- Max Milner
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Max Milner (Mont-Cauvaire, 18 juillet 1923 – Dijon, 21 juin 2008) est un essayiste et critique littéraire français.
Professeur émérite de littérature à l’université Paris III - Sorbonne Nouvelle[1] et spécialiste des XIXe et XXe siècles, il fut aussi pendant plus de vingt-cinq ans le président de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes. Et, en 2004, il devint membre de l’Accademia dei Lincei, où il succéda à Maurice Blanchot[2].
Sommaire
Biographie
La mère de Max Milner, Luz Ansuatégui, était espagnole[3] et son père, Zdzisław Milner, traducteur de Góngora[4], était d’origine polonaise.
Il était également le neveu du peintre Louis Marcoussis[5], illustrateur d’Apollinaire[6]. Enfin, son épouse, Christiane, psychanalyste (morte en 2006), était la fille du chanteur d'opéra suisse Charles Panzéra.
Ses travaux ont, entre autres, porté sur Baudelaire, Gérard de Nerval, Huysmans, Bernanos, Freud ou Jean de La Croix. C’est en 1960 qu’il a rencontré la notoriété, lorsqu’il a publié sa grande recherche Le Diable dans la littérature française de Cazotte à Baudelaire, qui a paru chez Corti et qui a fait l’objet d’une réédition en 2007.
« Max Milner participe d’un mouvement qui est celui d’Yves Bonnefoy en poésie, de Claude Pichois dans la critique. »[7]
De 1970 à 1996, il a présidé la Société des études romantiques et dix-neuviémistes (SERD) à la fondation de laquelle il a contribué.
Max Milner est mort le 21 juin 2008, alors qu’il allait avoir quatre-vingt cinq ans.
Bibliographie
Travaux personnels
- Poésie et vie mystique chez saint Jean de la Croix, préface de Jean Baruzi, Paris, Seuil, 1951 (rééd. revue et corrigée, avec une postface de Carlo Ossola, Paris, Éditions du Félin, 2010, ISBN 2866457315).
- Le Diable dans la littérature française de Cazotte à Baudelaire, 1772-1861, Paris, Corti, 1960 (rééd. en 2007).
- « Les Sens "psychiques" de Massimilla Doni et la conception balzacienne de l’âme », L’Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1966, p. 157-169.
- Baudelaire : enfer ou ciel, qu’importe !, Paris, Plon, 1967.
- Georges Bernanos, Paris, Desclée De Brouwer, 1967.
- Freud et l’interprétation de la littérature, Paris, Société d’édition d’enseignement supérieur, 1980.
- La Fantasmagorie : essai sur l’optique fantastique, Paris, PUF, 1982.
- Littérature et pathologie, textes réunis et présentés par Max Milner, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 1989.
- "On est prié de fermer les yeux" : le regard interdit, Paris, Gallimard, 1991.
- L’imaginaire des drogues : de Thomas de Quincey à Henri Michaux, Paris, Gallimard, 2000.
- L’Envers du visible : essai sur l’ombre, Paris, Seuil, 2005.
- Rembrandt à Emmaüs, Paris, Corti, 2006.
Publications collectives sous sa direction
- (dir.), Bernanos, entretiens du Centre culturel de Cerisy-La-Salle, 10-19 juillet 1969, Paris, Plon, 1972.
- (dir. avec Martine Chatelain), L’Imaginaire du vin, actes du colloque pluridisciplinaire, 15-17 octobre 1981, organisé par le Centre de recherches sur l’image et le symbole, Faculté des lettres de Dijon, Marseille, J. Laffitte, 1983 (éd. revue et corrigée de 1989).
- (dir.), De Chateaubriand à Baudelaire, tome VII (1820-1869) de Littérature française, dir. par Claude Pichois, Paris, Arthaud, 1985.
- (dir. avec Monique Gosselin), Bernanos et le monde moderne, actes du colloque organisé pour le centenaire de la naissance de Bernanos 1888-1988, Villeneuve-d’Ascq, Presses Universitaires de Lille, 1989.
- (dir.), Bernanos : création et modernité, actes du Colloque Création et modernité dans l’œuvre de Georges Bernanos, Lublin, 11-13 octobre 1996, organisé par les universités de La Sorbonne nouvelle et Lille III, Paris, Klincksieck, 1998 et Lublin, Presses de l’Université Marie Curie-Sklodowska, 1998.
- (dir. avec Joseph Jurt) Bernanos et ses lecteurs, Berlin, A. Spitz, 2001 et Paris, Klincksieck, 2001.
- (dir.), Exil, errance et marginalité dans l’œuvre de Georges Bernanos, actes du colloque, Tunis, 4-7 octobre 2001, organisé par l’Association internationale des amis de Bernanos, l’Institut supérieur des sciences humaines de Tunis, l’École normale supérieure de Tunis et l’Université de la Manouba, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2004.
Textes édités et commentés
- Gérard de Nerval, Les Illuminés, édition présentée, établie et annotée par M. Milner, Paris, Gallimard, 1976.
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, texte présenté et commenté par M. Milner, illustrations de Paul Kallos, Paris, Imprimerie nationale, 1978.
- Alphonse Esquiros, Le Magicien, préface et notes de M. Milner, Lausanne, L’Âge d’homme, 1978.
- Honoré de Balzac, Philarète Chasles, Charles Rabou, Contes bruns, avec une préface de M. Milner, Marseille, Laffitte, 1979.
- Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris : petits poèmes en prose, texte présenté et commenté par M. Milner, illustrations de Karl Longuet, Paris, Imprimerie nationale, 1979.
- Aloysius Bertrand, Gaspard de la Nuit : fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, édition présentée, établie et annotée par M. Milner, Paris, Gallimard, 1980.
- Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, chronologie, préface, bibliographie et notes par M. Milner, Paris, Garnier-Flammarion, 1980.
- Honoré de Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu, Gambara et Massimilla Doni, introductions, notes et documents par Marc Eigeldinger et M. Milner, Paris, Flammarion, 1981.
- Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, texte présenté et commenté par M. Milner, illustrations de Jack Ottaviano, Paris, Imprimerie nationale, 1983.
- Bernanos et l’interprétation, textes réunis par Philippe Le Touzé et M. Milner, Paris, Klincksieck, 1996.
Notes et références
- Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
- Carlo Ossola, « Il les laissa vêtus de sa beauté », postface à la réédition du premier ouvrage de Max Milner, Poésie et vie mystique chez saint Jean de la Croix, Paris, Éditions du Félin, 2010 (éd. revue et corrigée), p. 231.
- Ibidem.
- Pablo Picasso, Monaco, Les Livres merveilleux, 1948. L. de Góngora, Vingt sonnets, trad. de Z. Milner, accompagnés d’illustrations de Ismaël G. de la Serna, Paris, Cahiers d’art, 1928 ; puis Vingt poèmes de Góngora, trad. par Z. Milner, gravés en espagnol et ornés de 20 hors-texte par
- Louis Marcoussis (1883-1941) était un peintre cubiste et un graveur.
- Léon Bakst, Liège, Éditions Dynamo, 1956. Voir, par exemple, Guillaume Apollinaire, Cocktail, ornementation de Picasso, Marcoussis,
- Stéphane Michaud, « Nécrologie de Max Milner », lemonde.fr, 27 juin 2008.
Sources
- Nécrologie par Stéphane Michaud, professeur à la Sorbonne nouvelle (article du 27 juin 2008 paru d'abord sur le site du journal Le Monde : Archive).
Liens externes
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