- Musee des instruments de musique
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Musée des instruments de musique de Bruxelles
Le Musée des instruments de musique (MIM) de Bruxelles est une référence mondiale. Ses collections comptent plus de 7000 instruments, dont plus de 1100 sont exposés dans les salles du musée. Le musée possède la plus grande collection non spécialisée d'instruments au monde.
Il est situé dans deux bâtiments contigus dont l'Old England, un des plus beaux bâtiment art nouveau de Bruxelles.
Le musée accueille chaque année plus de 125 000 visiteurs; il fait partie des lieux à ne pas manquer lors d'une visite à Bruxelles.
Le mim est le IVème département des MRAH, Musées royaux d'Art et d'Histoire.
Sommaire
La visite du musée
Le musée est situé rue Montagne de la cour, au coeur du Mont des arts, tout près de la Place royale. L'entrèe se fait par le bâtiment art nouveau Old England, entièrement rénové pour accueillir le musée depuis 2000.
Les salles d'expositions sont situées sur 4 étages et mettent bien en évidence les collections du monde entier. Elles sont ainsi décrites dans la brochure générale du musée:
"Tout un étage du mim présente la musique dite savante. Vous y découvrirez que le violon, aujourd’hui tellement prestigieux, fut, à l’origine, fort méprisé ! Le parcours historique vous montrera, entre autres, les différentes cours aristocratiques et les milieux bourgeois d’Europe, ainsi que leurs instruments favoris.Par contre, la musique traditionnelle et la musique populaire sont exposées suivant un parcours géographique commençant par la Belgique. En y prêtant attention, vous remarquerez que l’on trouve des cornemuses partout en Europe, et pas seulement en Écosse, comme on pourrait le croire. Dans cette salle, vous ferez le tour du monde, de la Chine à l’Afrique, en passant par le Mexique.
Les instruments mécaniques ont leur salle spécifique. Vous ne pourrez pas y manquer l’immense componium, sans doute unique au monde. Cloches et carillons y côtoient l’expérimentation des sons du XXe siècle.
Enfin, le dernier étage est consacré aux instruments à clavier et aux [[instruments à cordes]]. La réputation du mim à ce sujet n’est plus à faire (le musée possède les plus vieux modèles au monde). Vous y apprendrez, par exemple, que les modes de fonctionnement d’un clavecin et d’un pianoforte sont totalement différents. Et avant de quitter cet étage, ne passez pas à côté de la salle aux miroirs, où trônent certaines des pièces les plus remarquables de nos collections..." [1]
Le slogan du mim est " vous allez voir ce que vous allez entendre". En effet un système de casque à infrarouges inclus pour tous les visiteurs permet d'entendre presque 200 extraits en lien avec les instruments exposés.
Le service éducatif du musée propose tout au long de l'année des ateliers, visites guidées, workshop et toutes sortes d'activités pour tous les publics (enfants, adultes, groupes etc.). Les thèmes des visites guidées sont renouvelés régulièrement et peuvent également être créés à la demande, en fonction du projet pédagogique du groupe.
Le mim programme aussi des concerts, ainsi que des projections, conférences etc. Le détail de ces activités est disponible sur le site.
L'étage supérieur est occupé par un restaurant assez réputé, géré par une société indépendante, Restauration Nouvelle. La terrasse panoramique offre une des plus belles vues sur Bruxelles. Les réservations se font au 0032.2 502.95.08
La bibliothèque
La bibliothèque du musée possède plus de 30 000 ouvrages et est abonnèe à 150 périodiques. C'est une bibliothèque spécialisée, dans les domaines de la musicologie, l'organologie, l'ethnomusicologie et le jazz belge. Elle est accessible du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 16h30. Après avoir obtenu une carte de lecteur (une carte d'identité est nécessaire; la carte est valable une année académique )on peut consulter les ouvrages. Pas de prêt à l'extérieur. Photocopies possibles.
Le mim dispose également d'un atelier de restauration pour les pièces de sa collection.
Le Museumshop
Le musée est également pourvu d'un museumshop, qui se veut " Lieu incontournable pour engager ou terminer sa visite au musée". Un grand choix de livres, cd’s, « gadgets », articles de papeterie, et cadeaux en tous genres est proposé. Cette boutique s'adresse à tous, des simples curieux aux plus avertis, car y sont vendus notamment des CD's de musique classique exclusif au mim, avec des enregistrements inédits d'instruments des collections. Il est possible d'accèder au museumshop sans avoir à payer l'accès aux salles d'exposition.
Histoire du musée
Fondé en 1877 à partir de la collection réunie par Victor-Charles Mahillon (1841-1924), qui en fut d'ailleurs le premier conservateur, le Musée instrumental dépendait à ses débuts du Conservatoire royal de Bruxelles. Il avait pour but de faire connaître les instruments aux élèves. Le mim a ainsi depuis ses origines une vocation pédagogique.
En 1877, le musée possède déjà une collection d’instruments remarquables, issue de deux collections particulières. La première est celle de François-Joseph Fétis, célèbre musicologue et premier directeur du conservatoire de musique. A sa mort, l’état belge rachète sa collection. La seconde collection, assez originale, est composée d'une centaine d’instruments indiens offerts par le Rajah Sourindro Mohun Tagore à Léopold II de Belgique.
Ces deux collections constituent donc un fond riche, qui va être encore augmenté grâce à l’action du premier conservateur du musée, Victor-Charles Mahillon. Ce dernier a un rôle crucial dans l’histoire du Musée. Il va véritablement donner au musée son envergure internationale. Il mène une politique d’acquisition trés active. Il vendra d’ailleurs sa collection particulière au musée. En 1924, lorsque Mahillon meurt, le MIM est riche de 3666 pièces, dont presque 3200 instruments originaux. Parmi ses achats figurent deux collections importantes: - celle de Contarini-Corer, comprenant 121 instruments italiens et allemands des XVIe et XVIIe siècles. Si certaines pièces sont aujourd’hui contestées par les techniques scientifiques modernes, l’ensemble reste assez exceptionnel, avec notamment deux familles de violes de gambe italiennes et des clavecins et orgues allemands. -une partie de la collection du collectionneur César Snoeck, dont les 2000 pièces furent dispersées à sa mort. Mahillon fit appel à un mécène très influent de l’époque pour pouvoir acquérir un lot regroupant 437 instruments des anciens Pays-Bas. Ce lot intéressait particulièrement le conservateur, pour leur origine locale, mais également pour les instruments à cordes frottées, remarquables par leur facture et leur variété.
Mahillon va également documenter les oeuvres, dans un catalogue en 5 tomes. Il y inclut les versions de son essai de classification méthodique de tous les instruments: celles-ci ont servi de base pour la classification de Curt Sachs et Von Hornbostel qu’on utilise encore aujourd’hui.
Il ouvre également un atelier de restauration, qui en plus de restaurer, copie des instruments uniques dans d’autres collections publiques. Il organise en collaboration avec le directeur du Conservatoire de musique des concerts utilisant des instruments historiques. L’action de Mahillon est véritablement complète, puisqu’il mène de front les missions de conservation, de restauration, d’enrichissement des collections et de médiation vers le public.
Après la première guerre mondiale, le MIM entame une phase plus difficile de son histoire. Mécènes et donateurs se font rares. Faute de moyens jusqu’en 1957, le musée se limite à la préservation des oeuvres. 1000 instruments étoffent les collections de 1924 à 1968, bien peu si l’on compare à la période de Mahillon.
L’arrivée de Roger Bragard comme conservateur marque une amélioration en 1957. Il réussit à faire augmenter le budget alloué du musée, permettant le réaménagement de salles d’exposition et l’embauche de personnels scientifiques et de guides. Il renoue également avec la tradition des concerts de musiques anciennes organisés par le MIM. En 1968, René de Mayer poursuit la dynamique amorcée par Bragard, aidé par une équipe de scientifiques spécialisés. C’est au début des années 1990 que le renouveau du MIM s’amorce véritablement. On commence à évoquer concrètement l’aménagement du musée dans l’ancien magasin Old England, racheté depuis 1978 par l’état belge.
L’actuelle conservatrice est Malou Haine, en poste depuis 1994. Elle est reconnue mondialement en tant que musicologue. Sous sa direction le projet de déménagement du MIM s’est effectué. En 1998, le MIM devient l’occupant officiel du bâtiment et c’est après deux ans d’aménagement que le MIM ouvre ses portes, rénové et résolument moderne, au grand public.
Les collections du mim évoluent toujours. Récemment la fondation Roi Baudouin a confié la gestion de la collection de Robert Pernet au musée.
Le musée possède la seule copie du luthéal.
Histoire des bâtiments
Le mim est situé dans deux bâtiments remarquables: le bâtiment néo-classique de Barnabé Guimard, situé à l'angle de la place royale et l'Old England, ancien magasin de produits anglais de luxe. Ce dernier est tout à fait spectaculaire et fait partie des plus beaux exemples Art Nouveau en Belgique. Il a été conçu en 1899 par l'architecte Paul Saintenoy.
Pratique
Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi. Les horaires sont: du mardi au vendredi : 9:30 - 16:45 samedi et dimanche : 10:00 - 16:45
L'entrée coûte 5 euros, 4 euros pour les moins de 26 ans et les plus de 60 ans, gratuit pour les moins de 13 ans. Les visites de groupe bénéficient d'un tarif adapté en fonction de la prestation et du nombre de participants, l'ensemble des tarifs sont disponibles sur le site officiel.
Notes et références
- ↑ Brochure générale du mim, Bruxelles, 2008
Liens externes
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