Miniportable

Un netbook ou un miniportable (au Québec) est un ordinateur portable de très petite taille (25 cm ou 10 pouces de diagonale maximum), aux performances plus faibles qu'un ultraportable classique et vendu à bas prix (d'où le qualificatif low-cost).

Le terme netbook est une marque déposée par le fabricant informatique Psion^[1] qui a cependant abandonné toutes ses propriétés sur la marque « netbook » en 2009^[2].

D'autres termes sont parfois utilisés, comme celui de mini-ordinateur^[3], ce mot des années 70 ayant perdu son ancienne signification. Presence PC utilise pour sa part le sigle POPI^[4] : « Petit ordinateur pour Internet ».

Sommaire 1 Concept 2 Historique 2.1 Quelques jalons sur le chemin du netbook 2.2 La première vague 3 Positionnement 4 Caractéristiques générales 4.1 Configuration 4.2 Logiciels 5 Notes et références 6 Voir aussi 6.1 Articles connexes 6.2 Liens externes

Concept

Le netbook est conçu pour répondre à des besoins bureautiques simples : navigation sur Internet en haut débit^[5], frappe ou rectifications de texte épisodique, vérification et modification de tableaux de chiffres, graphiques ou présentations animées, projection sur un écran - ou projecteur - externe de ces démonstrations, visualisation de contenus multimédia, etc. Les modèles sans disque dur sont bien adaptés à une utilisation sans risque dans les transports en commun urbains, du fait de leur robustesse et de leur légèreté.

Il est possible de jouer à plusieurs jeux vidéo sur ces machines dès lors que ceux-ci ne sollicitent pas trop intensément leur circuit graphique^[6]. Dans le cas contraire, il faudra utiliser un notebook plutôt qu'un netbook.

Historique

Le terme netbook a été introduit par Intel en février 2008^[7] pour décrire cette nouvelle catégorie d'ordinateurs portables. Les premiers modèles entrant dans cette catégorie sont apparus en 2007. Le concept lui-même avait été rendu public par le MIT dans le cadre du projet OLPC (One Laptop Per Child) en novembre 2005, et l'ambition de créer un tel produit était dans l'air depuis 1985 avec la création du Centre Mondial pour l'Informatique de Paris, sous l'égide de Jean-Jacques Servan-Schreiber et Nicholas Negroponte^{[8][réf. nécessaire]}. Il provient, pour une part, du mythe informatique de « l'ordinateur à moins de 100 dollars », qui, selon la légende urbaine, aurait été un projet donné aux mauvais étudiants du MIT de par son caractère irréaliste.^{[réf. nécessaire]} Mais il provient également d'une certaine convergence technologique et normative, de la démocratisation de l'informatique en général et des réseaux à grands débits en particulier ; de changements significatif des modes d'utilisation et de consommation de l'informatique ; avancées technologiques et industrielles de l'électronique.

Ainsi, les netbooks (littéralement, « livre réseau »), se veulent être à la croisée des chemins entre les ordinateurs ultra-portables, assistants personnels, consoles de jeux portatives, lecteur de vidéo portatifs, terminaux informatiques, téléphonie mobile, ... Ceci dans l'optique de cumuler leurs qualités sans leurs défauts. Ainsi, le concept pourrait être résumé par trois termes : connectivité, mobilité, simplicité.

Plusieurs facteurs ont mené à cette émergence :

• Les ordinateurs modernes dits « ultra portables » présentent encore beaucoup de défauts pour le public visé par les netbooks : onéreux (plus de 700 € en 2008, de 500 € en 2009), plus compliqués à utiliser (leurs systèmes d'exploitation standards sont un peu moins « intuitifs » que les systèmes « préparés » des netbook).
• Un défaut des téléphones portables est de ne pas permettre la bureautique, ni souvent la communication vidéo de type Skype ;
• Un défaut des assistants personnels (PDA) est leur petite taille et leur absence de possibilités téléphoniques ;
• Les techniques industrielles en matière de stockage électronique des données, d'écrans de visualisation plats et de production/stockage de l'énergie électrique ont évolué ;
• Les réseaux sans fil et réseaux à haut débit se généralisent ;
• Les applications coté serveur et le démarrage à distance (i.e., boot sur réseau) se répandent ;
• La standardisation de l'informatique logicielle et matérielle, ainsi que l'intégration et le respect de ces standards (protocoles de communication, formats de fichiers, ...) progresse peu à peu ;
• Les logiciels libres et logiciels portables se répandent.

Quelques jalons sur le chemin du netbook

• des ordinateurs communicants sans pièces mobiles (non compatibles PC) avaient été commercialisés par NEC au milieu des années 80, typiquement équipés de 32 Ko de mémoire et fonctionnant sur piles. Ils avaient un modem et quelques outils en ROM dont un BASIC Microsoft et étaient distribués en France par Olivetti sous sa marque avec le nom de M24.
• le premier compatible PC autonome léger avait été le Papman de Toshiba (1985^[9]), comportant 640 K et fonctionnant sur disquettes 3 pouces 1/2 (avant que le PS/2 ne popularise ce format, donc).
• le NEC UltraLite, avec ses 2 Mo de mémoire et sans disque dur, était déjà proche du concept en 1988.
• Le Toshiba Libretto et les Fujitsu Lifebook B112 et B114 (ces derniers munis d'écran tactile) avaient popularisé le format sub-A4 ultraportable, mais restaient encore tributaires d'un disque dur.
• C'était également le cas des modèles Origami
• On peut toutefois se poser la question d'inclure les Powerbook 12" d'Apple dans la catégorie des netbook ou notebook. En effet, sortis pourtant en 2003, ils possèdent toutes les caractéristiques recherchées par les utilisateurs de netbook. Et leurs capacités de processeur, d'autonomie et de stockage sont encore supérieures à celles des netbook actuels. Ils possèdent un système d'exploitation abouti et sont vendus d'occasion à moins de 500€.

La première vague

Parmi les premiers modèles de netbooks, citons :

• Classmate PC
• Lenovo S10
• (en) Everex CloudBook
• Asus Eee PC
• (en) HP 2133 Mini-Note PC
• MSI Wind

Puis plus récemment :

• Acer Aspire One
• (en) Medion Akoya Mini
• (en) Dell Inspiron Mini 9
• Fujitsu Siemens Amilo Mini
• Toshiba NB100
• Emtec Gdium
• (en) Samsung NC10
• (en) Archos 10

Positionnement

Ces petits appareils ne doivent pas être confondus avec des ordinateurs portables, ni même ultra-portables. Typiquement, ils ont un format proche du A5, leur écran a une taille entre 7" et 10,2", et leur prix se situe en dessous de 500€

Une de leurs particularités intéressantes est d'échapper aux standards de fait du marché. Ainsi, la plupart des modèles sont proposés avec la possibilité de choisir le système d'exploitation qui peut-être une variante de Windows ou de Linux. Ce choix est motivé en partie par des raisons économiques : un prix OEM de 100 € pour un système d'exploitation ne pose pas de problème sur une machine à 1000 €, mais devient lourd sur une machine à 400 €.

Linux permet en outre le support de modèles utilisant une architecture autre que x86. C'est notamment le cas du Gdium Liberty 1000 de Emtec^[10] basé sur un processeur Loongson fabriqué par STMicroelectronics en France ou en Italie, du Jupiter 0708l de Datacask^[11] et du Alpha 400 de Bestlink et de tous ses dérivés, basés sur un XBurst 400. Ces architectures de type Risc, pour la plupart supportées aussi par Windows CE, visent un compromis différent entre puissance et très faible consommation.

Le marché des netbooks, quasi inexistant en 2007, pourrait dépasser largement les dix millions d'exemplaires vendus en 2008. En septembre 2008, plus de 100 modèles différents^[12] en sont annoncés pour disponibilité mondiale avant la fin de l'année.

Il est intéressant de suivre l'évolution des netbook. Au départ équipés d'écran de 7 puis 8 ou 9 pouces il tendent maintenant à aller vers des dalles de 10 à 12 pouces. Quant aux capacités des processeurs : elles aussi augmentent avec l'évolution des processeurs dont les Atom d'Intel et ce tout en permettant l'augmentation de l'autonomie de ces machines.

Caractéristiques générales

Configuration

Les premiers modèles avaient des performances très limitées (512 Mo de RAM, quelques Go de Mémoire , généralement SSD (flash) , puis disque dur (actuellement), puis, au fil des modèles, leur matériel est devenu de plus en plus comparable à celui des notebooks. Cependant, Intel et Windows ont imposé des limites hardware^[13] : actuellement (2009), une machine doit dotée au maximum de 160 Go de disque dur, d'une fréquence de processeur à 1,6 Ghz, d'un écran d'une diagonale inférieure à 14 pouces, et d'1 Go de RAM pour obtenir le droit d'être vendue sous Windows XP ULCPC (licence Windows Ultra low cost pc)^[14].

Logiciels

Le Netbook a eu l'effet inattendu de prolonger la vie de Windows XP, qui devait être retiré de commercialisation en juin 2008. Devant le succès rencontré par le premiers modèle EEEPC 701 sous Linux et compte tenu de l'impossibilité pratique de faire tourner Vista sur ces machines, Microsoft a prolongé le support de XP dans le cas particulier de ces machines, y compris celles pourvues d'un disque dur à condition que celui-ci ne dépasse pas 160 Go. La firme annonce par ailleurs que son Windows 7 fonctionnera sur les netbooks^[15].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Ordinateur portable
• Ultra-Mobile PC
• Ultraportable
• Nettop
• Smartphone

Liens externes

• (fr) Encyclopédie des Netbooks
• (en) EEE Journal - Netbook Features Database

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