- Montquintin
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Montquintin
L'église Saint-Quentin et la ferme de la dîmeAdministration Pays Belgique
Région Région wallonne
Communauté Communauté française
Province Province de Luxembourg
Arrondissement Virton Commune Rouvroy Géographie Coordonnées Superficie ? km² Population ? hab. (date inconnue) Densité ? hab./km² Autres informations Gentilé Montquintinois(e) Code postal 6767 Zone téléphonique 063 modifier Montquintin est un petit village de Belgique faisant partie de la commune de Rouvroy en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
Le site de Montquintin est classé au patrimoine majeur de Wallonie.
Sommaire
Géographie
Situé à l’extrême sud de la province et à un jet de pierre de la frontière franco-belge, au sommet d'une crête à 300 mètres d'altitude, le village domine la région de Virton et la vallée du Ton, un affluent de la Chiers. Il fait partie de la Gaume.
Étymologie
Deux étymologies sont proposées. Cela pourrait être le « Mont de saint Quentin ». Une origine plus ancienne serait Mons Quintini Cicero (lieutenant de César). Il y aurait eu une villa romaine appartenant à Quintinius Cicero. Cette étymologie est la plus probable.
Curiosités
Le château féodal
La ferme de la dîme
Construite en 1765, la ferme de la dîme[1] est un bâtiment tricellulaire comprenant un corps de logis, une grange et une étable. Construit avec des pierres du pays, il est un témoin de l’architecture rurale traditionnelle. Les pierres ont été recouvertes par un chaulage (au lait de chaux) pour les protéger des intempéries. Le toit est couvert de tuiles romaines et présente une faible pente. Les dépendances (grange et étable) sont surmontées d’un fenil. La croix au niveau de la cheminée, nous montre l’importance de la religion dans les croyances locales de l’époque.
Elle abrite aujourd'hui le musée de la vie paysanne de la Gaume d'antan.
L'église Saint-Quentin
Située au milieu du cimetière, lui-même surélevé, l'église Saint Quentin est de style roman. Elle a 12 m de long sur 5,20 m de large. Les murs ont une épaisseur de 1,10 m. Une des caractéristiques de l’église est son absence de clocher. Selon la légende, c’est pour mieux résister au vent qui souffle continuellement sur cette bute. Cela peut expliquer l'apparence massive de l’édifice.
Au XVe siècle, une chapelle de style gothique a été ajoutée à l’église lui donnant plus de lumière. Une porte particulière percée près de cette fenêtre donnait aux seigneurs une entrée privée à l’église.
La ferme seigneuriale et son colombier
Une ferme avec jardin enclos dépendait du château. Dans l’ancienne basse cour, on peut encore trouver les vestiges d’un colombier seigneurial du XVIIe siècle. Ce colombier est un vestige unique dans la Gaume et il témoigne des privilèges des seigneurs de l’époque.
Géographie de la Lorraine
- La Lorraine est la région la plus au sud de la Belgique. Contrairement à l’Ardenne où l’on trouve de nombreux plateaux, elle est caractérisée par une alternance de trois vallées constituées par trois rivières : la Semois, la Vire et le Ton. La largeur du fond des vallées varie tandis que les côtes ont une altitude ne dépassant pas 400 m.
- Elle fait partie du bassin sédimentaire parisien.
Les roches de cette région subissent un pendage vers le sud et affleurent en bandes monoclinales successives. Elles sont constituées de couches dures et tendres qui vont donner, suite à l’érosion des cours d’eau, un relief particulier, appelé relief de cuestas.
Les cuestas
- Qu’est ce qu’une cuesta ?
Une cuesta (appelée également côte) est une colline dont l’une des pentes a été rendue abrupte par l’érosion alors que l’autre forme un plateau légèrement incliné.
- Les trois cuestas lorraines
La Lorraine présente un relief particulier, appelé relief de cuesta. Trois cuestas traversent la Lorraine belge.
Elles sont constituées d’un front, d’un fond, d’une crête et d’un revers. Elles sont séparées entre elles par des dépressions. Ces dernières sont bordées, d’un côté, par des versants abrupts (au nord) et, de l’autre côté, par des versants en pente douce (au sud). Les roches :
- Le front correspond à une pente forte où l’on trouve les roches dures
- Le revers présente une pente plus douce et plus longue où l’on trouve les roches tendres.
- Le fond est constitué de sable, de marne et d’argile.
- Le sol est constitué de roches sédimentaires de couleur jaune, qui donnent une pierre calcaire et sablonneuse. Celle-ci est due à l’accumulation des débris marins (car la lorraine était autrefois recouverte d’eau).
Le front est exposé au nord, le revers vers au sud. C’est donc sur ce revers que se concentre la majorité de l’habitat.
Les trois cuestas correspondent, en partie, aux trois bandes forestières qui traversent la Lorraine. Ce relief est dû à la présence de formations résistantes et peu résistantes à l’érosion. Il se caractérise également par la présence de « buttes témoins », qui sont les témoignages de l’existence d’un plateau avant l’érosion de celui-ci par les rivières.
Les trois cuestas :
- La cuesta du sinémurien. Elle s’étend de Muno à Guirsch en passant par Florenville (construite en son sommet), Tintigny et Habay. Elle longe la limite sud de l’Ardenne. Elle passe à quelques kilomètres au nord d’Arlon et est longée à l’est par l’Attert et à l’ouest par la Semois.
- La cuesta charmoutienne ou encore cuesta des macignos. Elle part de Montquintin, passe au sud d’Arlon et se dirige vers Sélange. Elle est longée par le Ton.
- La cuesta bajocienne suit le tracé de la frontière belgo-française. Elle part de Torgny vers Halanzy en passant par Lamorteau et Signeulx. Il s’agit de la cuesta la plus abrupte. Elle est longée au nord par la Vire.
- Comment se sont-elles formées en Lorraine ?
- une zone qui se trouvait sous la mer émerge et commence à subir l’érosion par l’intermédiaire des cours d’eau qui coulent vers la mer suivant l’inclinaison du terrain.
- on trouve, dans cette zone, des roches dures et tendres. L’érosion est plus facile dans les zones où la roche est tendre. Ce qui provoque l’apparition de dépressions.
- des rivières naissent dans ces dépressions et des affluents perpendiculaires apparaissent également.
- les rivières continuent à éroder la vallée formant ainsi de manière nette un front (pente abrupte) et un revers (pente faible).
Notes et références
- Au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, la dîme est une fraction variable, en principe un dixième, des produits de la terre et de l’élevage, versée à l’Église.
- Du Ton à la Vire en flânant par Bampont, édité par la ville de Virton, 2001.
- Croix et calvaires à Rouvroy, Marcel Fourny, édité par le S.I. Le Méridional de Rouvroy, 1992.
- Si Montquintin et Couvreux m’étaient contés…, Bernard Joannes, Les éditions de la Joyeuserie, 2007.
- L’habitat et le village en Lorraine, Marcel Fourny, édité par le S.I. Le Méridional de Rouvroy, 1998.
- Le musée de la vie paysanne de Montquintin 1965-2005, Constantin Chariot et Myriam Pezzin, chronique des musées gaumais, numéro spécial, 2005.
Liens externes
- Site internet de l'A.S.B.L. "A Montquintin": [1]
- Géologie de la Lorraine belge, consulté le 10 août 2009.
- Commune de Rouvroy : Montquintin, consulté le 10 août 2009.
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