- Murghab (Tadjikistan)
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Bartang
Bartang
(Murghab, Aksu, Oksu)
Le lac Sarez et le barrage d'Usoi, sur le Murghab - A gauche, à l'arrière-plan : le Pic de l'Indépendance, haut de 6.974 mètres.
Le trajet de l' «Aksu-Murghab-Bartang», en bleu dans le quart inférieur droit de la carteCaractéristiques Longueur 528 km Bassin 24 700 km2 Bassin collecteur l' Amou-Daria (mer d'Aral) Débit moyen 128 m3⋅s-1 Régime nivo-glaciaire Cours Se jette dans le Piandj Géographie Pays traversés Afghanistan Tadjikistan Le Bartang, appelé Murghab dans son cours moyen (du persan مرغاب signifiant "rivière des canards" puis adapté du russe Мургаб - également orthographié Murgab, Murghob, ou Murgob), et connu également dans son cours supérieur comme Aksu ou Oksu, est une rivière d' Afghanistan et du Tadjikistan. C'est un affluent du Piandj en rive droite, donc de l' Amou-Daria, par le Piandj.
Sommaire
Géographie
L' « Aksu-Murghab-Bartang » naît dans le Wakhan afghan, longue langue de territoire afghan en direction de la frontière chinoise, située à l'extrême nord-est de l'Afghanistan. Adoptant peu après sa naissance, la direction du nord-est, puis du nord, il s'engage bientôt en territoire tadjik, où il effectue la toute grande partie de son parcours. S'incurvant progressivement vers le nord-ouest, il baigne la petite ville de Murghab. Peu après, il reçoit en rive droite les eaux du Kudara, et porte dès lors le nom de Bartang. Il finit sa course en confluent avec le Piandj en rive droite, au niveau de la frontière afghane.
Formation du lac Sarez
Le 18 février 1911, un important tremblement de terre (estimé entre 8 et 9 sur l'échelle de Richter) causa un énorme glissement de terrain dans la vallée du Murghab, qui barra totalement son cours, anéantissant tout un village. La masse de terre effondrée fut estimée à deux kilomètres cubes de roches. Cela forma un barrage naturel, appelé Barrage d'Usoi. Dans les mois qui suivirent les eaux du Murghab remplirent l'importante cuvette située en amont du barrage naturel d'Usoi et formèrent ainsi l'actuel lac Sarez, qui mesure pas moins de 60 kilomètres de long dans la vallée du Murghab et contient 17 kilomètres cubes d'eau (soit plus de six mois de débit du Piandj). Son plan d'eau se trouve à 3.239 mètres d'altitude.
Les géologues sont d'avis que ce barrage pourrait être instable et s'effondrer durant un fort tremblement de terre à venir [1] . On ne peut perdre de vue que, peu en aval de l'Usoi, le Murghab devient le Bartang, dont les eaux se jettent dans le Piandj, puis dans l'Amou-Daria et que toutes ces vallées sont très peuplées. Ce serait indiscutablement une catastrophe majeure.
Une analyse globale des risques a été effectuée par la société suisse STUCKY dans le cadre d'un projet financé par la Banque Mondiale[1] et la Suisse. Les résulats de cette analyse ont été présentés au Symposium[2] de l'IAHR de St Petersbourg en 2002 et lors du congrès[3] de la commission internationale des grands barrages à Barcelone en 2006.
Notes et références
- ↑ Bolt, B.A., W.L. Horn, G.A. Macdonald and R.F. Scott, (1975) Geological hazards: earthquakes, tsunamis, volcanoes, avalanches, landslides, floods Springer-Verlag, New York, ISBN 0-387-06948-8
Homonymie
- Il existe aussi une rivière de même nom en Afghanistan et au Turkménistan : voir Murgab (Afghanistan).
Liens externes
- Index des cartes et graphiques concernant les ressources en eau du Tadjikistan (en)
- Carte de la région du Haut-Badakhchan au Tadjikistan
- Autre carte du Haut-Badakhchan au Tadjikistan
- Analyse des risques relatifs au lac Sarez
Source
- Portail de l’eau
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