- National Endowment for Democracy
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National Endowment for Democracy Domaine d'activité politique extérieure des États-Unis, promotion de la démocratie Création 1983 Personnes-clés Carl Gershman (président) Siège Washington, D.C. Financement public Budget 50 millions $ Publications Journal of Democracy Site web www.ned.org modifier Le National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation Nationale pour la Démocratie) est une association à but non lucratif des États-Unis dont l'objectif officiel est l'éducation et la formation à la démocratie à travers le monde. Elle a été fondée en 1983 et la plus grande part de ses fonds provient du Département d'État des États-Unis, avec approbation du Congrès ; par cette approbation, le gouvernement se dégage de toute responsabilité directe des agissements de la NED.
La NED publie le Journal of Democracy (en), diffusé mondialement, et Encuentro de la Cultura Cubana, un trimestriel spécialement publié pour Cuba, ainsi que des livres collectifs. Elle organise des conférences avec les intellectuels qu’elle sponsoriserait (par exemple l’historien François Furet et le journaliste Jean Daniel pour la France). Enfin, elle formerait des cadres politiques et syndicaux, partout dans le monde, à l’exercice de la démocratie[réf. nécessaire].
Cet organisme a été accusé de poursuivre par des moyens légaux les actions secrètes de la CIA en soutenant certains partis politiques[1] et de s'immiscer dans les politiques des pays étrangers[1].
Sommaire
Sources de financement
Son financement est voté par le Congrès et figure dans le chapitre du budget du département d’État consacré à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La grande majorité de son budget provient d'agences gouvernementales des États-Unis. En 2004, sur un budget de 80,1 millions de dollars, 79,5 venaient d'agences gouvernementales et 600 000 d'autres contributeurs. Parmi les autres contributeurs la NED reçoit en outre des dons de trois associations, elles mêmes indirectement financées par contrats fédéraux : la Smith Richardson Foundation (en), la John M. Olin Foundation (en) et la Bradley Foundation (en)[2].
Officiellement le budget de la NED n’est que de 50 millions de dollars. Mais à cette ligne principale s’ajouteraient quantité de co-financements des opérations qu’elle organise. Ces participations extérieures, d’un montant évalué à plusieurs centaines de millions de dollars annuels, proviendraient, selon le Réseau Voltaire, principalement du département d’État et du département du Travail, et avec discrétion de la CIA[3].
Activités
À l’occasion de son vingtième anniversaire, la National Endowment for Democracy a dressé un bilan de son action d’où il ressort qu’elle finance et encadre actuellement plus de 6 000 organisations politiques et sociales dans le monde. Elle revendiquerait avoir entièrement créé le syndicat Solidarność en Pologne, la Charte 77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie.
Elle redistribuerait l'argent reçu du gouvernement pour moitié[réf. nécessaire] à quatre organisations qui agiraient au niveau international :
- National Democratic Institute for International Affairs, lié au Parti démocrate. Il est présidé par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright.
- International Republican Institute, lié au Parti républicain. Il est présidé par le sénateur John McCain, rival malheureux de George Bush aux primaires de 2000 et aujourd’hui candidat républicain à la présidence des États-Unis.
- American Center for International Labor Solidarity, fondé par l'AFL-CIO. Il est présidé par John J. Sweeney en sa qualité de secrétaire général de la centrale syndicale AFL-CIO.
- Center for International Private Enterprise, fondé par la Chambre de commerce des États-Unis. Il est dirigé par Thomas J. Donohue en sa qualité de président de la Chambre de commerce des États-Unis.
L'autre moitié[réf. nécessaire] des fonds va à plusieurs centaines d'ONG réparties dans le monde[4]. Le NED a financé ou financerait des groupes politiques luttant officiellement pour la démocratie en Europe occidentale dans les années 1980 ainsi que dans les années 2000 dans les pays de l'ex-union soviétique comme en Ukraine, ou encore dans les pays d'Asie centrale comme le Kirghizistan ou l'Ouzbékistan [5][réf. incomplète].
Partenaires
Le système des instituts satellites s’inspirerait de ce qui avait été mis en place par les États-Unis, en tant qu’armée d’occupation, en Allemagne avec la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naumann Stiftung, la Hanns Seidel Stiftung et la Heinrich Böll Stiftung. Aussi, utiliserait-elle ces fondations comme relais financiers dans ce pays plutôt que ses propres instituts.[réf. nécessaire]
Sur le même principe, la NED aurait trouvé des partenaires dans divers États alliés, membres de l’OTAN ou de l’ex-ANZUS, notamment : la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), Droits et Démocratie (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert Schuman (France), l’International Liberal Center (Suède), l’Alfred Mozer Foundation (Pays-Bas).
Pologne
Le NED aurait financé aussi le syndicat Solidarność en Pologne, dont la contrepartie a été, après l'arrivée de son leader Lech Walesa au pouvoir, une politique pro-américaine sans faille (commandes militaires d'avions F-16 malgré l'entrée dans l'UE, alignement sur les positions de la Maison Blanche en Europe de l'Est, etc..)[réf. nécessaire].
Dans les années 1990, le NED a investi de l'argent, au moins 9 millions de dollars[6], en Europe orientale, afin de soutenir le développement de l'économie libérale.
Venezuela, Haïti
Selon L'aut'journal, le NED aurait été impliqué dans les campagnes de référendum et le coup d'État avorté d'avril 2002 contre la présidence d'Hugo Chávez au Venezuela[réf. nécessaire], et également lors du renversement de Jean-Bertrand Aristide à Haïti en 2004[7].
Le rôle de la NED dans la campagne hostile à Hugo Chávez depuis les années Bush est au centre du livre d'Eva Golinger Bush versus Chávez. Washington’s War on Venezuela[8].
Nicaragua
Ses détracteurs dénoncent ses liens présumés avec des régimes militaires en Amérique latine pendant les années 1980[9] et soutiennent que le NED, au lieu de « soutenir » la démocratie, s'oppose parfois sélectivement à celle-ci.
Honduras
L'association Hagamos Democracia, financée par la NED, soutient l'actuel président du Honduras, Porfirio Lobo Sosa, contre Manuel Zelaya, déposé par le coup d'État de 2009 au Honduras[10].
Russie
L'association L’Autre Russie, de l’ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov, est soutenue par la NED[11].
Reporters sans frontières
Reporters sans frontières recevrait un financement du NED, RSF est parfois accusé de partialité dans sa façon de lutter pour la liberté de la presse, notamment sur la situation à Cuba et au Venezuela[12].
Notes et références
- William Blum, Killing Hope
- (en) Recipient Grants: National Endowment for Democracy - Media Transparency, 1987 à 2005
- Article du Réseau Voltaire www.voltairenet.org/ Article de Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire
- (en) Grants Program, Site web du NED
- « le but de la Dotation nationale pour la démocratie est d'acheter et de manipuler les élections dans les anciennes parties constitutives de l'ancien empire soviétique » (« its purpose is to buy and rig elections in the former constituent parts of the Soviet empire ») Afshin Rattansi, dans un article publié le 16 août 2008 sur le site iranien PRESSTV, cite cette affirmation de Paul Craig Roberts, ancien responsable du Trésor aux États-Unis :
- (en) US Financing of Udekomuna
- Les dessous du coup d’État américain en Haïti - Pierre Dubuc, www.mondialisation.ca, 4 mars 2004
Haïti : Le Canada a financé la minorité anti-Aristide - Vincent Larouche, www.mondialisation.ca, 2 décembre 2005 - ISBN 978-1-58367-165-8), Revues : Le Monde Diplomatique mai 2008, Monthly Review Press Eva Golinger, Bush versus Chávez. Washington’s War on Venezuela, (
- (en) National Endowment for Democracy - Sourcewatch
- Au Honduras, comment blanchir un coup d’État - Le Monde Diplomatique, janvier 2010
- Cette Russie qu’occultent les clichés - Le Monde Diplomatique, mars 2008
- Les mensonges de Reporters sans frontières sur le Venezuela - Tribune libre par Salim Lamrani sur AgoraVox, 22 juin 2009
Annexes
Articles connexes
- National Democratic Institute for International Affairs
- American Enterprise Institute
- Project for the New American Century
- Council on Foreign Relations
- Projet pour les démocraties en transition
- Freedom House
- Fondation Ford
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Loose Cannon: The National Endowment for Democracy - Un rapport critique de la NED par le Cato Institute
- (en) Compilation d'articles critiques du NED - Site de l'International Endowment for Democracy (en) (IED)
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