- Noms français des champignons
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Les noms français des champignons sont leurs noms vernaculaires dans les pays de langue française : de même que chaque animal ou végétal, chaque champignon possède un nom binomial en latin scientifique, seul garant de son identification exacte et universelle, mais parallèlement les espèces les plus courantes sont désignées par des noms, jadis qualifiés de "vulgaires", variant de pays à pays et de région à région.
Diversité et imprécision
À côté d'une appellation française à peu près comprise dans toute la francophonie (par exemple Clitocybe nébuleux pour Lepista nebularis), on a recensé pour certains champignons jusqu'à une quarantaine de noms locaux pour désigner la même espèce. Il est clair que ces dénominations ont plus d'utilité pour l'étude du patrimoine linguistique régional qu'en mycologie.
Plus gênant, le nom vernaculaire, qui décrit souvent plus ou moins l'aspect ou l'habitat d'une espèce, peut aussi bien s'appliquer à une ou plusieurs autres : c'est l'exemple de "mousseron" ou "rosé".
Une tentative d'unification
Dans le cadre d'un projet européen, la Société mycologique de France a constitué un Comité des noms français dont l'objectif est, sans vouloir remplacer les noms scientifiques ni mépriser les pittoresques appellations locales, de définir un nom français unique (avec au maximum un alias) pour chaque espèce relativement courante (et non pas seulement les plus connues) afin de faciliter la communication avec et entre les non-spécialistes : simples amateurs, commerçants, administrations par exemple.
Le comité travaille genre par genre et a déjà traité, entre autres, les agarics, les amanites et les bolets, au sens large des genres (c'est-à-dire plutôt les boletacées plutôt que les stricts Boletus)[1]. Le nom français adopté est le nom le plus courant, s'il existe, ou sinon un nom descriptif, souvent inspiré du taxon latin. Afin que ce nom français ne soit pas soumis aux changements incessants de la taxonomie, il reste très traditionnel : ainsi une Lepiota devenue Macrolepiota ou Leucocoprinus continuera à s'appeler une lépiote.
Reste à savoir si ces noms français "normalisés" réussiront à s'imposer : Cantharellus cibarius unifié en "Girolle" détrônera-t-il "Chanterelle" dans les régions où seul ce dernier est usité ? Et parlera t-on jamais de "lactaire hépatique des aulnes verts" pour Lactarius brunneohepaticus ? La clé est sans doute l'utilisation, dans un premier temps, des noms français normalisés comme titres d'articles dans les ouvrages et les sites internet francophones de vulgarisation.
Références et liens externes
- Société mycologique de France
- Présentation du Comité des noms français
- Outils SMF (cliquer sur Comité des noms français pour accéder à la liste complète des genres traités)
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