- Olida
-
Olida, maison fondée en 1855 par Ernest Olida, est une société industrielle et commerciale, leader en charcuteries et salaisons, présente dans l'industrie de la viande et de la conserve.
Une boutique de spécialités gastronomiques est ouverte au Palais Royal en 1855 puis rue Drouot à Paris.
La première usine voit le jour en 1896 à l'angle des rues Victor Hugo et Baudin à Levallois-Perret.
La société Olida comptera plus d'une dizaine d'unités de fabrication situées entre autres à :
- Paris (rue de Vaugirard)
- Levallois-Perret
- Epinay sur Seine
- Lyon (Gerland)
- Illkirch-Graffenstaden
- Saint-Symphorien-sur-Coise (Saucisson sec)
- Libourne (Jambon sec)
- Loudeac (Jambon cuit, Charcuterie, Saucisson sec)
- Aubagne
Olida commercialise ses produits sous un grand nombre de marques dont :- Olida
- Loste (réservé aux clients traditionnels charcutiers)
- Cochonou
- Marie
- Pierre Bertrand
Les produits fabriqués par les usines transitent par une multitude de dépôts implantés partout en France avant d'être livrés chez les clients par une flotte de camions réfrigérés.
Dans les années 1980, Olida est un sérieux concurrent de Justin Bridou pour le saucisson sec et d'Herta pour les produits tranchés pré-emballés[1]. Au début des années 1990, l'entreprise agroalimentaire comptait 1.800 salariés au total dans quatre unités:
- Loudéac (Côtes-d'Armor)
- Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin)
- Saint-Symphorien-sur-Coise
- Libourne
- Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) Siège Social
En 1986, La commercialisation se fait à partir de plate-formes régionales basées à Lyon (Chaponay), Nantes, Lille (Lesquin) et Saint-Ouen-l'Aumône.
Le rachat d’Olida
En 1992, le groupe agroalimentaire vendéen Fleury Michon basé à Pouzauges en Vendée, ex-filiale du groupe Olida Caby, rachète l'entreprise Olida à la holding financière dirigée par le promoteur Christian Pellerin.
L'acquisition double la taille de Fleury Michon et lui donne la position forte qu'avait Olida sur le marché pour des saucissons secs, les jambons cuits et crus, la charcuterie, les salaisons, etc[2].
Le nouveau groupe dépasse ainsi un certain nombre de concurrents, y compris Herta, la filiale de Nestlé. Cependant Olida, perdant presque un million de francs par jour, manque de faire couler Fleury Michon. A cause des opérations déficitaires d'Olida, les pertes de Fleury Michon sont montées à environ 300 millions de francs moins d'une année après l'acquisition. Yves Gonnord, PDG de Fleury Michon, est alors forcé d'admettre, au magazine Capital: Nous ne nous sommes pas rendu compte qu'aucune synergie n'était possible entre nos deux sociétés.[3].
En 1993, le Groupe Fleury Michon vend l’unité Olida d’Illkirch-Graffenstaden, spécialisée dans la charcuterie pré-emballée, à Herta, puis cède le pôle saucissons, aux marques Cochonou et Calixte (Groupe Reybier). Fleury Michon réorganise ses opérations pour se concentrer presque exclusivement sur ses plats cuisinés et des produits repas. Fleury Michon fait “basculer” les jambons et autres charcuteries préemballées Olida sous la marque Fleury Michon et devient le n°2 sur le segment du jambon libre-service[4].
Divers
Dans son Catalogue de comestibles fins, l'épicerie de luxe Olida fait une nette distinction entre les biscuits secs (boudoir, champagne etc.) et les biscuits de Reims, qui sont les seuls à être vendus en deux couleurs : blancs et roses, les seconds étant nettement plus chers[5].
Marcel Proust cite les produits Olida dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs : « Allez me chercher du jambon chez Olida. Madame m'a bien recommandé que ce soit du Nev'york. »
Notes
- SAGA En toute simplicité
- Source Gérard Ducrot cadre Olida 1962-1990.
- Fleury Michon S.A. -- Company History
- Fleury Michon - Rubrique 1. Le Groupe
- http://crdp.ac-reims.fr/polegout/patrimoine_ca/biscuit_rose.pdf
- Portail des entreprises
- Portail de l’alimentation et de la gastronomie
Catégorie :- Entreprise agroalimentaire en France
Wikimedia Foundation. 2010.