- Minorité de langue française en Flandre
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- Une minorité d'origine flamande mais d'expression française, qui revendique à la fois son identité flamande et l'utilisation de la langue française : il s'agit des Fransquillons. Ils habitent principalement dans les grandes villes comme Anvers ou Gand.
- Une deuxième minorité : les francophones qui habitent au Brabant flamand), en périphérie bruxelloise, essentiellement dans les communes à facilités linguistiques : la plupart sont d'origine bruxelloise (souvent aussi wallonne) et se sont installés dans ces communes à partir du milieu du XXe siècle
- Une troisième minorité : les francophones qui habitent en Région flamande dans les communes à facilités linguistiques sur la frontière avec la Région wallonne.
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Il existe en Flandre une minorité de langue française subdivisée en trois groupes distinctes:
Bien que d'expression française, certains Fransquillons d'Anvers et de Gand se considèrent comme des Flamands à part entière et ils constituaient jadis l'élite sociale, économique et administrative francophone de la Flandre.
En revanche les francophones de la périphérie flamande immédiate autour de Bruxelles, bien qu'habitant en Région flamande, ne se considèrent pas comme « résidents de la Flandre » mais plutôt comme des résidents de l'agglomération bruxelloise, puisqu'il existe un lien culturel et linguistique francophone continu entre leur lieu de résidence en Flandre et Bruxelles. Les flamands leur reprochent de ne pas s'intégrer à la Région flamande. Les francophones leur rétorquent qu'ils appartiennent culturellement et socio-économiquement à l'agglomération bruxelloise, plutôt qu'à la Flandre, et que les communes de la périphérie ne sont que le prolongement naturel de Bruxelles-Capitale.
La loi du 8 novembre 1962, fixe la frontière linguistique entre les communes francophones et néerlandophones, mais elle prévoyait aussi des « accommodements temporaires» pour les francophones et les néerlandophones résidant dans des communes mixtes appelées « communes à facilités ». En raison des problèmes reliés à la mauvaise crédibilité des recensements, ce sont les études menées sur le terrain par la commission Harmel qui ont déterminé les communes à facilité. Selon que la majorité s’était déclarée de langue néerlandaise ou française, la commune faisait partie de la Flandre ou de la Wallonie. En réalité, la fameuse « frontière linguistique » fut fixée en deux temps : une première fois en 1962 pour la Flandre et la Wallonie, une seconde fois en 1963 pour délimiter la région bilingue de Bruxelles, placée comme un « îlot » en Flandre.
Depuis, des plus en plus de Flamands n'acceptent plus le refus (du part de trop de francophones installés en Région Flamande) de reconnaître l'ensemble des institutions flamandes, ni les discriminations dans l'application de facilités, comme le refus du part de la Communauté Française à subventionner des écoles néerlandophones en Région wallonne (tandis que la Flandre subventionne des écoles francophones en Région Flamande à la hauteur de 10 millions d'euros par an).
Le point de vue de certains francophones est fort différent: pour eux, de nombreuses actions émanant de groupes extrémistes et relayées par des partis plus modérés (circulaire Peeters...) contestent les facilités accordées aux francophones. Ils invoquent le caractère temporaire de celles-ci, prévues le temps nécessaire de l'intégration. Ceci attise le débat communautaire.