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Montagne du Cheval Blanc
Pour les articles homonymes, voir Cheval Blanc.Cheval Blanc Géographie Altitude 2 323 m[1] Massif Massif des Trois-Évêchés Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées [1] Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Géologie Âge Roches Géolocalisation sur la carte : France modifier Le Cheval Blanc est une montagne calcaire du pays dignois dans les Alpes-de-Haute-Provence, culminant à 2 323 m, entre la haute vallée de la Bléone et la vallée de l’Issole (affluent du Verdon)[1].
Les flancs de la montagne sont couverts de forêts à basse altitude ; plus haut, les alpages sont dédiés à l’estivage des troupeaux de moutons. Le sommet est un but de randonnée, et un observatoire astronomique est en construction.
Sommaire
Accès
L'accès au sommet s'effectue :
- par le nord : très raide, chutes de pierres, déconseillé[réf. nécessaire] ;
- par l'ouest : arête depuis le col de Pompe[réf. nécessaire] ou baisse de Pompe ;
- par le sud :
- depuis le col de Séoune, montée directe sur la très longue crête : direction nord, puis infléchissement vers l'est. Croupes successives jusqu'au sommet ;
- deux sentiers depuis Château-Garnier : à partir de la chapelle Saint-Thomas, à gauche, entre les hameaux de La Bâtie et de Château-Garnier. Le sentier est fléché et permet de monter par la crête sud ou de contourner par l'est (plus facile) et la cabane du Cheval-Blanc. Le second part du village.
Observatoire astronomique
L’Association des astronomes amateurs automaticiens (A4), fondée en 1993, y construit depuis 2005 un observatoire astronomique télécommandable par Internet[2].
Accidents aériens
En 1948, deux avions militaires s'écrasent successivement, à trois jours d'intervalle, sur le petit massif du Cheval Blanc.
Le 27 janvier, un C-47 Dakota du 61e Troop Carrier Group (groupe de transport de troupes) de l'US Air Force, part de la base d'Istres pour rejoindre Udine via Pise. Il venait de la base de Rhein-Main (Francfort-sur-le-Main) et transportait huit personnes, trois femmes et leurs enfants, pour qu'ils rejoignent leurs pères et époux à Udine. Après avoir décollé à 12 h 37, il demande un cap à 15 h 28, alors qu'il est perdu dans une tempête de neige. Il a probablement suivi la côte jusqu'aux environs de Nice, puis ne pouvant trouver sa route à cause du mauvais temps, fait demi-tour, été dévié par le vent plus fort que prévu, et heurte vers 15 h 30 le massif du Cheval Blanc, à 2 300 m d'altitude environ, entre la Tête de Chabanne et le sommet des Croquets, un peu en-dessous de la ligne de crête[3]. Les deux pilotes, le mécanicien, le radio et les huit passagers meurent tous dans l'accident.
Les 28 et 29 janvier, ignorant la route suivie exactement par le C-47, plusieurs appareils recherchent son épave dans les Alpes du Sud et au large de la Corse, sans succès à cause des mauvaises conditions météorologiques.
Le 30 janvier, l'épave est repérée vers 9 h 25 par un appareil de secours. Celui-ci reste sur zone en attendant un B-17 chargé de prendre des photos, qui arrive au-dessus du lieu de l'accident par le sud, en venant d'Istres. Il fait face à un violent vent du nord, provoquant des courants descendants sur le côté sud des montagnes, comme signalé par plusieurs pilotes ayant fait des recherches dans le secteur[4]. Il fait alors un passage pour photographier la zone de l’accident, en suivant la crête vers le nord. Les photographes demandent au pilote de voler un peu plus bas, mais il évalue mal la pente, se fait également aussi surprendre par les vents. De plus, huit des dix personnes transportées se trouvent dans le nez de l'appareil, et celui-ci est alourdi d'un canot de sauvetage accroché sous son fuselage, ce qui porte la vitesse de décrochage de l'avion de 105 à 120 miles/heure[5]. L'aile gauche de l'avion accroche le flanc de la montagne, juste en-dessous de la crête. Le nez de l'appareil heurte violemment la montagne, provoquant l'explosion de l'appareil, qui pirouette sur le versant nord de la montagne, à 1 000 m au nord de l'épave du C-47. Sur le versant sud, une avalanche est déclenchée par l'explosion.
Après le premier accident, les brigades de gendarmerie de La Javie et de Colmars avaient préparé des secours en mobilisant les éclaireurs-skieurs et des volontaires, ainsi que des éléments du 11e bataillon de chasseurs alpins. Elles reçoivent les renforts des brigades de Barcelonnette et Digne. Les secours partent du hameau de Chanolles (commune de Blégiers) le 31 janvier. Ils aperçoivent un blessé qui se traîne dans la neige, à proximité du B-17, et le rejoignent à 15 h 30. C'est un prisonnier de guerre allemand, ancien pilote de la Luftwaffe qui le découvre et porte les premiers secours au seul survivant de cette seconde catastrophe[6]. Le pilote avait également survécu, mais s’est retrouvé enfoui sous une morceau de carlingue. Il est mort de froid et son corps n'est retrouvé que le 25 mars[7]. Les corps des autres victimes des deux accidents ont tous été retrouvés entre le 31 janvier et le 3 février[8].
Les frais des secours (235 114 anciens francs) furent intégralement remboursés par l'USAFE[9]. Le prisonnier allemand volontaire pour les secours est libéré par anticipation, le 21 février[10].
Une croix sur le versant ouest de la montagne commémore les accidents.
Sources
- André Besson, « 27 et 30 janvier 1948 : la double catastrophe aérienne du massif du Cheval Blanc des appareils C-47 Dakota et B-17 Flying Fortress du 61st Troop Carrier Group, 14th Squadron de l'USAF », paru dans Chroniques de Haute-Provence n° 354 (2005, 125e année), p 83-167.
Notes
- ↑ a , b et c Institut géographique national et Fédération française de randonnée pédestre, Carte 3541 OT, édité par l’Institut géographique national, 2004, pli 1A
- ↑ Bienvenue à Galatée ! -- Un observatoire astronomique automatique et pilotable à distance via l'Internet
- ↑ André Besson, op. cit., p 90-97
- ↑ André Besson, op. cit., p 109-112
- ↑ André Besson, op. cit., p 113-114
- ↑ André Besson, op. cit., p 121-125
- ↑ André Besson, op. cit., p 144
- ↑ André Besson, op. cit., p 124-136
- ↑ André Besson, op. cit., p 142-143
- ↑ André Besson, op. cit., p 157
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