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Mont-Saint-Aubert
L'église Saint-Aubert (1774/1850)Administration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Tournai Commune Tournai Géographie Coordonnées Superficie 8 84 km² Population 608 hab. (date inconnue) Densité 68 7 hab./km² Autres informations Gentilé ? Code postal 7542 Zone téléphonique 069
Localisation de Mont-Saint-Aubert au sein de Tournaimodifier Mont-Saint-Aubert (en wallon Mont-dlé-Tournai) est un village de Belgique situé en région wallonne, au nord-ouest de la province de Hainaut, à quatre kilomètres au nord de la ville de Tournai. Il fait administrativement partie de cette ville depuis la fusion des communes de 1977, étant dans le district de Kain ; c’était auparavant une commune à part entière. Selon le dernier recensement établi en 2005, le village compte 608 habitants répartis sur un territoire de 884 hectares. Le mont qui donne son nom à la commune culmine à 149 mètres.
Sommaire
Histoire
À l’époque gallo-romaine, le mont Saint-Aubert, alors appelé mont Minerve, était un lieu de culte ; les druides y cueillaient le gui en vue de célébrer l’équinoxe du printemps. À l’arrivée du christianisme, l’appellation païenne a été remplacée par celle religieuse de mont de la Trinité. Au milieu du VIIe siècle, il prit le nom de mont Saint-Aubert. Saint Aubert, évêque de Cambrai, était un ermite qui avait choisi de vivre en reclus au mont. Il y exerçait le métier de boulanger et, avec l’aide de son âne, vendait le pain aux riches pour redistribuer la recette aux pauvres. C’est en son honneur qu’on nomma dès lors son village Mont-Saint-Aubert.
Aux environs du XIIe siècle, une chapelle dédiée à la Sainte-Trinité a été édifiée au mont. À cet époque, un pèlerinage s’y rendait pour y honorer la Sainte Vierge. Cependant, les pèlerins, découragés par la difficulté du périple, délaissèrent le culte de Notre-Dame au profit de celui de la Vierge du Tumulus (chapelle Notre-Dame-de-la-Tombe à Kain). Au XIVe siècle, la secte fanatique des Flagellants demandait à ses partisans de gravir le mont pieds nus, coiffés d’un chapeau noir et munis d’un fouet pour obtenir la miséricorde.
Patrimoine
Le jardin des Poètes
Situé sur le flanc ouest du cimetière de Mont-Saint-Aubert, le jardin des Poètes réuni les sépultures de neuf poètes issus notamment de l’association Unimuse et de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. L’architecte tounaisien Léopold Henno s’est vu attribué la réalisation du projet. Le 8 mai 1971, le jardin des Poètes est inauguré à l’occasion du 80e anniversaire de son mécène Géo Librecht. Celui-ci dira de ce lieu où il est aujourd’hui enterré qu’il forme un « arc de cercle où viennent se placer les tombes individuelles en éventail, orientées vers la France. »
Le chemin des Poètes
Sentier pavé reliant la rue du Reposoir à la place de Mont-Saint-Aubert, le chemin des Poètes a pour particularité d’être jalonné de pierres bleues reprenant des épigraphes de poètes et d’écrivains. Créé à l’initiative de Géo Librecht, ce chemin compte aujourd’hui une cinquantaine de citations.
La croix Jubaru
La croix Jubaru, située au bas de l’avenue du Rinval, face aux îlots directionnels, a été érigée en mémoire d’Amand-Amédée Jubaru de Tourcoing. Le 14 juillet 1897, Jubaru s’était rendu au mont Saint-Aubert avec deux de ses amis pour y faire une randonnée à vélo. Au cours de la descente, le jeune homme, alors âgé de 26 ans, perdit le contrôle de sa bicyclette et s’écrasa contre le mur du château de madame d’Ogimont.
À quelques hectomètres de la croix se trouve le sommet du col de la croix Jubaru, le premier reconnu officiellement en Belgique. Inauguré en avril 1985 à l’initiative des Audax de Tournai, il culmine à 99 mètres d’altitude.
Folklore
La marche à Bâton[1]
Chaque lundi de Pâques, la marche à Bâton est organisée à Mont-Saint-Aubert. Trois parcours allant de 6 à 20 kilomètres sont proposés aux participants. Toute une série d’animations sont également mises en place pour l’occasion.
Cette manifestation trouve ses origines au XIVe siècle. À l’époque, des fidèles effectuaient un pèlerinage au mont le jour de Pâques afin d’y vénérer la Sainte Vierge. Au fil du temps, cette tradition perd peu à peu son caractère religieux. Ainsi au XIXe siècle, les jeunes tournaisiens, après avoir fait le tour du cimetière descendaient vers le bosquet le plus proche afin d’y couper un morceau de bois. Une fois leur bâton taillé, ils s’adonnaient à de petits combats pacifiques. De cette tradition nous vient l’expression « marche à Bâton ».
Autres manifestations
La marche à Bâton n’est pas la seule manifestation qu’accueille Mont-Saint-Aubert. Au cours du mois de juillet, la fête du pain est organisée dans le village nommé de saint Aubert, patron des boulangers. De nombreux évènements sportifs ont également lieu à Mont-Saint-Aubert, tels qu’une course de côte automobile, un trail[1] et des courses cyclistes.
Tourisme
Au XXe siècle, le tourisme connaît une formidable croissance à Mont-Saint-Aubert. Dès 1927, un hôtel de huit chambres ouvre ses portes. Jouissant d’un panorama exceptionnel sur le tournaisis, il fut logiquement appelé hôtel Belle-vue. En 1936, lui succéda l’hôtel du Lion qui servit de refuge aux allemands lors de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, les nombreux sentiers jalonnants le mont font de celui-ci un endroit privilégié pour les randonneurs et cyclistes. De nombreux restaurants et cafés y sont présents venant profiter de l’attrait touristique de la petite montagne. De plus, le Floréal Club "Le Panoramique"[1]. propose plusieurs logements et un panel d’activités très varié avec notamment la plus ancienne piste de luge d’été de Belgique.
Références
- DUPRIEZ, D., Historique du Mont, éditions F. Jacques, Bruxelles,1985.
- HASQUIN, H., Commune de Belgique : dictionnaire d’histoire et de géographie administrative, Mirguet Fr., Bruxelles, 1980.
- LAVERZE, F.-J., Sous les silences du Mont-Saint-Aubert, (livre autoédité), 2000.
- Le Baron de REINSBERG-DURINGSFELD, Calendrier belge: fêtes religieuses et civiles, usages, croyances et pratiques populaires des Belges anciens et modernes, éditions Ferdinand Claassen, Gand, 1860.
- RAVEZ, W., Le folklore de Tournai et du Tournaisis, Pierre Mardaga éditeur, Tournai, 1975.
- VERSTRAETE, E., Histoire militaire de la Belgique, Volume 4, éditions Cu. Mucquardt, Gand, 1866.
- DUBOIS, V., Les souvenirs de Gabrielle Pironet de Mont-Saint-Aubert: de l’hôtel Belle-vue à l’hôtel du Lion, vue sur une tranche de vie de la « patronne », in : Courrier de l’Escaut, 29 novembre 1989, p.15.
- DUBOIS, V., Souvenirs de l’hostellerie du Lion à Mont-Saint-Aubert : de l’occupation au grand nettoyage, in : Courrier de l’Escaut, 12 décembre 1989, p.14.
- P., L., Mont-Saint-Aubert, les poètes se mettent au vert, in : Courrier de l’Escaut, 16 mai 1994.
- BAUSIERS, C., La croix Jubaru, à l’origine un fait divers, in : Nord Eclair, 13 juillet 1997, p.13.
- DUBOIS, V., Evolution du tourisme social au Mont-Saint-Aubert, in : Courrier de l’Escaut, 8 septembre 1997, p.16.
- DETAILLE, S., Mont-Saint-Aubert : au rendez-vous de la traditionnelle «marche à bâton», les «cloches» aux pieds du lundi de Pâques,in : Le Soir, 7 avril 1998, p.9.
- ST., D., La marche à bâton : de la tradition à la modernité, in : Courrier de l’Escaut, 29 mars 1999, p.14.
- CAULIER, C., Mont-Saint-Aubert : à Tournai, haut perché, in : Nord Eclair, 16 avril 2004, p.13.
- FOUCARD, D., Le Mont-Saint-Aubert perd-il son âme ?, in : Nord Eclair, 18 septembre 2005, p.12.
- NYS-MAZURE, C., Le Jardin des Poètes au Mont-Saint-Aubert, [lire en ligne (page consultée le 15 novembre 2010)].
- WILLOCQ, M., Le blog de Monique Willocq, [lire en ligne (page consultée le 15 novembre 2010)].
- GUELTON, M., site officiel de la Marche à Bâton, [lire en ligne].
- Site du Floreal Club, [lire en ligne].
Sources
- texte du lien, texte additionnel.
Catégories :- Commune avant fusion de l'arrondissement de Tournai
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