- Antonins (chanoines)
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Les Religieux de Saint Antoine ou Antonins sont les membres de l'ordre religieux hospitalier des chanoines réguliers de Saint-Antoine-en-Viennois.
Sommaire
Histoire
A la fin du XIe siècle en Dauphiné, Gaston de Valloire, gentilhomme dauphinois obtient, lors d’un pèlerinage auprès des reliques de saint Antoine, la guérison de son fils atteint du mal des ardents (ou Feu de saint Antoine par similitude avec les tentatives du démon d'entraîner le saint en enfer). Le prieuré est tenu par l’ordre des Bénédictins.
Gaston crée alors une communauté séculière des frères de l’Aumône dans le but d’accueillir et d’aider les pèlerins venant prier les reliques du saint.
Gaston fut le premier chef de ces frères. On lui donna le nom de grand-maître, lorsqu'après l'approbation donnée à cet établissement, dans le concile de Clermont, tenu sous Urbain II, en 1095, il continua de diriger ses compagnons. Leur marque définitive était un T, qu'ils portaient sur leur habit avec une croix de chevalier. Le T qui est figuratif de la béquille, sur laquelle les malades se soutenaient, était le signe de l'hospitalité qu'ils exerçaient[1].
Le mal des ardents fait d’énormes ravages au Moyen Âge, et la communauté est amenée à développer son activité en créant des hospices à Gap, Chambéry, Besançon puis en Flandre, Espagne, Italie et Allemagne.
En 1247, le pape Innocent IV décide d’ériger la communauté en ordre religieux placé sous la règle des Augustins. En 1289, le pape Boniface VIII doit arbitrer les querelles entre les Antonins et les Bénédictins, et renvoie ces derniers à l’Abbaye de Montmajour. C’est à cette époque que les Antonins prennent le titre de chanoines réguliers de l’Abbaye de Saint-Antoine. À son apogée, au XVe siècle, l’ordre compte plus de trois cent abbayes ou commanderies et près de 10 000 moines.
Maximilien Ier concéda à cet ordre le droit de prendre pour armes l'aigle impérial, avec un écusson d'or sur l'estomac de l'aigle au T d'azur[1].
La maladie faisait vivre l’ordre qui avait pour mission de la guérir. À partir du XVIIIe siècle, les épidémies du mal des ardents régressent, et l’ordre décline.
Il est réuni à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (plus connu sous le nom d' Ordre de Malte) par lettres patentes du 25 juillet 1777, suite à l'action de la Commission des Réguliers. Le pape Pie VI valide la fusion. Il ne restait alors plus que 220 religieux en France.
L'abbé général des Antonins, dans l'assemblée des Etats du Dauphiné, avait la place immédiatement après l'évêque de Grenoble, qui en était le président. Cette prérogative lui a été accordée en 1305, par le dauphin de Viennois et Louis XIV la lui a confirmée par lettres patentes de 1656[1].
Bibliographie
"Saint Antoine en Dauphiné", par Renée Sandell-Dupeley - 1988 ccl éditions.
Références
- Collection de décisions nouvelles et de notions relatives a la jurisprudence actuelle, Jean Baptiste Denisart; Desaint, 1773; p. 106
Voir aussi
- Liste des ordres hospitaliers
- Ordres militaires et religieux
- Ordres religieux par ordre alphabétique.
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Liens externes
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