- Méjean
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Causse Méjean
Vaste plateau calcaire faisant partie intégrante des Grands Causses, le causse Méjean ou Méjan est le plus haut des plateaux caussenards avec une altitude variant de 800 m à 1 247 m au mont Gargo. La superficie du plateau approche les 34 000 hectares.
Sommaire
Géographie
Situé en France dans le Massif central en Lozère, le Méjean est ceinturé des vallées impressionnantes de la Jonte au sud, du Tarnon à l'est et du Tarn au nord et à l'ouest. Il doit son nom de Méjan[1], qui signifie « médian » ou « moyen » en occitan, à la position centrale qu'il occupe, entre le causse de Sauveterre au nord, et le causse Noir au sud.
Géologie
Les nombreuses couches de sédiments calcaires et dolomitiques datent presque toutes en totalité du Jurassique et reposent sur les bancs de grès du trias recouvrant le socle hercynien (les schistes). L'épaisseur des couches de calcaire atteint 650 m et jusqu'à 1 500 m par endroit. Les géologues distinguent plusieurs types de roches : le calcaire (sens strict), qui peut être massif, lité ou marneux, la dolomie, les marnes et le basalte (quelques traces issues de l'activité volcanique du tertiaire récent).
Relief et géomorphologie
La notion de plateau laisse suggérer un paysage plat et monotone. Pourtant, la succession de reliefs arrondis ou allongés et de dépressions, les chaos dolomitiques rompent la monotonie. L'ouest du plateau, plus bas en altitude, est aussi morcelé de ravins profonds de plusieurs dizaines de mètres. Il semble que la mise en place du paysage soit le résultat d'un jeu de failles :
- sud vers nord : issu de la chaîne pyrénéenne
- est vers ouest : issu de la chaîne alpine
L'ensemble a été pénéplainaïsé et des soulèvements ont opérés, provoquant l'apparition les couches les plus anciennes (tertiaires).
Hydrographie et climat
Aucun cours d'eau ne circule à la surface des plateaux : l'eau de pluie rejoint les vastes réseaux karstiques pour resurgir dans les vallées et alimenter les rivières du Tarn et de la Jonte par de nombreuses résurgences. Ces réseaux hydrographiques souterrains sont à l'origine de grottes et avens remarquables.
Végétation
Aujourd'hui, les Causses montrent un paysage fortement modifié, profondément marqué par l'empreinte humaine, l'élevage essentiellement. Sur le Méjean, les pelouses et les landes à buis et à génévrier, parfois morcelées de plantations de pin noir, couvrent la partie orientale du plateau : le Causse nu. Les vastes espaces vallonnés couverts de pelouses sèches ne sont pas sans évoquer un paysage steppique, presque désertique. Pourtant, on rencontre en traversant ces espaces largement ouverts de nombreuses espèces rares et remarquables. La partie ouest est plus boisée (pin sylvestre).
Sites géologiques
- Aven Armand
- Chaos de Nîmes-le-Vieux
- Arc Saint-Pierre
- Grotte d'Amélino
Culture
Une partie de l'histoire du roman Miserere[2], de l'auteur Jean-Christophe Grangé, a pour cadre le causse Méjean.
Galerie photo
Notes et références
- ↑ Étymologiquement plus exacte, cette graphie a été supplantée dans l'usage par celle de « Méjean », par analogie avec « Jean » (Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 7).
- ↑ J.-C. Grangé, Miserere, Éditions Albin Michel, 2008 (ISBN 2226188460)
Voir aussi
Liens externes
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