Muhammad Hamidullah

Muhammad Hamidullah

Muhammad Hamidullah, le 19 février 1908 à Hyderâbâd, dans lÉtat de lAndhra Pradesh au sud de lInde, mort le 17 décembre 2002 à Jacksonville en Floride, est un érudit, théologien et chercheur musulman, diplômé en Droit musulman international, et docteur en philosophie et docteur ès lettres.

Sommaire

Biographie

Hamidullah, cadet de huit enfantstrois garçons et cinq filles —, reçoit une première formation familiale en sciences islamiques[1] traditionnelles avant dintégrer le Jamia Islamia Dar al-Ulum de Hyderâbâd, établissement denseignement religieux[2].

Formation

Il étudie lislam à linstitut Jamia Nizamia, lun des plus grands instituts détudes islamiques dInde, qui se veut comparable à luniversité Al-Azhar dÉgypte ou de l'université Quaraouiyine de par la qualité des enseignements qui y sont prodigués. Il obtient un diplôme en droit musulman international[3]de luniversité dOsmania en Inde.

Muhammad Hamidullah est envoyé en Allemagne par luniversité dOsmania. Il arrive ainsi à Bonn à la Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität. Pour ses recherches, il voyage à Sanaa, La Mecque, Médine, Beyrouth, en Jordanie et au Caire et fait des recherches sur des manuscrits dans de nombreuses bibliothèques. En 1932, il obtient un doctorat en philosophie[4],[5] à luniversité de Bonn[3]. Et, en reconnaissance de sa maîtrise de plusieurs langues orientales, il est chargé de cours en arabe et en ourdou à luniversité rhénane Friedrich Wilhelm de Bonn[6].

En 1932, il se rend à Istanbul il fait connaissances avec Şerefettin Yaltkaya, İs­mail Saib Sencer, Hellmut Ritter, Osman Rescher et dautres. Il bénéficie également des connaissances de Paul Ernst Kahle et Salim Fritz Krenkow. Entre 1933 et 1935, il suit les cours de Henri Laoust et Louis Massignonavec lesquels il collaborera par la suite[7]ainsi que ceux de William Marçais au Collège de France. Il présente une thèse sur La diplomatie au temps du Prophète et des premiers Califes à la Sorbonne, et obtient un doctorat ès lettres en 1935[8],[9]. Entre 1936 et 1945, il enseigne le droit musulman et le droit international (musulman) dans sa première université[10].

Lexil

Après linvasion dHyderâbâd par larmée indienne en 1948, Hamidullah sexile en France.

Au début des années 1950, il apporte des contributions déterminantes et substantielles à lélaboration de la Constitution du Pakistan[2]. Dans cette même période, il est invité à enseigner en Turquie, et y enseigne plusieurs années dans deux universités : luniversité dAnkara et luniversité Atatürk dErzurum il enseigne lhistoire de lislam (axée sur le droit et la diplomatie), dans la section « Sciences Religieuses », (en turc : Din Bilimleri Bölümü)[11].

Il retourne en France il contribue à la création du premier Centre culturel islamique en 1952 et se consacre à lencadrement de jeunes intellectuels musulmans[12]. Il travaille au CNRS de 1954 à 1978[11] pour y devenir maître de conférences, tout en continuant denseigner à la Faculté de théologie de luniversité dIstanbul[13].

Proche des Frères musulmans[14] syriens[15], il fonde en 1961notamment avec Saïd Ramadanle Centre islamique de Genève[16]. En 1963, il fonde en France l’« Association des étudiants islamiques de France » (AEIF)[17], association au sein de laquelle il exercera un magistère moral et intellectuel sur une série de jeunes intellectuels musulmans qui ont pour particularité de rejeter aussi bien le nationalisme arabe que le socialisme arabe, parmi lesquels on trouve Hassan al-Tourabi ou encore Abolhassan Bani Sadr[18]. Il anime également un groupe d’« Amitiés islamo-chrétiennes à Paris »[19] et participe, en 1978, à la création de la mosquée parisienne Adda'wa[20].

En 1996, il part aux États-Unis pour des raisons de santé et il réside jusquà sa mort, en 2002.

Œuvres

Muhammad Hamidullah est lauteur dune quarantaine douvrages[21] portant principalement sur lhistoire de la pensée musulmane axée sur la philosophie du droit et la diplomatie[22], ainsi que plus de 2000 articles traduits dans une vingtaine de langues[14], dont nombre de publications ont eu lieu pendant quil travaillait au CNRS, et quil a personnellement rédigés dans cinq langues : larabe, lourdou, langlais, le français et lallemand[23]. Parmi ces publications figure la découverte, traduction et commentaire dun ouvrage de hadiths. Sa traduction du Coran en français parue en 1959 au Club français du livre, la première effectuée par un musulman, fit date et il fut assisté par Michel Léturmy. Cette traduction, intitulée Le Saint-Coran, a été rééditée douze fois, entre 1959 et 1986[24]. Cette traduction, qui fait autorité dans le monde francophone, est pourtant vivement critiquée par Jamel Eddine Bencheikh qui met en question les compétences dHamidullah tant en arabe quen français et propose un « sottisier extrait de ce texte »[25]. La traduction internationale sera révisée par la Ligue islamique mondiale avant dêtre diffusée, bien quHamidullah ait refusé de cautionner les changements[26].

Bien quil ait publié dans diverses langues,[27], lauteur est néanmoins resté peu connu du grand public[14]. En outre, ayant vécu longtemps en dehors du monde musulman, il ne marque celui-ci que de manière marginale[28].

Distinctions

Il reçoit en 1985 le Hilal-e-Imtiaz, la plus haute distinction civile du Pakistan. Il refuse lhonneur et demande que la somme dargent (23 000 euros) associée soit reversée au Centre de Recherches islamiques dIslamabad.

Éléments de pensée

Au sujet du massacre des Banu Qurayza, Muhammad Hamidullah se décale nettement des récits très explicites dIbn Ishaq et de Tabari, largement repris par les historiens modernes. Il écrit ainsi (il nest pas historien[29])[30] : « Mais comme nous lassure ibn Hicham[31],[32],[33], ils capitulèrent à condition que le Prophète acceptât larbitrage de Sa'd ibn Mu'âdh [34],[35],[36], un Musulman Awsite, leur allié. Sa'd […] se rendit devant le Prophète ; il demanda dabord aux membres de sa propre tribu sils acceptaient tout ce quil déciderait. Ils y consentirent. Ensuite il posa la même question au Prophète ; celui-ci aussi répondit affirmativement. Larbitre décida que la loi juive du Pentateuque même (Deutéronome, XX, 10-14, en loccurrence) serait appliquée à ces Juifs. Selon Humaid ibn Hilal[37], il décréta aussi que les maisons de ces Juifs fussent données aux musulmans dorigine mecquoise, pour quils devinssent un peu plus indépendants des Ansâr ». Dans ce paragraphe, Hamidullah ne donne pas de source à lassertion sur le Deutéronome et, de plus, il est totalement muet sur le fait que le texte dIbn Hichâm[38], quil cite à lappui de ses thèses, les contredit pourtant formellement, le jugement étant prononcé, dans ce texte, au nom des musulmans et aucunement selon la loi juive[39]. Dans lune des éditions de son livre sur Les Champs de Batailles au temps de Muhammad[40], Hamidullah souligne que Sa'd, le chef de la tribu des Aws, ne devait pas ignorer cette loi liée à la guerre de la tribu alliée par un pacte de guerre. Il sagit donc manifestement dun raisonnement propre dHamidullah, en tant que philosophe et théologien ayant beaucoup écrit sur le droit musulman et la diplomatie de lépoque[41].

À propos de lesclavage selon Muhammad Hamidullah, lhistorien Maxime Rodinson écrit[42] : « Lesclavage était naturellement maintenu. Il est recommandé de bien traiter les esclaves et de favoriser leur affranchissement. Cest une naïveté de vouloir quon ait aboli au VIIe siècle une institution parce quelle nous choque actuellement. Cen est une autre dy voir, avec Muhammad Hamidullah comme une maison de correction humanitaire[43] et den exalter les vertus ». Voici en résumé le texte sur lapproche de Muhammad Hamidullah : « Heureusement, linstitution de lesclavage nexiste plus nulle part aujourdhui. […] Je le répète, je suis heureux quil ny ait plus cette institution de lesclavage dans le monde, mais son autorisation par la loi islamique répondait à un réel besoin humanitaire : dabord il était incompréhensible dabolir lesclavage unilatéralement vis-à-vis dun peuple en guerre, qui naurait certes pas renoncé à cette pratique. En outre, les esclaves constituaient généralement une sorte de catégorie de personnes déplacées, ayant tout perdu : leur famille, leur foyer, leurs moyens de subsistance ; le maître musulman leur procurait un toit et une protection matérielle. De plus je suis persuadé quil existe des groupements de peuples qui refusent de se réformer, et qui continuent pour pratiquer des mœurs inhumaines ; ne faut-il pas les contraindre en leur fournissant un entourage et un milieu plus sain et plus développé, qui les amènera graduellement à voir leur tort ? Si lon pratique le cannibalisme, si lon insiste dogmatiquement sur lintouchabilité de certains hommes à cause de leur naissance, si on lynche ou si lon fait dautres injustices flagrantes pour la seule raison de la couleur de la peauIl y a tant dautres violations des droits de lhomme qui exigent un remède ou un autre. Jenvisage même un esclavage sous mandat international contre ces monstres sil y en a »[44].

Maxime Rodinson précise, à propos de la polygamie, probablement en désignant comme apologète Hamidullah[45], que le raisonnement apologétique, assez puéril, est « tout à fait opposé à lesprit historique », et il ajoute : « Encore une fois, pour bien comprendre un phénomène, il faut le replacer dans sa situation historique avant de le condamner ou de lexalter au nom de dogmes moraux, religieux ou politiques supposés éternellement valables ». Hamidullah écrit, non pas en tant quhistorien mais en tant que théologien et spécialiste du droit musulman : « Quant à lhistoire, lhomme semble toujours avoir pratiqué la polygamie, du moins dans certaines classes de la société. […] Laspect social est le plus déterminant. Dans le monde antique, les guerres ont toujours et partout épargné plus de femmes que dhommes. De plus, le butin comportait non seulement des biens, mais aussi des prisonniers (dont les femmes constituaient le plus grand nombre), ce qui aboutissait naturellement au concubinage et à la polygamie. Les causes supprimées, les effets vont aussi disparaître deux-mêmes. […] Mais la nécessité de la polygamie dans certains cas continuera à exister jusquà lidéal »[46].

Bibliographie

  • Guide religieux de la France , M. le pasteur Marc Boegner, Jacob Kaplan, Dr Hamidullah Muhammad et S. E. le cardinal Feltin, Hachette, 1967 ; ASIN B0000DLT9K
  • Le Dictionnaire botanique dAbu Hanifa ad-Dinawari, éditeur Institut français darchéologie oriental, 1973 ; ASIN B0000DY15X
  • (en) The First Written Constitution in the World, éditeur Kazi Publications, septembre 1986 ; ISBN 1-56744-009-6
  • Le Saint Coran : traduction et commentaire de Muhammad Hamidullah avec la collaboration de M. Leturmy, éditeur Amana Publications, août 1989 ; ISBN 0-915957-04-3 ; disponible gratuitement sur demande à lambassade dArabie saoudite à Paris, http://www.aimer-jesus.com/coran/index.htm
  • (en) The Muslim Conduct of State, Muhammad Hamidullah, éditeur Kazi Pubns Inc., janvier 1992 ; ISBN 1-56744-340-0
  • (en) Introduction to Islam, Muhammad Hamidullah, éditeur Kitab Bhavan, décembre 1992 ; ISBN 81-7151-154-6
  • Le Prophète de lIslam, sa vie, son œuvre, 2 tomes, Association des Étudiants Islamiques en France, éditeur Vrin, collection Études/Musulman, janvier 2001 ; ISBN 2-71168101-7

Liens externes

Notes et références

  1. Philologie, arabe ancien, histoire littéraire, exégèse, etc.
  2. a et b Mahmud Rifat Kademoglu, Remembering Muhammad Hamidullah, in Islam & Science, Vol. 1, 2003, extraits en ligne
  3. a et b (en)Dr. Muhammad Hamidullah (1909-2002) bio by Prof. Dr A.R. Momin
  4. Source spécialisée : Dr. Mohammad Hamidullah. Journal : Fikr-wo-Nazar. Vol. No: 40-41. Date/année : Avril-septembre 2003. PP.: 613. Publié par : Islamic Research Institute Int. University, Islamabad (Institut International de Recherches Islamiques, Université dIslamabad)(Le titre de la thèse en allemand : Die Neutralität im islamischen Völkerrecht (Principes de neutralité du droit islamique international)
  5. Source Collectif Hamidullah
  6. (tr) İslam tarihi, de Muhammad Hamidullah, Éditeur : Beyan Yayınları (Istanbul 2001, 280 pages), ISBN 975-473-283-3 ; p. I. § 2
  7. Youakim Moubarac (dir.), Verse et controverse, éd. Beauchesne, 1971, p. 31, extrait en ligne
  8. (tr)"İslam tarihi", de Muhammad Hamidullah, Éditeur : Beyan Yayinlari (Istanbul 2001, 280 pages), ISBN 975-473-283-3 ; p. I. § 2
  9. Le document qui établit officiellement, sous la cote CAC20020476/240 parmi les thèses de doctorat ès lettres, la soutenance de celle de Muhammad Hamidullah à la date de 1935. & Catalogue SUDOC, n0 055208835, SF ; thèse : état, « Muhammad Hamidullah diplomatie ».
  10. (tr)"İslam tarihi", de Muhammad Hamidullah, Éditeur : Beyan Yayinlari (Istanbul 2001, 280 pages), ISBN 975-473-283-3 ; p. I. § 2
  11. a et b (tr) Muhammad Hamidullah, "İslam tarihi" (éd. Beyan Yayinlari, Istanbul 2001, 280 pages, ISBN 975-473-283-3 ; p.I
  12. Dominique Avon, Intellectuels musulmans au confluent des sciences humaines et du dialogue interreligieux, in Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980. Colloque de Montpellier, juin 2007, éd. Karthala, 2009, p. 360, extrait en ligne
  13. Youakim Moubarac (dir.), Verse et controverseéd. Beauchesne, 1971, p. 31, extrait en ligne
  14. a, b et c Tristan Waleckx, Naissance médiatique de lintellectuel musulman en France (1989-2005), mémoire de la faculté de Sciences de lHomme, des Territoires et de la Société de luniversité Montpellier 3, an. ac. 2004-2005, en ligne
  15. Alison Pargeter, The New Frontiers of Jihad : Radical Islam in Europe, éd. University of Pennsylvania Press, 2008, p. 20, ouvrage en ligne
  16. Les Frères Musulmans. Politique de "rabbaniyya", les prières avant le pouvoir. Dr Saïd Ramadan, 1926-1995, site du centre islamique de Genève
  17. Pierre Bréchon, Bruno Duriez et Jacques Ion, Religion et action dans lespace public, éd. LHarmattan, 2000, p. 70, en ligne
  18. Dominique Avon, Intellectuels musulmans au confluent des sciences humaines et du dialogue interreligieux, in Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980. Colloque de Montpellier, juin 2007, éd. Karthala, 2009, p.360, extrait en ligne
  19. Youakim Moubarac (dir.), Verse et controverse, éd. Beauchesne, 1971, p.31, extrait en ligne
  20. Les secrets de Sarkozy Dans la représentativité de lislam de France, in revue Islam n°4, février 2003, article en ligne
  21. Catalogue SUDOC : « Muhammad Hamidullah », liste des parutions scienifiques.
  22. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de lIslam, Paris, Vrin, 1959. Introduction.
  23. Muhammad Hamidullah, Hw Peygamberin savaşları, éd. Beyan. (2002) ISBN 975-473-284-1 ; page I.
  24. Le Saint Coran, Pr. Muhammad Hamidullah. Maison dédition dEnnour, 12e édition (1986).
  25. in J.E. Bencheikh, Sourate dAl-Kahf, neuf traductions du Coran, in Études Arabes Saint-Denis n°3, 1980, pp. 1-51, cité par D. Avon, op. cit.
  26. Dominique Avon, Intellectuels musulmans au confluent des sciences humaines et du dialogue interreligieux, in Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980. Colloque de Montpellier, juin 2007, éd. Karthala, 2009, p.361, extrait en ligne
  27. Catalogue SUDOC : « Muhammad Hamidullah », liste non exhaustive des parutions
  28. Dominique Avon, Intellectuels musulmans au confluent des sciences humaines et du dialogue interreligieux, in Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980. Colloque de Montpellier, juin 2007, éd. Karthala, 2009, p.360, extrait en ligne
  29. voir dans larticle : Tribus musulmanes et juifs de Yathrib "Les historiens modernes face à un texte composite")
  30. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de l'Islam, 6ème éd. chez El Najah, t.1, p 541 (1998). ISBN 2 9513318 0 0 p.541
  31. ibn Hichâm (m. 456), Jawâmi'as-Sîrah, le Caire, 1956, p.689, II : 16-17.
  32. Tabari (m. 310) Ta'rîkh ar-Rusul wa'l mulûk, Leyde, 1897 (version intégrale) I, 1487.
  33. Ibn Sa'd (m. 230) Mukhassas, Le Caire, 1925, 2-I, p. 53-4.
  34. ibn Hanbal (m. 241), Musnad, Le Caire, 1973, VI : 142.
  35. al-Bukhari (m. 256), as-Sahih (cité daprès Kitab et bâb) 63-12-4
  36. Halabî (m. 1044), Insân al-'uyûn sirât al-amîn al-ma'mun, Le Caire, 1300. II, 119.
  37. cité par Samhudi, Wafâ al wafâ' akhbâr dâr al-Mustafâ, 2 volumes, Beyrouth, 2e édition, (1975) p.308 ?
  38. Sira p.541, f t.2 p.191.
  39. (voir dans Tribus musulmanes et juives de Yathrib "Le massacre des Banu Qurayza, an V")
  40. (tr)Muhammed Hamidullah, Hz Peygamberin Savaşları, édition Beyan, (Ankara, 2002) ISBN 975-473-284-1, p.127
  41. M. Hamidllah, Documents sur la diplomatie musulmane à lépoque du Prophète et des Khalifes orthodoxes / Muhammad Hamidullah ; préf. de M. Gaudefroy-Demombynes ; Paris : G.-P. Maisonneuve, 1935.
  42. Maxime Rodinson, Mahomet, op. cit., p.267.
  43. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de lIslam, Paris, Vrin, 1959, p.462.
  44. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de lIslam, sa vie son oeuvre, éd. EL)Najâh, Paris, 1998 ; pp. 633-634.
  45. Maxime Rodinson, Mahomet, op. cit., p.266-267.
  46. Muhammad Hamidullah, Le Prophète de lIslam, sa vie son oeuvre, éd. El-Najâh, Paris, 1998 ; pp.611-612.

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