- Office central de lutte contre le trafic des biens culturels
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L'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels est l'organisme de police français chargé de la recherche des biens culturels (notamment les œuvres d'art) volés à des particuliers ou des institutions culturelles (musées par exemple). C'est un service spécial de la Sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière (SDLCODF) de la Direction centrale de la police judiciaire.
Le travail de cette brigade spécialisée (constituée d'une trentaine d'agents) s'appuie notamment sur l'outil de reconnaissance des œuvres Treima (Thésaurus de recherche électronique et d'imagerie en matière artistique).
Données sur le trafic des biens culturels
Le trafic illicite des biens culturels est souvent cité par les médias comme le troisième trafic dans le monde après celui des drogues et des armes mais le manque de données (Interpol déplore à ce titre un déficit de remontée d'information) rend ce classement incertain.
En ce qui concerne le motif du vol, les médias citent souvent en premier des collectionneurs fous qui commanditent ou réalisent eux-mêmes le vol et le cachent dans un coffre-fort mais il n'y a encore aucune preuve tangible de ce fait (par exemple Stéphane Breitwieser, « l'Arsène Lupin des musées », n'est pas à proprement parler un « collectionneur coffre-fort »). Dans la plupart des cas, les voleurs pratiquent l'artnapping ou se servent des œuvres d'art comme monnaie d'échange : gage dans le cadre d'un trafic de drogue, arguments pour négocier avec la police[1].
Selon les informations parvenues au Secrétariat général d'Interpol, les pays les plus touchés sont la France, la Pologne, la Russie, l'Allemagne et l'Italie, 80% des vols concernant les domaines privés[2].
La législation française s'est durcie en 1998 : le vol ou le recel d'œuvres d'art est devenu une circonstance aggravante, on encourt désormais de trois à sept ans de prison, assortis d'amendes élevées. Ces mises en place ont permis de baisser considérablement les vols (7 857 en 1998, 2 223 en 2008)[3].
Références et notes
- La galerie fantôme des chefs-d'œuvre disparus » sur Rue89, 22 mai 2010. Consulté le 5 octobre 2010 Jérôme Brisson, «
- Œuvres d'art volées Questions fréquemment posées Données Interpol
- vol d'œuvres d'art Artice de Julie de la Patellière pour Evene, janvier 2010
Sources
- Philippe Cohen-Grillet, « Œuvres volées : la chasse aux trésors des flics de l'art », Le Figaro du 14 octobre 2007 (lire en ligne)
- Site de la gendarmerie nationale
- Site du ministère de l'Intérieur
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