Musée de la Mer de Cannes

Musée de la Mer de Cannes

Le Musée de la Mer de Cannes et un musée présentant les résultats de fouilles archéologiques sur et autour de la l'île Sainte-Marguerite située dans la ville de Cannes en France. On y présente aussi des expositions temporaires sur différents sujets.

Sommaire

Histoire

 Le fort Royal

Lîle Sainte-Marguerite est située sur la route maritime reliant lItalie, la Provence et lEspagne. Le rivage de Cannes ne permettant pas un mouillage aisé, cest Sainte-Marguerite qui fut le point dancrage et la base de la navigation marchande et guerrière.

La construction du Fort Royal débuta dans la première moitié du XVIIe siècle. Sébastien Vauban, commissaire général des fortifications de la France de Louis XIV, le visita à 3 reprises et lui donna sa forme actuelle. La fonction militaire à laquelle sajouta, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, une fonction carcérale-perdura jusquau XXe siècle.

Classé monument historique en 1927, le fort perdit sa fonction militaire par un déclassement de 1944 et lensemble du site est acquis par la Ville de Cannes en 1995.

Le Vieux Château, le musée

Le bâtiment le plus imposant du fort, dit « le Vieux Château », construit au XVIIe siècle sur des citernes romaines, se divise en deux espaces : les prisons et le musée.

Le musée de la Mer, crée officiellement au printemps 1977, présente des vestiges archéologiques, issus de fouilles terrestres et sous-marines et des maquettes explicatives.

Des salles souvrant sur une vaste terrasse sont réservées aux expositions temporaires.

Les prisons d'état

À la fin du XVIIe siècle, le fort revêt une nouvelle fonction, celle de prison dEtat dans laquelle étaient enfermées sans jugement, à la demande du roi, des personnes pouvant présenter un risque pour la monarchie (protestants après la révocation de lÉdit de Nantes, auteurs de délit dopinion, de librairie …) et des prisonniers incarcérés à la demande de leur famille. Le plus célèbre fut le Masque de fer.

En 1690, une aile est ajoutée au bâtiment portant à 6 le nombre de cellule au rez-de-chaussée. Bon nombre de prisonniers se sont succédé : outre « le Masque de fer », le fort accueillit des pasteurs protestants, des prisonniers de famille, les Mameluks de Napoléon (cavaliers égyptiens rescapés des massacres de la Terreur Blanche. En 1816, une centaine de mamelouks de l'ex-garde impériale venant de Melun avec leur famille furent incarcérés aux frais du gouvernement), Smala d'Abd el Kader: entre 1841 et 1850, des centaines d'algériens sont incarcérés en France. Ils débarquent sur l'île en 1843, ils s'entassent dans le fort (1847: 554 détenus). Les femmes et les hommes sont séparés. Ils tentent de vivre comme dans leur pays. Un cimetière fut construit afin d'y ensevelir ceux morts sur l'île. Fin de l'incarcération: 1856

Le Masque de fer

Rendu célèbre par Voltaire et Alexandre Dumas, le Masque de fer reste le prisonnier le plus connu de lHistoire. Ce « prisonnier dont nul ne sait le nom, dont nul na vu le front, un mystère vivant, ombre, énigme, problème » selon Victor Hugo, passionna des générations dhistoriens et de romanciers. On lui prêta près dune soixantaine didentités différentes dont la plus romanesque est celle du jumeau de Louis XIV. Cette hypothèse considérée de nos jours comme farfelue, reste encore le sujet préféré des films hollywoodiens à succès.

34 années de détention

Il fut emprisonné douze ans dans la forteresse de Pignerol (à partir de 1669), six ans dans celle dExilles, onze ans dans le fort de Sainte-Marguerite jusquen 1698 et cinq ans à la forteresse de la Bastille à Paris il mourut en 1703 et il fut enterré. Après son décès, ses effets personnels et son légendaire masque (peut-être sagissait-il dun masque de velours ou de cuir, articulé de métal ?) ont été brûlés.

Un geôlier tout puissant

Le geôlier du Masque de fer, Saint-Mars (Bénigne Dauvergne de Saint-Mars), le gouverneur de toutes les forteresses il fut incarcéré, était sans doute à lorigine du mythe du prisonnier sans identité. Le courrier quil échangeait avec Louvois, le ministre du Roi-Soleil, à propos du prisonnier, lui donnait de limportance et il senorgueillissait dêtre le geôlier des grands du royaume, comme il le fut de Fouquet et de Lauzun autrefois, emprisonnés sur la seule volonté de Luis XIV. Pas de jugement, darchives de police, de mémoire de mise en détention pour le Masque de fer, homme sans identité, privé de la liberté dêtre vu de tous et que Saint-Mars a tenu à sa merci pendant trente-quatre ans.

La cellule du Masque de fer

Enfermé à Sainte-Marguerite, le Masque de fer ne parlait et ne se dévoilait à personne sauf à Saint-Mars, son geôlier. Sa seule occasion de sortir était dassister tous les jours à la messe, devant un autel dans le couloir près de la porte de sa cellule. Laménagement de sa prison, dont il ne reste rien, comptait du mobilier fonctionnel, des tentures et des tapisseries aux murs et des tapis au sol. La prison passait pour être confortable, le feu était entretenu dans la cheminée. Il ne nous reste rien du célèbre Masque de fer, sinon lénigme de son identité.

Le mémorial huguenot

'Les protestants emprisonnés à Sainte-Marguerite

Après la Révocation de lEdit de Nantes (1685), la répression est terrible pour ceux qui refusent dabjurer: massacres, supplices, galères, enlèvements denfants, emprisonnements...

6 pasteurs du Refuge rentrés clandestinement en France sont ainsi incarcérés dans le fort de lîle Sainte-Marguerite :

  • Paul Cardel, pasteur à Rouen, arrive à Haarlem (Hollande) le 28 février 1686 à lâge de 35 ans. Il rentre en France en 1688. Arrêté au chevet dune malade, à Paris, le 2 mars 1689, il est envoyé à Sainte-Marguerite le 18 avril. Il y meurt, fou, le 23 mai 1694.
  • Pierre de Salve, sieur de Bruneton, est à Vergèze (Gard). En 1685, il étudie la théologie à Schaffhouse (Suisse) puis est nommé pasteur à lEglise wallonne dArdenbourg, le 25 décembre 1686. Il demande alors un congé pour « affaires importantes ». Arrêté à Paris , le 10 janvier 1690, il est transféré à Sainte-Marguerite le 15 janvier. On a conservé de lui le sermon « Christ mest gain à vivre et à mourir ».
  • Gabriel Mathurin, dit Lestang est originaire dUzès. Il est nommé pasteur à Arnhem (Hollande) en 1687. Il est arrêté à Paris le 18 avril 1690, à lâge de 50 ans, incarcéré à Sainte-Marguerite et libéré en 1715. Il meurt en Irlande en 1718.
  • Mathieu de Malzac, à Uzès en 1657, étudie à Genève. Il est pasteur à La Bastide (Bas-Languedoc) puis à Rotterdam en 1686. A partir de 1689, il exerce son ministère entre Paris et Lyon. Arrêté en 1692, il est emprisonné à Sainte-Marguerite. Pontchartrain, ministre de Louis XIV, demande quil soit traité avec humanité. Cette recommandation lui vaut le privilège exceptionnel dune promenade de 2 heures. Il meurt dans sa prison, le 15 février 1725.
  • Elisée Giraud, de Bergerac, figure sur une liste dressée à Rotterdam. Il passe dAngleterre en Hollande puis à Paris. Enfermé 2 ans à Vincennes, il est transféré à Sainte-Marguerite le 16 août 1693.
  • Gardien Givry, à Vervins en 1647, est nommé pasteur à Sedan, Montpellier, Nîmes puis Plymouth pendant 5 ans. Il rentre en France en 1691 et tient des assemblées, notamment à Saint-Quentin et Château-Thierry . Il est arrêté au bout de 7 mois puis déporté avec Elisée Giraud.

Mémorial

En souvenir du martyre des pasteurs emprisonnés à Sainte-Marguerite, un mémorial est dressé au sein de leurs cellules. Sous légide de la Société de lhistoire du protestantisme francais et à linitiative du pasteur Charles Monod, une première cellule est inaugurée à la Pentecôte 1950, avec laide active des protestants de Hollande et en présence du pasteur Marc Boegner, président de la fédération protestante de France. Lannée suivante, avec la participation des Genevois, une seconde cellule est installée. En 1985, ce mémorial est transféré et intégré au Musée de la Mer.

Le peintre prisonnier, Jean Le Gac

À louest de la cellule du Masque de fer, dans le prolongement du couloir des prisons, quatre cellules avaient perdu la trace des prisonniers enfermés, carrelage, enduits, graffiti effacés à jamais. Seule restaient larchitecture dun lieu vacant que Jean Le Gac a investi.

« Il y a quelques années si je rêvais daller en prison pour y peindre tranquillement, ce nétait jamais sérieusement parce que je ne me faisais pas beaucoup dillusions sur la possibilité de me consacrer à mon art entre mâton et misère sexuelle ; que jai pu y penser alors témoigne seulement de la part du peu de marge de manœuvre que me laissait ma vie familiale et matérielle.

Je me le rappelais pendant ma visite de lîle, en parcourant la longue allée deucalyptus avec le conservateur du musée qui minitiait au mystère du Masque de fer et à la longue histoire des prisonniers arabes du fort : « famille du Kalifa Mohamed Ben-Aallal ben Embareck, domestiques et trésoriers comprisfamille de Kaddour Ben Rouyla premier secrétaire de Kalifa avec tout en bas du registre de contrôle Djobra leur négressefamille de Chentouff caïd de Oued el Barmmam sans oublier Belal « nègre » affranchi à leur servicefamille du frère de dahbou Ouls el Bachir, lequel a été tuéet tant dautres.

Dun côté javais un homme sans visage, de lautre trop de noms, de faits et dHistoire, et toujours vivace en moi ce vieux désir denfermement pour tenter daccomplir un ultime effort de concentration et percer la fine membrane qui me sépare de lœuvre unique à laquelle je me sens préparé de longue date

Cest dans cet état desprit du peintre prisonnier volontaire, que jai commencé le 2 juillet 1992 les peintures dans les cellules. » Jean LE GAC

Les citernes romaines

Lîle Sainte-Marguerite ne possède pas de source. Le problème de lapprovisionnement en eau a se poser dès le début de loccupation du site.

Plusieurs citernes bâties durant la période gallo-romaine subsistent dans le Fort actuel. La citerne du musée fait partie de cet ensemble. Elle est composée de 4 salles voûtées.

Elle constitue le seul élément restant du système hydraulique dorigine. Une maquette représente un essai de reconstitution de lensemble de ce système.

Leau de pluie recueillie par le toit dun bâtiment élevé (temple par exemple) est conduite par lintermédiaire dun aqueduc jusquau bassin collecteur situé au-dessus de la citerne. Un ou plusieurs orifices aménagés dans les voûtes en permettent le remplissage (lorifice de la seconde salle voûtée est encore visible), leau collectée et conservée peut ensuite être distribuée grâce à un bassin de répartition (château deau) et alimenter fontaines, thermes, bassins, canalisationsLe système hydraulique représenté est lillustration dune hypothèse élaborée à partir dexemples connus dans lurbanisme gallo-romain. Des fouilles et des sondages ultérieurs permettraient dy apporter des corrections et des modifications.

Les fouilles

Les fouilles terrestres

En 1972, des travaux menés dans lenceinte du Fort Royal de lîle Sainte-Marguerite ont mis au jour des vestiges antiques importants.

Quatorze campagnes de fouilles programmées entre 1973 et 1986, dirigées par Georges Vindry, ont établi loccupation du site du VIe siècle avJ.‑C. jusquau IVe siècle avJ.‑C. après J.-C:

  • Occupation pré-romaine.
  • Habitat structuré de type hellénistique (maisons, ruelles, égouts), Ier siècle avJ.‑C.
  • Muraille avec des structures semi-circulaires (rempart ou mur de soutènement) fin Ier siècle avJ.‑C.
  • Plusieurs cryptoportiques, 15-20 après J.-C.
  • Matériel du IVe siècle après J.-C.
  • La richesse de la décoration des Ier siècles av. et ap. J.-C. (peintures, stucs, mosaïques) permet de penser à une ou plusieurs riches demeures ou bâtiments publics.
  • Seule une dédicace de Lero et Lerine est venue rappeler le souvenir du sanctuaire évoqué par Strabon et Pline lAncien.

En 1995, Annie Arnaud a travaillé et étudié les structures et le matériel mis au jour par Georges Vindry.

Dernièrement (en 2007), une prospection non destructive effectuée par la société Terranova a permis de dresser une cartographie des sous-sols à lintérieur du Fort.

Aujourdhui, cet ancien chantier de fouille préservé par une barrière en bois permet aux visiteurs dappréhender, dans une tranchée ouverte de 30x5 m, le mur de rempart et le tracé des maisons.

Les épaves

Un long courrier de la Méditerranée orientale : l'épave romaine de la Tradelière (15-10 ans av. J.-C.)

Cette épave a été découverte en 1971, à lest de lîle Sainte-Marguerite par 50 mètres de fond, près de lîlot de la Tradelière (inventeurs M.A. Pastor et M.A. Roudil).

La cargaison de ce bateau est dune grande diversité. Neuf types différents damphores ont été distingués. Une importante cargaison de vaisselle de terre cuite et de verre, des gobelets gigognes encastrés les uns dans les autres des petits vases à décor zoomorphe et des séries de coupes de verre de différentes couleurs complétaient ce chargement.

Outre le vin des amphores de Chio et de Cos, îles grecques de la mer Égée (3e panneau de la carte de la méditerranée), le bateau de la Tradelière transportait de la saumure (amphore espagnole à saumure), des dattes et plusieurs milliers de noisettes répandues sur lensemble du site.

La richesse et la diversité du matériel découvert ont permis davancer lhypothèse que lépave de la Tradelière pourrait être un des très rares longs courriers venus de ma Méditerranée orientale, Grèce et îles du Dodécanèse, pour sombrer sur les récifs de lîle Sainte-Marguerite.

Épave sarrazine du Bataiguier, Xe siècle

Cette épave a été découverte en 1973 à la pointe ouest de lîle Sainte-Marguerite par 54 mètres de profondeur (inventeur Jean-Pierre Joncheray). Des coulées de poix fondue présentes sur plusieurs céramiques et des morceaux de coque brûlée ont fait émettre lhypothèse dun naufrage à lincendie du navire.

Lessentiel de la cargaison est constitué de céramiques. La variété des types et la taille régulièrement dégressive de certaines formes font penser à un chargement commercial. Les céramiques répondent à tous les emplois courants : jarres de stockage allant du très gros modèle au petit jarron en passant par les tailles intermédiaires, récipients pour la cuisson, vases pour les liquides, pots, lampes à huile.

Des objets peu courants complètent cet ensemble homogène : un tambour, une lampe-couronne à sept godets, un remplisseur de lampe en forme de dromadaire, des pots à opercule-filtre.

Les délicates lampes à huile, les fines cruches à bec tréflé, les pots à tamis témoignent incontestablement dune parfaite maîtrise technologique et du raffinement du monde musulman des Xe et XIe siècles.

Expositions temporaires

Le musée présente chaque été une exposition temporaire :

  • 2005 : « Cannes, lumières blanches », photographies Olivier Mériel ;
  • 2006 : « Cannes, Vibrato », photographies de Gilles Leimdorfer ;
  • 2007 : « Le Fort royal de lîle Sainte-Marguerite au XVIIe siècle », dans le cadre du tricentenaire de la mort de Vauban ;
  • 2009 : « Bellini, couleurs deau » ;
  • 2010 : « Ella Maillart, une vie de voyages », en collaboration avec la Musée de lElysée, Lausanne.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Annie Arnaud, Les îles de Lérins, Sainte-Marguerite et Saint-Honorat (Cannes, Alpes-Maritimes), Des îles côte à côte, supplément au Bulletin archéologique de Provence, 1, 2003.
  • Alix Barbet, Les peintures de lîle Sainte-Marguerite, Archéologie dOrient et dOccident, CNRS, 1993
  • Fabien Blanc, Prospection géophysique au Fort royal de lîle Sainte-Marguerite, ARCHEAM n°15, 2008.
  • Frédérique Citera-Bullot, Le Fort royal de Sainte-Marguerite au XVIIe siècle, catalogue de lexposition 2007, musée de la Mer, Ville de Cannes.
  • Bariaa Mourad, Limage et lobjet dans la recherche ethnologique et muséologique. Conception dun CD-ROM ethnomusicologique ; Thèse de Master ; France : Université de Provence, Centre dAix ; 1995.
  • Georges Vindry, Larchéologie de lîle Sainte-Marguerite et les fouilles de lacropole de Lero, Annales de la société scientifique et littéraire de Cannes, 33, 1987.

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Musée de la Mer de Cannes de Wikipédia en français (auteurs)

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