- Namphase
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Namphase (ou Namphaise) était un ermite vivant dans l'actuel département du Lot vers l'an 800. Il est considéré comme un saint par les catholiques et les orthodoxes.
Sommaire
Hagiographie
Namphase était un officier de Charlemagne. Après les nombreuses batailles auxquelles il participa, il rebâtit plusieurs monastères, dont celui de Marcilhac-sur-Célé, puis se retira dans un ermitage de la forêt du Quercy où il creusa de nombreux lacs à même le roc pour abreuver les troupeaux.
C'est là qu'il trouva la mort, tué par un taureau qui venait boire.
Les moines de l'Abbaye Saint-Pierre de Marcilhac-sur-Célé bâtirent une crypte pour héberger les reliques de Namphase, et ce fut un lieu de pèlerinage très fréquenté au Moyen Âge par les personnes atteintes d'épilepsie.
Il est fêté par les catholiques et les orthodoxes le 12 novembre.
Controverse
La première biographie de Namphase provient du Propre des saints du diocèse de Cahors écrit en 1659 sous la direction de l'évêque Alain de Solminihac. Toutefois, elle comporterait quelques erreurs historiques, comme celle qui lui attribue la restauration du monastère de Marcilhac-sur-Célé, construit seulement au IXe siècle.
Les ouvrages qui furent écrits ultérieurement, comme les Acta Sanctorum des Bénédictins en 1734 et les Vies des saints des Petits Bollandistes de 1876 n'ont fait qu'ajouter les descriptions des vertus supposées du personnage, et placent sa vie aux environs de l'an 800 sans plus de précisions.
Guillaume Lacoste (1765-1844), historien du Quercy, a repris la légende du creusement des auges pour recueillir les eaux de pluie, et de l'oratoire où le saint serait mort des suites des blessures infligées par un taureau, précisant toutefois que : « La Vie de saint Namphaise, se trouve dans les anciens bréviaires de Cahors mais elle a été corrompue dans la suite par quelque écrivain des derniers siècles peu versé dans l’histoire».
Actuellement, dans le Popre du diocèse de Cahors, édition de 1952 il est uniquement mentionné :
- « Saint Namphaise vécut d’abord à la cour de Charlemagne et se fit aimer de ce prince. Il vint prêcher l’Evangile dans notre pays, dota les abbayes de Figeac et de Marcilhac, bâtit un monastère à Lantouy près de Cajarc et mourut dans les environs de Caniac où l’on vénère ses reliques. On l’invoque spécialement contre le mal caduc »
Vénération
Si Namphase était particulièrement vénéré sur le territoire de la paroisse de Caniac-du-Causse, il a aussi été le patron de plusieurs églises locales, et le patron secondaire d'autres paroisses.
Un certain nombre de représentations iconographiques, statues, peintures, vitraux, se trouvent encore dans les églises locales, à Caniac-du-Causse (église Saint-Martin), Quissac (église Saint-Gilles), Cajarc (église Saint-Julien de Gaillac) ou dans la Cathédrale Saint-Étienne de Cahors.
Un long poème, de Sylvain Toulze, intitulé Centena de mon païs y fait référence :
... Mais vu qu'en ce pays le sol maigre fait
D'un été sans eau un hiver sans pain,
Creuse des lacs, ô bon Saint Namphase,
Car les bergerets toujours y mèneront
Boire bouvillons, agneaux et brebis,
Avant d'y dresser des traquets aux grives
Quand le vent d'est congèle les rameaux !Sources
- Société des Études du Lot - Article de Pierre Dalon - 1998
Liens externes
Catégorie :- Saint catholique et orthodoxe
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