Maxime du Camp

Maxime du Camp

Maxime Du Camp

Buste en bronze par James Pradier, musée du Louvre

Maxime Du Camp[1], né le 8 février 1822 à Paris et mort le 8 février 1894 à Baden-Baden, est un auteur et un photographe français, membre de l’Académie française.

Sommaire

Biographie

Fils d’un chirurgien réputé, la fortune de son père permit à Du Camp, ses études terminées, de satisfaire le goût très vif qu’il avait pour les voyages. Il voyagea en Europe et en Orient entre 1844 et 1845 et de nouveau entre 1849 et 1851 en compagnie de Gustave Flaubert. Après son retour, il mit par écrit ses voyages et ses expériences.

En 1851 il fut un des fondateurs de la Revue de Paris (supprimée en 1858) et fut un contributeur fréquent de la Revue des deux mondes. En 1853, il fut élevé au grade d’officier de la Légion d'honneur. Ayant servi comme volontaire sous Garibaldi en 1860, il raconta ses expériences dans Expédition des Deux-Siciles (1861). En 1870 il entra au Sénat, mais sa nomination fut réduite à néant par la chute de l’Empire. On l’élit membre de l’Académie française en 1880, surtout, dit-on, à cause de son histoire de la Commune, publiée sous le titre de les Convulsions de Paris (1878-1880).

Voici ce que dit de lui La Petite Revue du 24 février 1894 : "En 1848, il était à Paris, revenant de son premier voyage en Orient, quand éclata la Révolution. Il se battit contre l'insurrection, aux journées de juin, dans les rangs de la garde nationale, fut blessé et mérita d'être décoré de la main de Cavaignac. C'est là sans doute que lui vint l'idée d'écrire les Convulsions de Paris, une de ses dernières oeuvres et celle qui restera la plus connue avec Paris, ses organes et ses fonctions. Ses premiers ouvrages sont relatifs à ses voyages en Orient : Smyrne, Ephèse, Constantinople, l'Egypte, la Nubie, la Palestine. Il a parcouru et décrit tous ces pays, apportant, un des premiers, l'art de la photographie dans ses explorations. On a de lui aussi les Mémoires d'un suicidé, des ouvrages de critique, d'art, des poésies et des romans. Son oeuvre est des plus fécondes. Il a été le collaborateur assidu de la seconde Revue de Paris, et il meurt au moment où nait la troisième. La Revue des Deux-Mondes l'a compté également au nombre de ses plus brillants collaborateurs. Maxime du Camp avait fait partie de la célèbre expédition des Mille, en Sicile, et il en a écrit l'histoire." (La Petite Revue, 7ème année, 1er semestre, 24 février 1894)

Bibliographie

Ses œuvres comprennent :

  • Chants modernes (1855)
  • Convictions (1858)
  • Paris bienfaisant (1888)

Nombreux travaux sur le voyage : Souvenirs et paysages d’orient (1848)

  • Égypte, Nubie, Palestine, Syrie (1852)

Critique d’œuvres d’art :

  • Les Salons de 1857, 1859, 1861

Romans :

  • L’Homme au bracelet d’or (1862)
  • Une histoire d’amour (1889)

Études littéraires :

Il est l’auteur d’un livre qui a de la valeur sur la vie quotidienne à Paris, Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle (1869-1875). Il publia plusieurs travaux sur les questions sociales, dont l’un, Auteurs de mon temps, a été conservé dans l’ Enfer de la Bibliothèque Nationale jusqu’à 1910. Ses Souvenirs littéraires (2 vols., 1882-1883) contiennent beaucoup de renseignements sur les auteurs contemporains, surtout Gustave Flaubert, dont il était un ami de longue date et un ami intime.

Du Camp fut un pionnier comme photographe amateur et ses livres de voyage furent parmi les premiers à être illustrés de photographies.

Il mourut en 1894 et est enterré au Cimetière Montmartre.

Note

  1. L’usage français exigerait la minuscule à la particule contractée « du », cependant, l’intéressé lui-même utilisait la majuscule (comme le montre cette lettre), et cet usage de la majuscule est aujourd’hui généralisé pour écrire son nom.

Voir aussi

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Précédé par
Saint-René Taillandier
Fauteuil 33 de l’Académie française
1880-1894
Suivi par
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