- Antichristianisme
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Article principal : Christianisme.
L'antichristianisme peut désigner la critique, l'opposition, la méfiance, l'hostilité, la discrimination, la répression, ou la persécution du christianisme.
Sommaire
Au XVIIIe siècle
Le terme est d'abord utilisé au XVIIIe siècle contre toutes les critiques du christianisme par le mouvement des Lumières, englobant aussi bien des théistes que des athées. Ainsi, Bossuet écrit-il : « Ce mystère d'iniquité est fait pour éprouver les élus, et il consiste dans la corruption des maximes de l'Évangile et l'établissement de l'antichristianisme »[1]
Aujourd'hui
Le philosophe Michel Onfray est ainsi taxé d'antichristianisme par l'historien chrétien René Rémond à cause de son Traité d'athéologie, qui prône le retour à une sagesse païenne mêlée d'hédonisme et qui s'en prend à tous les monothéismes, et particulièrement au christianisme.
Dans une conférence organisée par l'hebdomadaire La Vie, en février 2008, Marc Leboucher affirme que si les chrétiens de 2006 « ne sont pas jetés dans la fosse aux lions », ils subissent au moins « une agression intellectuelle forte »[2].
Massimo Introvigne, représentant de l'OSCE dans la lutte contre la christianophobie
Le sociologue italien Massimo Introvigne a été nommé représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens. Le mardi 25 janvier 2011, il s'est adressé au Conseil de l'Europe à Strasbourg sur le thème : « Persécution des chrétiens d'Orient, quelle réponse de l'Europe ? ». Il a proposé une Journée européenne des martyrs chrétiens en souvenir de tous les chrétiens tués en haine de la foi et de l'Église.
« L'intolérance et les persécutions contre les chrétiens ne sont pas suffisamment entrées dans les consciences, a déclaré Massimo Introvigne. Trois quarts des cas de persécutions religieuses dans le monde concernent les chrétiens mais rares sont ceux qui le savent ».
Le représentant de l'OSCE a évoqué le grand événement œcuménique du Colisée organisé par Jean-Paul II le 7 mai 2000, avec ses huit « stations » rappelant les principaux groupes de martyrs chrétiens de notre temps : les victimes du totalitarisme soviétique, du communisme dans d'autres pays, du nazisme, de l'ultra-fondamentalisme islamique, des nationalismes religieux violents en Asie, de la haine tribale et anti-missionnaire, du laïcisme agressif et de la criminalité organisée.
Cette journée serait, chaque année, l'occasion, d'un « examen de conscience collectif » et pour l'Europe, de s'intéresser de plus près à la situation des minorités chrétiennes et à leur protection dans divers pays.
« Il ne s'agit pas de faire concurrence à la Journée de la Mémoire pour une lutte efficace contre l'antisémitisme, qui est un succès aussi dans les écoles, a-t-il précisé, mais de « proposer un outil du même genre pour rappeler tous ces martyrs, un terme qui veut dire ‘témoins', de la persécution et de l'intolérance contre les chrétiens »[3].
Notes et références
- Bossuet, Pensées détachées, 7
- Le Nouvel antichristianisme (J.François Vaizand) Compte-rendu de la conférence :
- http://www.zenit.org/article-26810?l=french
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- René Rémond, Le nouvel antichristianisme, Desclée de Brouwer (2005), ISBN 2-220-05615-5
- Bruno Étienne, Heureux comme Dieu en France ? : La République face aux religions, Paris, Bayard, 2005
- Alexandre del Valle, Pourquoi on tue les chrétiens dans le monde, la nouvelle christianophobie, éditions Maxima, 2011, 360 p. ISBN 9782840016946 .
Liens externes
http://www.laportelatine.org/communication/videotheque/christianophobie111029/pyramide111029.php
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