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Nyiragongo
Pour l’article homonyme, voir Nyiragongo (territoire).Nyiragongo
Le Nyiragongo en 2004Géographie Altitude 3 470 m Massif Montagnes des Virunga Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays République démocratique du Congo ' ' Géologie Âge Roches Type Volcan rouge Activité En éruption Dernière éruption Depuis le 17 mai 2002 Code [1] 0203-03= Observatoire Goma Volcano Observatory Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo modifier Le Nyiragongo est un volcan de la République démocratique du Congo[1]. De par sa proximité avec des zones densément peuplées, ses éruptions fréquentes et la présence d'un lac de lave pouvant se déverser sur ses pentes en de longues et rapides coulées de lave, le Nyiragongo est un des volcans les plus actifs[1] et dangereux d'Afrique.
Sommaire
Toponymie et étymologie
Le Nyiragongo est également appelé Graf Gotzen Krater, Kirunga Cha Nina Gongo, Kirunge Cha Niragongo, Kirunge Ya Gongo, Kirungo Cha Gongo, Kirungu Tscha Gongo, Kirungu Tscha Gongwe, Ninagongo, Niragonwe ou encore Revire Nganga[2].
Nyiragongo signifie en français « Celui qui fume ».[réf. nécessaire]
Géographie
Le Nyiragongo est situé en Afrique de l'Est, à l'extrême est de la République démocratique du Congo, à proximité de la frontière rwandaise située au sud-est[3]. Faisant partie des montagnes des Virunga, il est l'un des volcans de la branche occidentale de la vallée du grand rift et est inclus dans le parc national des Virunga[4],[3]. Il est entouré par le lac Kivu, la ville congolaise de Goma et la ville rwandaise de Gisenyi au sud, par le volcan Nyamuragira au nord-nord-ouest et par les volcans Karisimbi et Mikeno à l'est-nord-est[3].
La montagne culmine à 3 470 mètres d'altitude au sommet formé par un cratère de 1,2 kilomètre de diamètre[1]. Ses pentes prononcées caractéristiques d'un stratovolcan sont interrompues par la présence de deux anciens volcans, le Baruta au nord et le Shaheru au sud, ainsi que par une chaîne de bouches éruptives ayant formés une centaine de cônes volcaniques s'étirant selon un axe nord-est-sud-ouest depuis l'est du sommet jusqu'au lac Kivu[1].
L'ascension de ce volcan est particulièrement dangereuse, les émanations gazeuses de dioxyde de carbone sur ses flans pouvant asphyxier une personne ou un animal. Tout autour de ce volcan on trouve de nombreux mazukus qui occasionnent régulièrement des décès, notamment d'enfants s'enfonçant dans ces cuvettes à l'allure inoffensive.
Histoire
La première éruption du Nyiragongo observée par des Occidentaux date de 1884[5]. Le caractère explosif des éruptions des XVIIIe et XIXe siècles est remplacé par l'émission de laves très fluides sous forme de longues coulées à partir de l'éruption de 1927 qui se termine en 1977[5]. Au cours de cette éruption d'un demi-siècle, un lac de lave se met progressivement en place dans le cratère sommital du volcan qui se vide brutalement le 10 janvier 1977 en moins d'une heure en donnant naissance à une coulée de lave qui se dirige vers la ville de Goma en s'arrêtant à proximité de l'aéroport, non sans avoir provoqué la mort de 600 personnes, des dégâts matériels et laissé un cratère sommital d'une profondeur de 900 mètres[réf. nécessaire]. Le volume de 22 millions de mètres cubes de lave du lac[5] laisse alors la place à un cratère de 900 mètres de profondeur[réf. nécessaire].
Le lac de lave réapparaît dans le cratère principal du 21 juin à octobre 1982, du 23 juin 1994 à mars 1996 lorsqu'il se fige à 245 mètres[réf. nécessaire] sous le sommet du cratère et le 17 janvier 2002 lors d'une éruption terminée le 3 février qui voit à nouveau le lac de lave d'un volume de de 25 millions de mètres cubes se vider sur les pentes du volcan[5] par trois failles en traversant la ville congolaise de Goma. La cité de 250 000 habitants est traversée par deux coulées de lave très fluide d'une soixantaine de mètres de largeur qui détruisent, outre quatorze villages, 18% de la ville, 80% de son économie et font 147 morts[réf. nécessaire]. Une des deux coulées atteint le lac Kivu[3] ce qui fait craindre l'arrivée d'une autre catastrophe avec le déclenchement d'une éruption limnique par déstabilisation de ses couches d'eau du lac[réf. nécessaire].
Le 17 mai 2002, un nouveau lac de lave se met en place dans le cratère de 760 mètres de profondeur[réf. nécessaire] au cours d'une éruption encore en cours au début de l'année 2008[5]. Ce lac mesure 200 mètres de diamètre et est continuellement brassé et maintenu liquide par la remontée quotidienne de 12 000 à 20 000 tonnes de bulles de gaz de dioxyde de soufre qui forme un panache s'échappant du cratère sommital du volcan[réf. nécessaire].
Annexes
Liens externes
Références
- ↑ a , b , c et d (en) Global Volcanism Program - Nyiragongo
- ↑ (en) Global Volcanism Program - Synonymes
- ↑ a , b , c et d (en) National imagery and mapping agency - Nyiragongo Volcano Reference Map
- ↑ (en) Acacia Safari - Democratic Republic of Congo National Parks
- ↑ a , b , c , d et e (en) Global Volcanism Program - Histoire éruptive
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