- Mohamed Abdi
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Mohammed Abdi
Mohammed Abdi est un militant associatif et socialiste, cofondateur et ancien secrétaire général de l'association Ni putes ni soumises. Il est également membre du think tank du Cercle de l'Oratoire et du comité éditorial du Meilleur des mondes. Il est directeur de la rédaction du mensuel Le Pote à Pote, fondé en 1989. En 2008, il est l'objet d'une condamnation pour escroquerie à la formation par la cour de cassation à 18 mois de prison dont douze avec sursis.
Sommaire
Jeunesse
Né dans le nord Est du Maroc, près d'Oujda (à la frontière algéro-marocaine), Mohammed Abdi a souffert de vivre dans une famille polygame. Son père, autoritaire et patriarcal, répudiera sa mère alors que Mohammed devra apprendre à vivre avec 16 demi-frères et sœurs. Il vit, dès lors, entouré des femmes de son père, dans un harem d'un autre temps. « C'était un no man's land familial et sentimental sans aucune règle logique établie. La hiérarchie s'établissait selon les individus et le bon vouloir de celui qui se vivait comme un seigneur dominateur sur sa tribu ! Toutes ces femmes qui travaillaient chez mon père, en me prenant sous leur coupe affective m'ont vraiment sauvé la vie », confie-t-il dans son ouvrage co-écrit avec Fadela Amara (La Racaille de la République). Il quitte sa famille pour suivre des études au collège d'Oujda où en révolte avec ce qui l'entoure, il devient un membre actif de la Chabiba Ittihadia[réf. nécessaire]. Après avoir obtenu son bac, il quitte le Maroc pour faire des études à l'université de Clermont-Ferrand.
Militant politique
Membre du Parti socialiste depuis 1984, il est depuis le lancement de la campagne de Ségolène Royal l'un de ses conseillers sur les questions touchant l'Islam et la politique étrangère, notamment sur les affaires touchant les pays musulmans[réf. nécessaire]. Il est, en outre, à l'origine[réf. nécessaire] d'une note condamnant tout programme nucléaire - militaire comme civil - que la candidate socialiste avait exposé durant les débats de la primaire présidentielle au sein du PS à l'automne 2006. En effet, il est membre du comité éditorial de la revue d'obédience néo-conservatrice Le Meilleur des mondes avec aux côtés d'André Glucksmann et Pierre-André Taguieff, dirigée chez Denoël par Michel Taubmann.[1].
Soutien de Ségolène Royal, il est depuis 2003 l'un des plus proches conseillers de Fadela Amara après sa nomination comme secrétaire d'État chargée de la politique de la ville dans le gouvernement Fillon II. Le lundi 16 juillet 2007, pour justifier cette nomination, il a pris la défense de Christine Boutin, connue par ses positions anti-féministe et anti-avortement, dans l'émission Du grain à moudre sur France Culture[2], tout en qualifiant l'opposition à Amara au sein de Ni putes ni soumises d'« alliés objectifs des islamo-gauchistes » et en affichant un net revirement à droite.
Condamnation
Le 14 novembre 2007, la presse publie un rapport qui date du 17 octobre 2007, Mohammed Abdi est définitivement condamné à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, pour escroquerie à la formation professionnelle entre 1994 et 1997. Sa condamnation du 17 mai 2006 confirmée, après un rejet de son ultime recours devant la Cour de Cassation.[3] La peine de prison est assortie d'une mise à l'épreuve de 3 ans avec obligation de rembourser le préjudice.
Publications
- Fadela Amara et Mohammed Abdi, La Racaille de la République, Le Seuil, 2006. (OCLC 75252710)
- Fadela Amara et Mohammed Abdi, Ni Putes, ni soumises, le combat continue, Le Seuil, 2006. (ISBN 2020859858)
Sources
- Max Lagarrigue, in La Dépêche du Midi, 2006.
- Entretien avec Florence Taubmann : « On ne doit pas raisonner en termes de pro-palestinien ou de pro-israélien »
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Notes et références
- ↑ Mohammed Abdi
- ↑ « "Ni putes ni soumises", mais toujours de gauche ? », émission Du grain à moudre sur France Culture.
- ↑ Nouvel Obs.com
Catégorie : Personnalité de la lutte contre le racisme
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