- Antoine Duparc
-
Pour les articles homonymes, voir Duparc.
Antoine Duparc né à Marseille en 1698 et décédé à Coutances en 1755 est un sculpteur français.
Sommaire
Biographie
Antoine Duparc est le fils d'Albert Duparc (1661-1721) sculpteur également. Il émigre en Espagne à Murcie probablement chassé par la peste qui sévit à cette époque à Marseille et qui y fait de nombreuses victimes dont son père Albert. Il réussit à s'imposer à Murcie comme peintre et sculpteur ; il s'y marie et a plusieurs enfants dont Françoise Duparc qui a pour parrain le gouverneur de la cité[1].
Antoine Duparc avec sa famille rejoint Marseille vers 1730 pour y retrouver la clientèle de son père décédé de la peste en 1721. Ses deux fils (Antoine prénomé comme lui et Raphaël) s'initient à la sculpture tandis que ses deux filles (Françoise et Joseph-Antonia) font de la peinture. Peandant son séjour à Marseille Antoine Duparc travaille notamment pour les églises de Saint-Cannat et des Grands-Carmes à Marseille, la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-enProvence et la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon où il sculpte le fameux Christ gisant.
En 1749 il quitte Marseille pour Coutances où il travaillera à la confection de l'autel et du tabernacle de la cathédrale.
Style de l'artiste
Il montre rapidement une capacité à se démarquer de l'iconographie des arts religieux qui avait été développée par des peintres et des sculpteurs européens de son époque comme Pierre Puget (Marseille, 1620-1694) ou Giacomo Filippo Parodi (Gênes, 1630-1702). Sa technique sculpturale connue pour sa finesse est caractérisée par des surfaces lisses et incurvées qui évitent la rigidité dans le tracé des détails anatomiques. Il s'est spécialisé dans la sculpture d'anges en bois et en marbre polychrome qui composent en grande partie son héritage artistique.
Œuvres de l'artiste
Œuvres en France
- Autel de la chapelle Notre-Dame de L'espérance de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence : Antoine Duparc réalise une étude dont le Musée du Louvre possède un dessin à l'encre noire[2] et les deux bas reliefs représentant :
- les consuls d'Aix remettant à l'enfant Jésus et à sa mère la Vierge Marie, les clés de la ville lors de la peste de 1649
- le miracle du coadjuteur de l'évêque Bonacorsius guéri d'une apoplexie en 1312 pour avoir invoqué la Vierge[3].
- Maître autel de l'église Saint-Martin à Marseille, aujourd'hui disparue[4].
- Deux statues de l'attique de la façade baroque de l'église Saint-Cannat qui faisait partie de l'ancien couvent des frères précheurs de l'ordre des Dominiquains à Marseille ; elles représentent les papes dominicains : Pie V et Benoît XI. Ces statues dont en très mauvais état. Sur cette façade se trouvaient également un fronton et des pots à feu sculptés par Antoine Duparc qui ont été démolis en 1926.
- Statue de saint Henri pour le couvent des Récollets dont il ne reste aujourd'hui que l'église Saint-Théodore à Marseille[4].
- Autel, dans l'église Grands Carmes, Marseille.
- Maître-autel pour la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ; cet autel sculpté en 1745 se trouve actuellement dans la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon[5]. Le Christ gisant, d'un réalisme saisissant, perpétue la tradition funéraire de ce sanctuaure.
- Autel en brèche violette dans la Cathédrale Notre-Dame de Coutances, la réalisation sera terminée après la mort d'Antoine par son fils Raphaël[6].
- Autel, dans la Chapelle de l'Hôpital de Coutances.
Œuvres en Espagne
- Notre-Dame du Carme, Beniaján.
- Autel, dans l'église des Saintes Justa et Rufina (Orihuela)[7].
- Immaculée Conception, dans la Collégiale de Saint Patricio de Lorca.
- Anges Adorateurs, dans le autel de la paroisse de Saint Andrés, Murcie.
- Saint Jean Baptiste, le titulaire de la paroisse de ce nom en Murcie.
Références
- Renée Dray-Bensousan, Hélène Échinard, Régine Goutalier, Catherine Marand-Fouquet, Éliane Richard et Huguette Vidalou-Latreille, Marseillaises : Vingt-six siècles d'histoire, Aix-en-Provence, Édisud, coll. « Association les femmes et la ville », 1999, 240 p. (ISBN 2-74490-079-6), p. 97
- Réunion des Musées Nationaux
- François-Xavier Emmanuelli, Marie-Hélène Frœschlé-Chopard, Martine Lapied, Michel Terrisse et Martine Vasselin, La Provence moderne (1481-1800), Rennes, Ouest-France, 1991, 528 p. (ISBN 2-7373-0952-2), p. 335
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome III p. 821
- Paul Amargier, Régis Bertrand, Alain Girard et Daniel Le Blévec, Chartreuses de Provence, Aix-en-Provence, Édisud, 1988, 316 p. (ISBN 2-85744-352-8), p. 190
- Ministère de la Culture
- François-Xavier Emmanuelli, Marie-Hélène Frœschlé-Chopard, Martine Lapied, Michel Terrisse et Martine Vasselin, La Provence moderne (1481-1800), Rennes, Ouest-France, 1991, 528 p. (ISBN 2-7373-0952-2), p. 375
Catégories :- Sculpteur français du XVIIIe siècle
- Personnalité marseillaise
- Naissance à Marseille
- Naissance en 1698
- Décès en 1755
- Autel de la chapelle Notre-Dame de L'espérance de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence : Antoine Duparc réalise une étude dont le Musée du Louvre possède un dessin à l'encre noire[2] et les deux bas reliefs représentant :
Wikimedia Foundation. 2010.