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Mines de charbon de La Bazouge-de-Chemeré
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Mines de charbon de La Bazouge-de-Chemeré
Ces mines d'Anthracite étaient principalement situées sur la commune de la Bazouge de Chémeré, jouxtant celle de Saint-Georges-le-Fléchard, à proximité du lieu-dit "Les Grands Bleds". Les mines d'anthracite de la Bazouge ont été exploitées dès 1821 et sont restées en activité jusqu'en 1896.
Sommaire
Situation
La Bazouge-de-Chemeré possède dans son sous-sol un gisement de charbon qui a été exploité à partir des mines de la ferme « Les Grands Bleds ». On y trouvait en bordure la maison du directeur et les maisons des mineurs.
Sur la ferme, il y avait deux puits : Clotilde (1898) et Mathieu. En dehors de la ferme, on trouvait deux autres : Aimé et Henri. Les mines prenaient le nom de celui qui l'ouvrait.
On extrayait un charbon de qualité médiocre qui alimentait les fours à chaux de La Fontinière, Fours-Croissant, Marsouarière, les Fours-de-l'Hommé.
Conditions de travail
A l'époque de pleine exploitation de la mine, 500 mineurs étaient employés. On utilisait beaucoup de chevaux pour la ferme et pour le travail au fond de la mine. Les chevaux tiraient les wagonnets remplis de charbon, descendus dans les puits, ils y restaient constamment, l'hongreur descendait pour prodiguer ses soins sur place car il y avait des écuries.
En échange des travaux à la mine, il y avait de la Chaux pour la ferme (engrais et construction bâtiments d'exploitation). La chaux servait aussi à la construction des maisons des mineurs car il y avait un îlot de logements des mineurs qui s'étendait jusqu'à Saint-Georges-le-Fléchard, par exemple, au lieu-dit "Mazagran".
Histoire
La concession appartenait à une société ayant pour raison sociale : « Société anonyme des mines de la Sarthe et de la Mayenne » à Mayenne, rue Crossardière. Ces mines existaient à Saint-Georges-le-Fléchard depuis 1820 ; l'exploitation en a été abandonnée en 1896, malgré les efforts du directeur, qui était maire de la commune. Tous les puits ont été bouchés, les machines enlevées. Ces mines ont été autrefois très prospères : elles ont occupé plus de 500 ouvriers. Cet abandon peut être attribué à la mévente de la chaux, remplacée en agriculture par l'emploi des engrais chimiques. L'exploitation qui a été abandonnée en 1896, avait trois puits d'extraction dont un seul sur le territoire de la commune : le puits Aimée. La plus grande profondeur était de 400 mètres. A ce niveau a été creusé en 1893 un puits incliné d'une profondeur verticale de 150 mètres. Ce puits était exploité par une machine mue par l'électricité. Une installation téléphonique mettait en relation les ouvriers du fond de la mine avec le directeur et les contremaîtres. Malgré les frais énormes de cette installation, malgré l'abondance et l'excellente qualité de l'anthracite, les mines de Saint-Georges-le-Fléchard furent complètement abandonnées.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'activité reprend, des hommes mobilisés travaillaient à la mine (service militaire). En grève, les mineurs auraient marché sur Sablé-sur-Sarthe. En 1929, il ne restait plus qu'une quarantaine de mineurs.
Restes industriels
Une grande cheminée et des bâtiments en très bon état malgré leur fragilité apparente, restent les témoins d'un passé récent. Si l'on s'enfonce un peu dans le petit bois voisin, on peut encore deviner l'entrée d'un puits de mine mais il serait très dangereux de s'en approcher. Sur le sol de nombreux restes de charbon et des fosses profondes sont encore visibles. Aujourd'hui, l'on peut encore y voir une cheminée très bien conservée au lieu-dit la "Vieille Mine", située non-loin de l'ex-puits Henri.
A 2 km environ, il y a encore une petite chapelle dénommée « Chapelle des mineurs» témoin de la piété des hommes de l'époque.Source
- 1900 : Monographie de Saint-Georges-le-Fléchard par son instituteur
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