- Mustapha Saheb Ettabaâ
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Mustapha Saheb Ettabaâ
مصطفى صاحب الطابعMandats 6e Principal ministre de Tunis 1837 – 1855 Monarque Ahmed Ier Bey Prédécesseur Chakir Saheb Ettabaâ Successeur Mustapha Khaznadar Garde des sceaux 1835 – 1837 Monarque Moustapha Bey Prédécesseur Chakir Saheb Ettabaâ Biographie Date de naissance 1784 Lieu de naissance Géorgie Date de décès 10 mai 1861 Lieu de décès Le Bardo (Tunisie) Nationalité tunisienne Religion islam
Principal ministre de Tunis modifier Mustapha Saheb Ettabaâ (مصطفى صاحب الطابع), né en 1784 et décédé le 10 mai 1861, est un ministre et haut dignitaire de la Tunisie beylicale. Mamelouk, il est d'origine géorgienne[1].
Biographie
C'est pour accroître son prestige auprès de la cour beylicale d'Hammouda Pacha que le richissime Mahmoud Djellouli offre au souverain un jeune mamelouk capable d'occuper une place privilégiée au sein de la cour. Son agent l'acquiert sur un marché aux esclaves à Istanbul, la capitale de l'Empire ottoman[1].
Au palais du Bardo, il suit le cursus des mamelouks. À la mort subite d'Hammouda Pacha, Saheb Ettabaâ est affranchi selon les coutumes de la cour beylicale mais, après avoir quitté Le Bardo, le redoutable et influant ministre Youssef Saheb Ettabaâ l'attache aux services du nouveau souverain Osman Bey, rapidement assassiné à l'initiative du prince Mahmoud.
Mustapha Saheb Ettabaâ entre réellement en politique sous le règne d'Hussein II Bey dont il devient garde des sceaux entre 1835 et 1837. Il mène avec le général francais Bertrand Clauzel de délicates négociations sur l'attribution à des princes tunisiens des beyliks de Constantine et d'Oran[1]. Son prestige s'accroît peu à peu, ce qui lui permet d'entrer dans la famille beylicale via son mariage avec la princesse Mahbouba ; il épousera après sa mort une ancienne esclave circassienne. De par sa position, il aide la famille Djellouli lorsque celle-ci connaît la faillite en 1840. Il devient ensuite un grand vizir dont l'influence est importante ; il dirige le cabinet lorsqu'Ahmed Ier Bey visite la France en 1846, à l'invitation officielle du roi Louis-Philippe, puis lors de la visite de Sadok Bey à Alger en 1860. Il y salue Napoléon III et lui remet un exemplaire des codes et de la constitution nouvellement adoptée et à la rédaction de laquelle il a participé au sein du Grand Conseil[1].
Ses funérailles se déroulent conformément aux usages de la famille beylicale et Saheb Ettabaâ est inhumé à Tourbet El Bey[1].
Références
- Nadia Sebaï, Mustafa Saheb Ettabaâ. Un haut dignitaire beylical dans la Tunisie du XIXe siècle, éd. Cartaginoiseries, Carthage, 2007 (ISBN 9789973704047)
Bibliographie
- Nadia Sebaï, Mustafa Saheb Ettabaâ. Un haut dignitaire beylical dans la Tunisie du XIXe siècle, éd. Cartaginoiseries, Carthage, 2007 (ISBN 9789973704047)
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