- Apnée
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Pour les articles homonymes, voir Apnée (homonymie).
L'apnée désigne l'arrêt de la ventilation (du grec pnein, respirer, et le préfixe privatif a-). On parle aussi d'arrêt respiratoire ou d'arrêt ventilatoire.
Sommaire
Apnée involontaire
L'arrêt de la respiration involontaire peut avoir plusieurs causes :
- arrêt cardiaque : c'est la cause la plus fréquente d'arrêt respiratoire spontané chez l'adulte ;
- dépression respiratoire par action d'un toxique (par exemple les opiacés et les dérivés morphiniques) ou lors d'une anesthésie ;
- apnée réflexe consécutive à la pénétration d'eau dans les voies aériennes (noyade) ;
- l'obstruction des voies aériennes :
- par un corps étranger (morceau de nourriture trop gros, objet porté à la bouche par un enfant),
- par un tissu des voies respiratoires supérieures (langue, palais mou).
Reconnaître un arrêt ventilatoire
Dans le cas d'une obstruction par un corps étranger, la victime est initialement consciente et affolée, elle tente de respirer mais n'y arrive pas. On n'entend aucun son, ni cri, ni râle. Si l'on n'effectue pas une désobstruction urgente des voies aériennes (tapes dans le dos, méthode d'Heimlich, méthode de Mofenson), la victime tombe inconsciente. On se retrouve alors dans le cas précédent.
Dans les autres cas, la victime d'une apnée perd conscience, elle ne bouge pas et ne répond pas lorsqu'on la sollicite ; on ne constate aucun mouvement ventilatoire, on ne sent aucun souffle sortant du nez ni de la bouche malgré une libération des voies aériennes (voir l'article détaillé bilan (premiers secours)).
Agir face à un arrêt ventilatoire
En cas d'arrêt ventilatoire, il faut prévenir d'urgence les secours. Puis, en attendant leur arrivée, il faut pratiquer une ventilation artificielle, afin d'apporter de l'air aux poumons. Si la personne ne réagit pas aux insufflations (pas de toux, pas de mouvement), c'est que la personne est également en arrêt cardiaque ; il faut alors associer des compressions thoraciques aux insufflations : c'est la réanimation cardio-pulmonaire.
Lorsque la victime est un enfant de moins de huit ans, ou que la personne est victime d'un étouffement, d'une noyade ou d'une intoxication (gaz, médicament, alcool, drogue...), on pratique la réanimation cardio-pulmonaire une minute avant d'aller prévenir les secours : l'apport d'air rapide peut améliorer l'état de la personne, contrairement à l'arrêt spontané où seule une intervention rapide des secours permet de sauver la personne (notamment défibrillation semi-automatique).
Apnée volontaire
L'apnée volontaire peut être utilisée pour protéger les voies aériennes contre un milieu non-respirable :
- gaz toxique (intervention d'urgence dans un milieu empoisonné ou une fumée, par exemple pour un dégagement d'urgence) ;
- eau : immersion accidentelle (chute dans l'eau) ou volontaire (nager, plonger) ;
- en tant que sport de plongée.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- [PDF] Inhalation intrabronchique : regardez !, un article du Généraliste n°2232, 17 janvier 2003 (document PDF, 1p)
- (fr) Esprit Apnée Records, forum, dossier, liste des champions
- (fr) Fédération Francaise d'Etudes et de Sports Sous-Marins Commission Nationale d'Apnée
- (fr) Un dossier complet sur l'apnée, avec une interview de l'apnéiste Loïc Leferme
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