- Moncef Cheikhrouhou
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Moncef Cheikhrouhou Parlementaire tunisien Date de naissance 2 novembre 1945 Lieu de naissance Sfax, Tunisie Mandat Constituant Début du mandat 23 octobre 2011 Circonscription Tunis 1 Groupe parlementaire PDP modifier Moncef Cheikhrouhou ou Moncef Cheikh-Rouhou (المنصف شيخ روحه), de son nom complet Mohamed Moncef Cheikhrouhou, né le 2 novembre 1945 à Sfax, est un économiste tunisien. Il est professeur affilié d'économie managériale et de finance internationale à l'École des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France).
Ses domaines d'intérêt concernent les implications économiques, financières et stratégiques des rapprochements entre l'Union européenne et les économies émergentes qui lui sont voisines. Il porte une attention particulière au rôle joué par les institutions financières internationales dans le développement des relations entre l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique[1].
Durant sa carrière, Cheikhrouhou est tour à tour enseignant dans différents instituts et universités, chef d'entreprise, vice-président de la municipalité de Carthage, fondateur et directeur de banques d'affaires, fondateur d'institutions financières et économiques en Tunisie et en Chine, membre du Conseil économique et social des Nations unies et directeur des publications du groupe de presse familial Dar Assabah[2].
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Il est issu d'une famille originaire de la haute bourgeoisie tunisoise d'origine sfaxienne et d'une fratrie de sept enfants. Il est le fils ainé d'Habib Cheikhrouhou qui contribue en 1956 à la libération de la Tunisie auprès d'Habib Bourguiba en donnant naissance au quotidien indépendant Assabah en 1951.
Il étudie au Collège Sadiki de Tunis puis au Lycée Louis-le-Grand de Paris. En juin 1968, après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur en mécanique de l'École centrale Paris, il émigre en Union soviétique[3]. En 1970, il décide de poursuivre des études d'économie et de finance aux États-Unis et obtient un MBA et un PhD de l'Université de Californie à Berkeley. De 1973 à 1981, il fait partie du corps professoral permanent de l'École des hautes études commerciales de Paris et de Berkeley[4]. À la demande de l'État tunisien, il retourne dans son pays d'origine en 1981 afin d'assumer des responsabilités de création et de direction d'institutions financières.
Carrière
En tant que représentant de l'État, il fonde en 1981 puis dirige durant deux ans l'Institut de financement du développement (IFID)[4] spécialisé dans la recherche financière et la formation supérieure de managers et dirigeants pour les banques, les compagnies d'assurance et les ministères des finances du Maghreb. En 1983, il devient durant dix ans vice-président et directeur général de la banque d'investissement méditerranéenne, la BEST Bank[4], appartenant à 80 % au groupe saoudien Dallah Al-Baraka.
Après le décès de son père en 1994, Cheikhrouhou reprend la direction du groupe de presse familial Dar Assabah. En 1995, il fonde puis préside l'International Maghreb Merchant Bank[4] qui exerce encore sur le marché maghrébin tout en fonctionnant sous la tutelle des autorités monétaires tunisiennes.
Mais, pour avoir défendu la liberté de la presse, Cheikhrouhou dit subir durant sept ans des pressions telles que des procès en série, des manipulations par des agents du palais présidentiel et des difficultés financières causées par l'Agence tunisienne de communication extérieure[5]. Depuis 1999, il vit en partie en exil à Paris, avec sa femme d'origine vietnamienne et ses deux enfants.
Le 7 juin 2006, au siège de BNP Paribas, il reçoit le prix Vernimmen, distinction créée en 1998 en hommage à Pierre Vernimmen, professeur et banquier français réputé pour ses travaux sur la finance d'entreprise. Le prix récompense Cheikhrouhou pour « l'excellence de son enseignement » dans les programmes du groupe HEC Paris[6].
En 2009, à la demande du gouvernement chinois, il fonde puis dirige le programme Executive MBA destiné au patronat à Pékin[7].
Le 5 septembre 2011, le Parti démocrate progressiste annonce que Cheikhrouhou est sa tête de liste dans la circonscription de Tunis 1 pour l'élection de l'assemblée constituante[8]. Le 23 octobre, il figure parmi les 17 élus du parti.
Articles
- « La démocratie, un impératif national », Assabah, 11 février 1990
- « La crise du Golfe et la démocratie dans le monde arabe », Vision (bulletin du Center for Strategic and International Studies), avril 1991
- « La convertibilité du dinar », L'Économiste maghrébin, mars 1992
- « Le système bancaire et financier tunisien », Jeune Afrique, 1993
- « Des inégalités en général... et du chômage en particulier », L'Économiste maghrébin, mai 1996
Références
- (fr) « Moncef Cheikh-Rouhou : Islam et argent », Le Monde, 2 octobre 2007
- (fr) « Dar Assabah élue meilleure institution de presse », Babnet, 1er août 2006
- (fr) « Moncef Cheikhrouhou, retour sur une vie sans concessions », Express FM, 25 septembre 2011
- (fr) Participants au colloque Le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à l'heure de la mondialisation organisé le 14 mars 1997 (Institut du monde arabe)
- (fr) « Moncef Cheikh Rouhou s'oppose à la cession de parts de Dar Assabah », Business News, 2 octobre 2011
- (fr) « Moncef Cheikh-Rouhou », Jeune Afrique, 11 juin 2006
- (zh) « Interview de Moncef Cheikh-Rouhou », Le Quotidien du peuple, 28 avril 2009
- (fr) « Les têtes de listes du PDP », Mosaïque FM, 5 septembre 2011
Catégories :- Économiste tunisien
- Universitaire tunisien
- Personnalité tunisienne du monde des affaires
- Personnalité ou groupe récurrent des protestations arabes de 2010-2011
- Élève du Collège Sadiki
- Élève de l'École centrale Paris
- Naissance en 1945
- Naissance à Sfax
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