- Nouvelle scène (Maroc)
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Nayda
Nayda parfois aussi Hayha, ou Nouvelle scène marocaine, est un mouvement culturel Casablancais marocain encore à l'état embryonnaire, le terme est un néologisme dont la racine peut se traduire approximativement par réveil ou debout en arabe marocain. Il a par la suite été utilisé par la jeunesse marocaine en tant qu'adjectif pour désigner une ambiance festive et décontractée. Ce mouvement est pour le moment à caractère essentiellement musical, avec en particulier une grande dominante rap. Une de ses principales manifestations est le festival musical l'boulvard se déroulant tous les ans à Casablanca, ville économique du pays, raison pour laquelle il est très facile d'organiser des évènements aux détriments des autres régions du pays. Hors Casablanca n'étant pas la ville représentative de la culture, une démarche nationale est en cours d'organisation à travers un rassemblement d'artistes militant pou l'universalité de la culture au Maroc.
Parmi les principales figures de ce mouvement des groupes comme : Mafia C(rap), H-kayne (rap), Fnaïre (rap), Casa Crew (rap), Bigg(rap), Darga(fusion), Hoba Hoba Spirit (rock/fusion), etc.
Sommaire
Origines
Les mouvements décrits comme libertaires ne sont pas neufs au Maroc. Tout comme dans le cadre de la culture hippie de la fin des années 60 et surtout 70, les jeunes urbains marocains de l'époque ressentaient déjà le besoin de s'exprimer et de se démarquer de la génération de leurs parents. Parmi ces idoles des années 70, figuraient notamment les Nass El Ghiwane et Jil Jilala qui ont créé avec leurs titres un moyen d’expression efficace et novateur mais s'appuyant sur la tradition musicale marocaine. Au-delà des structures sonores, des recherches phonétiques, il y avait déjà les prémisses d'une affirmation d’une identité musicale propre à la jeunesse.
Critique
Les plus optimistes y voient un mouvement culturel authentique similaire par certains égards à la Movida espagnole, d'autres n'y voient qu'un phénomène artificiel ou purement Marketing crée de toutes pièces et poussé par la presse progressiste et moderniste comme Telquel ou le Le Journal Hebdomadaire.
Éclos en terre d'islam, le Nayda est certainement plombé dans son élan par des interdits moraux beaucoup plus forts que ceux de l'Espagne post-franquiste. Qui plus est, le Nayda ne s'accompagne pas du même développement économique que celui connu en Espagne qui a pu faire un bond en avant spectaculaire grâce à son ouverture sur les autres pays européens. Il n'en demeure pas moins que ce mouvement reflète une certaine évolution de la société marocaine.
Farida Belyazid, tourne actuellement un film documentaire intitulé Casa Nayda consacré à ce mouvement culturel en cours de constitution[1]. La chercheuse à l’INALCO, Dominique Caubet a voulu l’associer dans la réalisation de ce documentaire de 52 minutes.
Les manifestations de ce mouvement déclenchent souvent l'ire des pans conservateurs de la société marocaine et en particulier des Islamistes du parti de la justice et du développement ou (PJD) avec souvent des articles incendiaires dans leur organe de presse quasi-officiel Attajdid; ces articles fustigent la supposée "débauche" que les acteurs de ce mouvement encouragent au sein de la société marocaine.
Notes et références de l'article
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Maroc contre Marock : Article synthétique sur le sujet
- Casablanca: La musique urbaine filmée par Farida Belyazid
- Article dans le journal l'opinion
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