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Potier de Blancmesnil
Pour les articles homonymes, voir Blancmesnil.Potier de Blancmesnil (ou l'ascension d'une famille)[1], famille de robe issue de la bourgeoisie parisienne et qui fait part partie de l'élite à Paris.
Sommaire
Résidences
L'Hôtel Pottier de Blancmesnil se trouve au 9, rue Saint-Merri, Paris IV.
Armes
« D’azur à trois mains dextres apaumées d’or posées 2 et 1, l’une cachée par un canton echiqueté d’azur et d’argent. »
Devise
"DEXTERA. DOMINI. FECIT. VIRTVTEM"
La droite du Seigneur fait leur vertu (en français).
Famille
1e génération à s'illustrer
- Nicolas 1er Potier de Blancmesnil (-1501), époux de Madeleine de Marle, conseiller du Roi, général des Monnaies en 1475.
2e génération
- Nicolas II Potier de Blancmesnil et de Groslay, fils de Nicolas Ier, époux de Marie Chevalier, également général des monnaie, puis prévôt des marchands, président au Parlement de Paris (?).
3egénération
- Nicolas III Potier de Blancmesnil (né à Paris en 1541-1er juin 1635 à Paris), fils de Nicolas II. Marié à Isabeau Baillet. Président à mortier en 1578. Marie de Médicis le nomme chancelier.
- René Potier, grand aumônier d'Anne d'Autriche, frère de Nicolas III, il était le fils d'un président au Parlement de Paris. Nommé en 1595, il ne put prendre possession de son évêché que trois ans plus tard. Il ne résida pas à Beauvais, les affaires de l'État le retenant constamment à Paris. Il s'installe enfin à Beauvais en 1616 mais meurt peu de mois après.
- Jacques Potier de Blancmesnil (-1555), fils de Nicolas II, frère de Nicolas III. Épouse Françoise Cueillette.
- Marie Potier, fille de Nicolas II et de Marie Chevalier (petite-fille d'Étienne Chevalier), épouse Louis de Besançon, Conseiller au Parlement puis Prévôt des Marchands de Paris, mort en 1537.
4e génération
- Nicolas IV Potier de Novion (-1628), sieur d'Ovquerre, fils de Nicolas III. Neveu de l'évêque. Secrétaire d'État en 1622. Voltaire le décrit comme un « homme juste » dans La Henriade (Chant quatrième, vers 412).
- Augustin Potier de Blancmesnil (-19 ou 20[2] juin 1650), évêque de Beauvais, qui succède à son oncle, en 1616, et y reste jusqu'à sa mort, aumônier de la reine, fils de Nicolas III. Selon Retz : "Plus idiot que tous les idiots de votre connaissance", une "bête mitrée". Éphémère premier ministre de la régence, il aurait selon Retz "demandé aux Hollandais de se convertir à la religion catholique s'ils voulaient rester dans l'alliance de la France. La reine eut honte de cette momerie de ministère."[3] Selon La Rochefoucauld, il fut "le seul des serviteurs de la Reine que le cardinal de Richelieu n'avait pas jugé digne d'en être éloigné."[4] La reine ne tarde pas à mesurer les capacités de son aumônier et l'écarte. Il revient dans son diocèse où il demeure jusqu'à sa mort, au château de Bresles en juin 1650. Il avait été sacré à Rome, le 17 septembre 1617, il avait donné sa démission du siège de Beauvais peu avant sa mort. Cet évêque avait été ami de Vincent de Paul ; à la fin de sa vie, il fut proche des jansénistes.
- André Ier Potier de Novion (-1645), fils de Nicolas III, marié à Catherine Cavelier, Président au Parlement.
- René Potier de Blancmesnil (-1680), fils de Nicolas III Potier de Blancmesnil. Président à mortier au Parlement de Paris. Président en la première Chambre des enquêtes. Actif dans la Fronde parlementaire. Dans ses notes écrit, probablement vers 1657, pour le cardinal de Mazarin, il dresse ainsi le tableau du parlement de Paris : « Mélancolique, extravagant, bizarre, de très-mauvaise humeur, foible, de difficile accès, ne manque pas de sens, mais prend toujours les affaires à contre-pied, peu sûr et de qui on ne se peut rien promettre, obstiné quelquefois, par boutade au parti qu'il prend, n'a point de crédit dans sa chambre ».
- Louis Potier de Gesvres, seigneur de Blancmesnil (-1630), fils de Jacques et de Françoise Cueillette. Époux de Charlotte Baillet. Secrétaire d'État.
5e génération
- Nicolas Potier de Novion (1618-1er septembre 1693), fils d'André Ier, marié à Catherine Gallard. Neveu de l'évêque. Président à mortier en 1645 ; dit le "le Président de Blancmesnil", arrêté avec Broussel, il est rétabli en 1652. En 1677, premier président, il succède à Guillaume Ier de Lamoignon (1617-1677), à ne pas confondre avec son descendant (1683-1772). Nicolas Potier de Novion est obligé de démissionner en 1689. Membre de l'Académie française.
- Madeleine Potier de Blancmesnil (1623-1705), Nicolas IV Potier de Novion (-1628), sieur d'Ovquerre, épouse de Guillaume de Lamoignon 1617-1677. Leurs fils : Chrétien-François de Lamoignon (1644-1709), président à mortier, et l'intendant du Languedoc, Nicolas Lamoignon, marquis de Baville (1648-1724). Madeleine Potier et Nicolas IV sont les grands-parents de Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil (1683-1772), qui sera chancelier et les arrière-grands-parents de Malhesherbes. Voir aussi Lamoignon (Famille de).
- René Potier Ier (1579-1670), marquis de Gesvres puis (1663) duc de Tresmes, en 1608, chambellan d'Henri IV, Conseiller d'État. Époux de Marguerite de Piney-Luxembourg.
- Buzenval (-1679), Evêque de Beauvais qui succède à son oncle et à son grand-oncle.
6e génération
- André II Potier de Novion (-1677), fils de Nicolas Potier de Novion, marié à Anne de Malon de Bercy. Président au Parlement en 1663.
- Catherine Potier de Novion (1646-1709) épouse Antoine de Ribeyre (1632-1712) intendant, Président au Grand Conseil, Conseiller d'État.
- Léon Potier, duc de Gesvres (1620-1704), premier gentilhomme de la chambre, gouverneur de Paris. Fils de René Potier, duc de Gesvres et de Marguerite de Piney-Luxembourg. Époux de Marie-Angélique de Fontenay-Mareuil (1632-1702), puis de Marie-Renée de Rommilley (-1742).
7e génération
- André III Potier de Novion, marquis de Grignon (-septembre 1731) petit-fils de Nicolas Potier de Novion, fils d'André II. Président à mortier en 1689 et premier président en 1723. Se démet rapidement de cette fonction.
- Bernard Potier, marquis de Gesvres (1655-1739), puis duc de Gesvres, fils de Léon Potier duc de Gesvres. Premier gentilhomme de la chambre, gouverneur de Paris. Marié à Marie-Madeleine de Seiglière (1664-1702).
- Léon Potier, cardinal de Gesvres (1656-1744), également fils de Léon Potier duc de Gesvres. Archevêque de Bourges, abbé de Saint-Rémy de Reims.
- Jules-Auguste Potier, chevalier de Gesvres (1662-1741), chevalier de Malte. Également fils de Léon Potier duc de Gesvres.
8e génération
- Nicolas II Potier de Novion (1686-1720), conseiller au Parlement.
- François-Joachim Potier (1692-1757), marquis de Gesvres[5], fils de Bernard Potier, marquis de Gesvres. marié à Marie-Madeleine de La Verrière. Reçoit le gouvernorat de Paris en survivance de son père.
- Louis-Léon Potier, comte de Gandelus (1695-1774), frère du précédent, lieutenant général. Époux d'Eléonore-Marie de Montmorency-Luxembourg (-1755)
- Étienne-René Potier de Gesvres (1697-1774), frère du précédent. Evêque de Beauvais et cardinal.
- Marie-Françoise Potier de Tresmes (1697-1764), sœur des précédents. Épouse du comte de Béthune (1671-1744)
9e génération
- André IV Potier de Novion (1711-1769), président à mortier.
- Louis-Joachim Potier, duc de Gesvres, fils de Louis-Léon Potier, comte de Gandelus et d'Eléonore-Marie de Montmorency-Luxembourg.
Articles internes
Liens externes
Références
- ↑ En gras ceux des Potier dont nous avons identifié qu'ils font l'objet de renvois dans d'autres rubriques
- ↑ selon les sources
- ↑ Cardinal de Retz, Mémoires, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1984, p 170
- ↑ François de La Rochefoucauld, "Mémoires 1624-1642", Œuvres complètes, La Pléiade, 1964, p 64
- ↑ La duchesse de Créquy décrit son entrée chez la duchesse de La Ferté : "A peine étions nous assises, qu'on entendit ouvrir les deux battants de toutes les portes de l'enfilade avec un fracas inconcevable, et que nous vîmes apparaître une petite figure qu'on apportait sur un grand fauteuil de velours vert galonné d'argent. C'était une sorte d'image enluminée, grimaçante et peinturlurée comme un joujou de Nuremberg, avec la bouche en cœur et deux petits yeux languissants. Cette étrange figure était habillée d'une étoffe d'argent brodée en chenille verte, et, de plus, elle avait un gros bouquet de verveine à la main. La fauteuil était porté par quatre géants, habillés en valets de pied ; il était environné par cinq ou six petits pages, les plus jolis du monde, et c'était visiblement des enfants de bonne maison, car ils avaient tous la croix de Malte ou celle de Saint-Lazare. Un de ces pages était chargé d'un coussin pour mettre sous les pieds (toujours vert et argent) ; un autre portait une grosse gerbe de verveine et de rhue verte, afin de purifier l'air ; et la petite figure était celle de Monseigneur François Potier de Blancmesnil de Tresme, Duc de Gèvres et gouverneur de Paris."
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