- Musée des Beaux Arts et d'Archéologie
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Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Vienne
Le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Vienne en France présente des collections variées depuis le Néolithique jusqu'au XXe siècle. Ouvert au public en 1895, il conserve une muséographie proche du début du XXe siècle : accumulation, vitrines anciennes, lumière zénithale du salon des peintures…
Les collections archéologiques retracent l'histoire de la ville de la Préhistoire jusqu'au Moyen Age. Le site du coteau Sainte-Hélène a livré un outillage lithique important. Plusieurs dépôts de l'age du Bronze proviennent de sites proches de Vienne : Ternay (Rhône), Grigny (Rhône), Chézenas. L'ensemble d'objets du dépôt de Sainte-Blandine (colline dominant Vienne) permet d'imaginer la vie des habitants aux IIe et Ier siècles av. J.-C. : outillage artisanal, armement, service du vin, préparation et cuisson de la viande… sont représentés dans cet ensemble.
Sommaire
Antiquité
La richesse de la cité antique de Vienne se reflète dans les collections de cette périodes. Plusieurs bronzes monumentaux (statue grandeur nature en ronde-bosse de Pacatianus, IIe siècle après J. -C., relief en bronze doré des dauphins, fragments de statue équestre) constituent un ensemble remarquable. Le dépôt de la place Camille-Jouffray trouvé à Vienne en fouille en 1984 comporte des éléments en fer (outillage), en bronze (vaisselle) et surtout en argent : enterré au début du IVe siècle, il se compose de vaisselle (plat à décor pastoral, trident miniature notamment), de deux boîtes à épices, d'objets liés à la parure (miroir) et d'un objet cultuel (patère). Un coffret en ivoire en forme de tête juvénile trouvé à Vienne au XIXe siècle montre la prospérité des élites de la ville au IVe siècle. Autour de ces pièces exceptionnelles figurent des séries notables : antéfixes, tuyaux de plombs, lampes à huile, sigillées, verrerie, céramique commune…
Autour de ces objets trouvés à Vienne ou aux environs figurent des collections issues de sites éloignés : objets issus de nécropoles champenoises de l'âge du Bronze données par le conservateur Vassy, ou de nécropoles prédynastique de Khozan (Égypte) et antique de Koban (Ossétie) données par l'archéologue lyonnais Ernest Chantre.
Moyen Âge
Deux sites viennois (rue de Bourgogne et ancienne église Saint-Georges) ont livré des séries complètes de céramique commune depuis le haut Moyen Age jusqu'au XVIIIe siècle, illustrant l'évolution de la production locale. Quelques verres, notamment des ampoules, ont également été découvert lors des ces fouilles. L'épitaphe du roi Boson V de Provence(844-887) évoque la période où la ville a été choisie comme capitale du royaume de Bourgogne. Une base de lutrin (première moitié du XIIe siècle) en marbre témoigne de la qualité des artistes employés à Vienne à cette époque.
Époques moderne et contemporaine
Les collections modernes et contemporaines ne sont pas directement liées à l'histoire de la ville mais sont issues de donations : faïences (XVIe ‑ XIXe siècle), armement (XVIe ‑ XVIIe siècle), mobilier (XVIIIe ‑ XIXe siècle), peinture (XVIe ‑ XXe siècle) et sculpture (XIXe ‑ XXe siècle).
La collection de faïences commence avec des carreaux de pavement provenant de la chapelle du château de la Bastie d'Urfé, XVIe siècle. Elle est particulièrement riche pour la production française : Moustiers, Lyon, Marseille, Meillonnas (Ain), La Tronche (Isère), Varages (Var), Rouen, Strasbourg, Niderviller, Nancy, Sceaux. Delft est également représenté pour les XVIIe et XVIIIe siècles. Deux ensemble se dégagent : les pots à pharmacie et les bénitiers de chevet.
Les tableaux présentés dans les salles du musée sont regroupés par genre : peinture d'histoire d'inspiration antique (artistes lyonnais et dauphinois du XIXe siècle essentiellement), paysage, portrait et scènes de genre, grand genre, natures mortes et peintures animalières.Elles s'égrènent du XVIe au XIXe siècle. La collection commence avec deux oeuvres du XVIe siècle : une nativité provenant de l'église de Saint-André-le-Bas et un portrait de l'archevêque Jérôme de Villars de 1589. Petits maîtres néerlandais, et œuvres d'ateliers côtoient Loth et ses filles de Claude Vignon. Les artistes lyonnais et dauphinois sont particulièrement représentés : Jean-Baptiste Poncet, élève d'Hippolyte Flandrin, Tony Zacharie, l'abbé Guétal ou encore Eugène Ronjat actifs au XIXe siècle. La collection de sculpture est dominée par la figure de Joseph Bernard représenté par : les Danseurs, la maquette du monument à Michel Servet ou encore le portrait du maire Camille Jouffray.
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