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Nouveaux pays industrialisés
Fichier:Pays emergents.JPGLe concept de nouveaux pays industrialisés (NPI) regroupe les pays qui ont amorcé un important décollage industriel à partir des années 1960.
Sommaire
Description
Dans les années 1960, les nouveaux pays industrialisés (NPI) figuraient parmi les pays en développement. Depuis, ils ont démontré qu'il était possible, sous certaines conditions, d'amorcer un véritable décollage industriel.
Aujourd'hui, la Corée du Sud a un PNB par habitant proche de celui de la Grèce ou du Portugal. Singapour et Hong Kong figurent dans le groupe des pays à revenu élevé.
Il n'existe pas de liste officielle des Nouveaux Pays Industrialisés : on y intègre les économies qui, par leur stratégie de développement, ont connu une phase d'industrialisation rapide au cours des vingt dernières années.
Parmi les NPI, on trouve :
- les « 4 Dragons » : Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong
- les « bébés Tigres » : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines, Brunei
- les « jaguars [1] » : Mexique, Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Venezuela
Avec le début des années 80 et le développement des marchés financiers dans certains pays du Sud, est apparu le concept proche de « pays émergents ». À la différence des NPI, certains des pays émergents ont déjà eu un important secteur industriel (notamment les Pays de l'Est) ou se développent dans d'autres secteurs que l'industrie.
La stratégie des NPI d'Asie
La stratégie de développement des pays regroupés au sein des NPIA est relativement similaire et suit cinq principes fondamentaux :
La réforme agraire
Le décollage industriel commence par des réformes agraires importantes. Toutes ces mesures permettent la création d'une classe moyenne nécessaire pour créer une demande interne.
L'industrialisation par la promotion des exportations
Les NPI développent une stratégie d'industrialisation à partir de la production de biens destinés à l'exportation et s'adressent donc en premier lieu au marché mondial. Ils jouent sur les avantages comparatifs procurés par une main d'œuvre abondante et bon marché.
La remontée de filière
Pour provoquer un développement autonome, la promotion des exportations doit être relayée par une stratégie dite de remontée de filière, c'est-à-dire par des investissements dans les secteurs en amont, ainsi la production nationale s’est diversifiée vers des activités à plus forte valeur ajoutée (notamment l’électronique dans les pays asiatiques) grâce à l’appropriation des technologies des pays développés.Exemple : textile sidérurgie/chimie électronique informatique (on a appelé ce modèle de développement "vol d'oies sauvages" en référence à la forme du graphique représentant les remontées de filières succesives). Ce modèle, encensé dans les années 1980 pour ses résultats économiques impressionants (croissance forte entre autres) a perdu de sa crédibilité après la crise asiatique de 1997 ; il reste tout de même une référence.
L'intervention active de l'État
Le modèle de développement est un mélange de libéralisme et d'interventionnisme direct et actif. L'État crée les infrastructures nécessaires à l'industrialisation, mise en place de mesure protectionniste, choix des secteurs considérés comme prioritaires pour l'industrialisation, scolarisation etc.
Une généralisation de la scolarisation
Une politique scolaire active aboutissant à un taux d'alphabétisation élevé a deux effets positifs : - la formation d'une main d'œuvre qualifiée - la baisse de la fécondité
Les résultats
Des économies très ouvertes
Les exportations représentent environ 30% du PNB des NPI[réf. nécessaire]. Il s'agit donc d'économies très ouvertes et dépendantes de l'extérieur. De plus, très souvent, une partie importante des investissement ont été réalisés par des firmes multinationales.
Des pays de plus en plus proches du développement
Au cours des vingt-cinq dernières années, le revenu par habitant des NPI a presque quadruplé, augmentant de 5% par an en moyenne. La Corée du Sud a obtenu un taux de croissance annuel supérieur à 8% pendant la même période. Cette force croissante s'est traduit par de gros progrès en termes de développement : amélioration sensible du niveau de vie et réduction des inégalités sociales, augmentation de l'espérance de vie, taux d'alphabétisation en hausse, régression de la part de l'agriculture dans le PNB au profit de l'industrie et des services, régression du chômage etc.
Les limites du modèle asiatique
La croissance n'est pas toujours synonyme de développement. La répartition des richesses doit se faire justement et de manière équitable. La Corée du Sud en est l'exemple mais ce n'est pas forcément le cas dans tous les NPI.
Notes et références de l'article
- ↑ [http://www.geoscopies.net/geoscopie/espaces/e086syd.php Article sur la mobilisation générale en France sur herodote.net
Voir aussi
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