- Néron (Isère)
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Néron
Face Sud vue depuis Seyssinet-ParisetGéographie Altitude 1 298 m Massif Massif de la Chartreuse Coordonnées Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Néron, parfois appelé autrefois Casque du Néron en raison de sa forme rappelant celle d'un casque romain, est une montagne du massif de la Chartreuse culminant à 1 298 mètres d'altitude.
Sommaire
Étymologie
Le Néron ne tire pas son nom de l'empereur romain, mais d'un terme du dialecte local, neiron, signifiant « noir ».
Particularités du relief
Situation géographique
C'est un sommet fortement individualisé, situé tout au sud du massif de la Chartreuse, dominant l'agglomération de Grenoble et les communes de Saint-Martin-le-Vinoux et Saint-Égrève au sud. Vu de l'est ou de l'ouest, il présente la silhouette d'une croupe arrondie s'élevant vers le nord. Vu du sud ou du nord, il montre une pointe très aiguë. C'est une crête qui, malgré sa faible altitude, représente un parcours qui n'est pas sans dangers pour les ascensionnistes.
Dangers de l'ascension
Par sa proximité avec l'agglomération grenobloise, le Néron a été un terrain de jeu de prédilection des premiers alpinistes, qui pouvaient facilement s'y entraîner. L'ascension du Néron n'est pas extrêmement difficile, mais son profil en arête et des conditions météorologique particulières peuvent la rendre très dangereuse. La pluie provoque une perte d'adhérence qui peut être fatale lorsque l'on traverse le Néron par l'arête. L'obscurité amène les alpinistes à perdre leur chemin — c'est ce qui causa la mort de Gunther Ulrich. L'ascension du Néron est donc considérée comme dangereuse ; sur la crête du Néron, une pancarte de 1977 indique ainsi : « débonnaire, mais redoutable ».
Histoire
Ascension et accidents
Au début du XXe siècle, la multiplication des accidents au Néron a été l'une des raisons qui ont mené à la création des premiers comités de secours en montagne (le Comité dauphinois de secours en montagne est ainsi fondé en 1910).
Un accident tristement célèbre est celui de Gunther Ulrich. Le 31 juillet 1906, Ulrich et Alfonso Stegemann, deux étudiants allemands, parviennent au sommet du Néron par le couloir Godefroy. Ils tentent de redescendre par le versant de la Monta, mais ils se perdent dans l'obscurité et se séparent. Ullrich se tue en empruntant le couloir qui porte désormais son nom. Ce n'est que quatre jours plus tard que son corps est découvert, et avec lui les squelettes de deux autres personnes disparues cinq ans auparavant[1].
De nombreux autres accidents eurent lieu, notamment celui de Berthe Renoux, morte de froid en 1928.
Incendie de 2003
Lors de la canicule de l'été 2003, le Néron a subi un incendie de plusieurs semaines, phénomène rarissime pour la région. L'incendie a vraisemblablement été causé par la foudre. La sécheresse a permis au feu de se répandre rapidement. Cette situation a conduit les municipalités riveraines à interdire temporairement les sentiers de randonnée à la base du Néron, en raison des risques dus aux rochers déstabilisés par l'incendie. En 2009, certains de ces chemins ont été ré-ouverts.
Annexes
Notes et références
- [1] Les accidents au Néron
Bibliographie
- Le Néron, Claude Simon
Liens externes
Catégories :- Sommet de l'Isère
- Sommet des Alpes françaises
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