap s'inscrit dans le courant de la culture libre, qui préconise les logiciels les plus ouverts possibles. La plupart des utilisateurs souscrivent à l'idée d'empêcher l'appropriation définitive par des organismes commerciaux de biens dont l'ensemble de la communauté a besoin[réf. nécessaire].
Mise en œuvre
À la manière de Wikipédia, tout le monde peut contribuer à la création et numérisation de cartes. Il suffit pour cela d'une connexion Internet et d'un simple navigateur web ; des éditeurs permettent de réaliser en ligne des cartes en se basant sur un fond d'image satellitaire mis à disposition par Yahoo!. Cependant, ces images satellitaires ne couvrent pas en haute résolution l'ensemble du globe. C'est pourquoi, il est possible d'introduire des données provenant de récepteurs GPS. Il suffit de réaliser un itinéraire et de positionner le récepteur GPS en mode enregistrement, puis de le restituer sur le serveur de données d'OpenStreetMap situé au Royaume-Uni et géré par la Fondation OpenStreetMap.
Les points d'intérêts (POI, en anglais « Point Of Interest »), c'est-à-dire, toutes les mentions utiles (noms, largeur, nature du revêtement, sens uniques, parcs, zones résidentielles et d'activités, barrières, pistes cyclables, boîtes aux lettres, cabines téléphoniques, commerces, fontaines, etc.) sont notés, soit en les écrivant, soit en les photographiant, soit en les décrivant sur un appareil d'enregistement audio.
Tous les modes de locomotion terrestre possibles sont utilisés (à pied, à deux-roues, à rollers, à skis, en véhicule automobile particulier, en bus, en train, etc.).
Les enregistrements de données GPS peuvent être rendus publics par l'intermédiaire du site d'OSM pour ceux qui le souhaitent. Cela a pour avantage de les rendre visibles dans les outils d'édition des cartes. Cela facilite la couverture internationale : une personne séjournant dans une autre région ou un autre pays que le sien peut se contenter de publier les tracés de ses parcours, à charge pour les habitants permanents de les compléter.
La carte principale est une carte routière comprenant des éléments figurés de manière plate, mais une carte du relief avec les courbes de niveaux est également disponible.
Les outils actuellement disponibles permettent d'utiliser les données d'OpenStreetMap pour :
- alimenter la carte glissante mondiale et en extraire certaines parties pour son propre usage (du globe complet à la carte locale)
- créer des cartes interactives ou statiques
- créer des cartes pour les GPS Garmin
- alimenter certains SIG
Outils informatiques
Deux principaux types d'outils informatiques sont utilisables : les logiciels d'édition de rendu de cartes qui servent à élaborer les couches de la carte mondiale principale et de ses dérivés et les éditeurs de carte qui servent à modifier les couches existantes.
Ces logiciels sont tous sous licence libre et multiplateformes (Linux, MacOS X et Windows).
- Logiciels de rendu de carte :
- Mapnik
- Osmarender
- Logiciels d'édition de carte :
- Potlatch, éditeur en ligne accessible par un simple onglet à tout utilisateur enregistré sur le site OpenStreetMap
- JOSM (Java OpenStreetMap Editor), application Java indépendante à l'interface proche de celle d'un navigateur Web. Elle permet de gérer plusieurs couches de données (traces GPS converties en xml, photos aériennes, etc...)
- Kosmos
- Merkaartor, éditeur de carte multiplateforme basé sur Qt
Différents logiciels, services Internet et modules complémentaires sont développés sur un mode collaboratif. Le plus significatif est le site Internet OpenStreetBugs qui permet à toute personne de porter des annotations sur la carte glissante et ces remarques et questions deviennent lisibles par les utilisateurs enregistrés qui emploient un logiciel de rendu de carte.
Source des données
Les données numériques suivantes sont actuellement accessibles aux cartographes OSM par l'intermédiaire des outils d'édition et sous forme de couches de données :
- les traces GPS enregistrées par les utilisateurs ;
- des données dans le domaine public :
- imagerie satellitaire Landsat 7 ;
- les côtes du littoral fournies par le gouvernement américain ;
- les données TIGER (informations géographiques fournies par le Bureau du recensement des États-Unis) pour les États-Unis ;
- imagerie aérienne commerciale haute définition fournie par Yahoo! Maps (encore incomplète et souvent limitée à certaines villes importantes et moyennes, mais avec une couverture en augmentation) ;
- le cadastre français, dont l'autorisation officielle d'en décalquer les données est parvenue en début d'année 2009.
Environnement humain
À la différence de Wikipédia et bien que le même logiciel, MediaWiki, y soit déployé, les utilisateurs enregistrés interviennent sur un site unique de collaboration dont l'architecture principale et le contenu sont anglophones et qui est complété par des pages dans différentes langues. Le journal des utilisateurs (onglet User diaries de la carte principale) est rédigé, tour à tour dans les différentes langues (anglais très majoritaire, allemand, français, espagnol, italien, russe, japonais, danois, norvégien, finnois, portugais, etc.) Les zones les mieux couvertes sont le Royaume-Uni, lieu de création du site, et l'Allemagne. Le reste de l'Europe, les États-Unis, le Canada et l'Australie sont les zones les plus actives suivantes.
L'utilisation du GPS par les personnes privées, en particulier dans les téléphones, est interdite, ou fortement restreinte, en Arabie saoudite, en République populaire de Chine[réf. nécessaire] et en Égypte pour des raisons de sécurité nationale.
Les utilisateurs disposent de sites d'aide en forme de wiki dans de multiples langues. Des forums en ligne, des listes de diffusion, (OSM Talk-Fr en français), des blogs et des réunions par chat sont aussi disponibles.
Dans certaines régions, les cartographes amateurs (dont certains se dénomment entre eux mappe(u)rs) se donnent rendez-vous pendant un ou deux jours pour relever de manière coordonnée les données issues des récepteurs GPS et les mettre en ligne sur OSM. Ces manifestations sont appelées en anglais mapping parties. Une des traductions proposées est « festographie ».
Applications
Outre le site http://www.OpenStreetMap.org qui visualise la carte, il est possible d'utiliser les cartes sur certains GPS avec l'application multiplate-forme (Linux, Windows, Windows CE, Mac,...) gosmore[3]. La bibliothèque osm-gps-map[4] permet l'utilisation des cartes par des logiciels comme les gestionnaires de photos.
Notes et références
- ↑ (en)[pdf] Mordechai (Muki) Haklay, Patrick Weber, « openstreetMap : User-Generated street Maps », 2008, IEEE/UCL
- ↑ (en) Londonist Interviews...OpenStreetMap Guru Steve Coast sur londonist.com, 26 avril 2007
- ↑ http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Gosmore
- ↑ http://nzjrs.github.com/osm-gps-map/
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Wiki officiel
- Portail de l’information géographique
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