- Méthode de boucherot
-
Méthode de Boucherot
La méthode de Boucherot permet, en régime sinusoïdal de tension et de courant, de calculer la puissance totale consommée par une installation électrique comportant plusieurs dipôles électriques de facteur de puissance divers, ainsi que l'intensité totale appelée.
Cette méthode mise au point par Paul Boucherot, permet de faire des calculs selon un formalisme de type vectoriel sans utiliser la représentation de Fresnel trop lourde lorsque l'on est en présence de nombreux dipôles.
Sommaire
Utilité de la méthode
Dans le cadre d'une étude d'une installation, il faut calculer :
- La puissance totale consommée: c’est ce que l’on paie.
- L'intensité absorbée: pour le dimensionnement des câbles, disjoncteurs, sectionneur, … et choix de l’abonnement..
- Le facteur de puissance global lorsque c'est utile (installations alimentées en haute tension, généralement industrielles).
- La valeur des condensateurs s'il y' a lieu d'améliorer ce facteur de puissance.
Mise en œuvre
- Pour chaque dipôle on calcule et
- L’installation consomme et .
- On en déduit , d’où l’intensité totale .
- En France, pour les installations alimentées en haute tension, la partie de puissance réactive est gratuite à concurrence de (Décret n° 2002-1014 du 19 juillet 2002 [1]). L'excédent est facturé pendant les heures pleines des mois d'hivers. Il est parfois judicieux d'ajouter des condensateurs afin d’obtenir final inférieur à
Régimes sinusoïdaux monophasés
Il est rare que ces installations de faibles puissances nécessitent de faire des calculs de facteurs de puissance (sauf dans les exercices scolaires). Cependant il est parfois utile de pouvoir calculer l'intensité totale absorbée.
- La puissance active est soit connue, indiquée par la plaque signalétique du récepteur, soit obtenue à l'aide de la relation :
D'autre part, on utilise les définitions des intermédiaires de calculs suivantes :
- La puissance apparente : ,
- La puissance réactive : ,
puis on applique la méthode ci-dessus.
On peut, au cours des calculs, utiliser les relations suivantes :
- ,
- ,
Régimes sinusoïdaux triphasés
La méthode s'applique de la même manière mais on utilise les relations suivantes avec la racine de 3 qui vaut 1,732:
- Puissance active:
- Puissance réactive :
- Puissance apparente :
Installations alimentées en tension sinusoïdale et absorbant des courants non sinusoïdaux
Dans le cas où le courant absorbé n'est pas sinusoïdal, le problème est plus complexe : même si le courant est en phase avec la tension, la puissance n'est pas égale au produit des valeurs efficaces
La tension, sinusoïdale, peut s'écrire
Le courant, non sinusoïdal, peut se décomposer en série, dite série de Fourier :
Le calcul de la puissance active donne comme résultat :D'autre part la puissance apparente peut s'écrire :
Avec les définitions des intermédiaires de calcul suivants :
- La puissance réactive :
- La puissance déformante: telle que
et :
- : la valeur efficace du fondamental du courant
- : la valeur efficace de l'ensemble des harmoniques de rang supérieur à 1 du courant
- : la valeur du déphasage du fondamental par rapport à la tension.
- : facteur de déplacement
Détail des calculson a :
avec :
d'où :
Notes et références
- ↑ Décret n° 2002-1014 du 19 juillet 2002 fixant les tarifs d'utilisation des réseaux publics de transport et de distribution d'électricité en application de l'article 4 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité
Articles connexes
- Portail de l’électricité et de l’électronique
Catégories : Électrotechnique | Théorème de physique
Wikimedia Foundation. 2010.