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Messali Hadj
Messali Hadj (مصالي الحاج), né à Tlemcen (Algérie) en 1898, est mort à Paris en 1974. Il est le pionnier de l'idée d'indépendance[1] et est l'un des pères spirituels de l'indépendance de l'Algérie.
Sommaire
ENA, PPA, MTLD
Il émigre à Paris après la Première Guerre mondiale, fréquente le Parti communiste français (PCF) et se marie avec une Française, Emilie Busquant ; il aura deux enfants : Ali et Djanina. Dès 1926, Président fondateur de l'Étoile nord-africaine (ENA), il dénonce l'arbitraire dont est victime le peuple algérien et pose le problème de l'indépendance nationale. Malgré les tracasseries de l'administration française, emprisonné à maintes reprises et déporté, il continue à militer après la dissolution de l'ENA. Il fonde alors le Parti du peuple algérien (PPA) en 1937, puis le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en 1946, viviers dans lesquels vont être formés les cadres de la lutte de libération nationale. C'est lors de la parade du 14 juillet 1937 organisée par le Parti communiste algérien (PCA) au nom du Front populaire français, que le drapeau algérien, confectionné par Mme Messali, est déployé pour la première fois dans les rues d'Alger [2]. Sous l'influence de Chekib Arslan il s'éloigne du parti communiste. En 1941, il est condamné aux travaux forcés et les manifestations demandant sa libération sont une des causes des massacres de Sétif en mai 1945. Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et assigné à résidence en France.
Cependant, sa stratégie réformiste est jugée trop modérée par une partie de la jeunesse nationaliste qui considère que le temps de la lutte armée est venu. La fondation du Front de libération nationale (FLN) et l’adhésion croissante que ce nouveau parti suscite en Algérie entraîne la marginalisation progressive de Messali Hadj.
MNA
En 1954, il fonde le Mouvement national algérien (MNA) qui s'oppose au FLN et qui est le seul parti d’inspiration socialiste à ne pas être absorbé dans le front combattant pour l’indépendance. La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération est extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence à Angoulême (Charente), Messali Hadj perd peu à peu son influence. Le gouvernement français tentant cependant de profiter des rivalités internes au mouvement nationaliste algérien essaye de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance qui ont lieu à partir de 1961. Le FLN s’y oppose, ce qui déclenche de nouveaux règlements de comptes entre les partisans de ces deux organisations.
Messali Hadj n'obtient la nationalité algérienne qu'en 1965. Son rôle dans la fondation du nationalisme algérien est toujours minoré par les autorités algériennes actuelles. Il meurt en 1974 sans avoir pu revoir son pays natal.
Notes et références
- ↑ http://www.algerie-dz.com/article1211.html
- ↑ Messali Hadj, Mémoires 1898-1938, Ed. ANEP, Alger 2006. p. 260-261
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Messali Hadj, Mémoires 1898-1938, Ed. ANEP, Alger 2006.
- Benyoucef Benkhedda, Les origines du 1er novembre 1954, Ed. Dahlab, Alger, 1989
- Les cahiers du centre fédéral, n° 33, « Le retour de l'histoire. Messali Hadj », Centre Henri Aigueperse-UNSA éducation, 87 bis, avenue Georges-Gosnat 94200 Ivry-sur-Seine.
- Benjamin Stora, Messali Hadj, Paris, L'Harmattan, 1986.
- Messali Hadj : pionnier du nationalisme algérien, 1898-1974. Par Benjamin Stora, Messali Hadj. Publié par RAHMA, 1991
Liens externes
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