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Menchevik
Les mencheviks constituent la faction minoritaire du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) lors de l'éclatement de ce parti au congrès de Londres en 1903. Le terme de menchevik (en russe меньшевик) vient de menchinstvo qui signifie « minorité ». Ils s'opposent aux bolcheviks (большевик ; de bolchinstvo, « majorité »). Le terme de « minorité » provient du résultat d'un vote effectué au congrès au sujet de questions d'organisation et de stratégie, bien que le parti bolchevique fût resté en minorité politique jusqu'à la révolution d'Octobre[réf. nécessaire].
La participation du parti menchevique au gouvernement provisoire en 1917 par Irakli Tsereteli décrédibilisa le parti, qui perdit une grande partie de son influence aux élections municipales de Moscou en septembre 1917.
Lors du Congrès des Soviets le 25 octobre 1917, les 110 délégués mencheviques, minoritaires (sur 673 délégués), quittèrent la salle au moment de la ratification de la révolution d'Octobre, pour dénoncer un « coup d'État bolchevique ». À partir du printemps 1918, les mencheviks commencèrent à mettre en difficulté les bolcheviks à de nombreuses élections qui furent pour la plupart remises en cause par ces derniers[réf. nécessaire]. Les mencheviks furent finalement poussés dans la clandestinité le 14 juin 1918, la veille des élections au cinquième congrès des soviets où ils espéraient obtenir la majorité.
Durant la guerre civile, certains membres du parti se sont alliés aux « blancs » pour combattre les bolcheviks. Le Comité central menchevique a par ailleurs formellement condamné ces initiatives, particulièrement dans la région de la Volga où elles furent nombreuses. Dans une logique d'opposition aux bolcheviks au pouvoir, les mencheviks soutinrent les marins de Kronstadt en mars 1921.
Les mencheviks souhaitent mener une révolution par étapes, en consentant initialement à une alliance avec la bourgeoisie libérale[1] : il s'agit d'abord d'arriver à la démocratie, puis d'accéder au socialisme (par le biais de luttes sociales ou de fonds mutualistes par exemple). En ce sens, ils rejoignent les socialistes et les sociaux-démocrates, et sur le plan international, les mencheviks furent d'ailleurs reconnus par l'Internationale ouvrière socialiste.
Contraints à l’exil, ils installent leur direction à Berlin, où ils publient Le Messager socialiste (Sotsialistitcheski Vestnik). En 1933 l’arrivée au pouvoir d’Hitler les oblige à quitter Berlin pour Paris.
Notes et références
- ↑ François-Xavier Coquin, La Révolution russe, Les bons caractères, Pantin, 2005, p. 24.
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