- Maurice Nilès
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Maurice Nilès est une personnalité politique française, né le 12 août 1919 dans le 15e arrondissement de Paris et décédé le 5 décembre 2001 à Bobigny.
Sommaire
Biographie
Ouvrier fraiseur de formation, son père Maurice, employé au service des eaux de la ville de Paris fut maire communiste d'Aulnay-sous-Bois de 1935 à 1939 et de 1944 à 1945. En 1934, il fait partie des jeunes antifascistes qui manifestent à Paris. En 1936, il adhère à la Jeunesse communiste. Il est mobilisé en 1939, puis est fait prisonnier mais s'évade du convoi qui le conduit outre-Rhin et entre dans la Résistance. De nouveau arrêté, en 1941, et interné au camp de Voves pour faits de Résistance, il poursuit son combat à l'intérieur du camp. Il s'évade une seconde fois en février 1944 pour rejoindre le maquis. Commandant FFI (sous le pseudonyme "Robert") dans la Résistance, il est envoyé dans la région bordelaise afin de restructurer le réseau de Résistance Sud-Ouest et est chargé d'un secteur reroupant cinq départements. Il participa à la libération de Bordeaux[1].
Homologué au grade de capitaine à la Libération, il redevient un des dirigeants de la Jeunesse communiste à Bordeaux. Revenu en région parisienne en 1945, il s'installe à Drancy et poursuit son activité au sein de la Jeunesse tout en reprenant son activité de fraiseur à l'usine. Membre du Parti communiste, il participe aux élections municipales de 1947 à Drancy et est élu adjoint au maire communiste Gaston Roulaud. Il sera également conseiller général et régional.
Élu maire de Drancy pour la première fois en 1959, il le sera sept fois sans interruption, du 8 mars 1959 au 18 janvier 1997, date à laquelle il passe la main à Jean-Claude Gayssot, qui perdra la ville en 2001 au profit de la droite. Il sera également député de la Seine puis de la Seine-Saint-Denis du 23 novembre 1958 au 16 mars 1986[2].
Redevenu simple conseiller municipal de Drancy en janvier 1997 et fait maire honoraire après 38 ans de mandat, il préside de nouveau le Conseil municipal de Drancy en septembre 1997 pour l'élection du nouveau maire de la ville du fait de la nomination de Jean-Claude Gayssot au ministère des Transports. Il abandonne définitivement la vie publique aux élections municipales de mars 2001 tout en restant très fortement investi dans le monde ancien combattant jusqu'à son décès en décembre 2001, après avoir été victime d'une attaque cérébrale en pleine réunion du comité du Mémorial du camp de Drancy qu'il avait fondé. Il était également président de l'Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.
Il s'est marié le 21 mars 1945 avec Odette Lecland, elle même ancienne résistante et amie du jeune martyr Guy Môquet avec qui elle fut internée au camp de Chateaubriant. Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de résistance, elle préside l'amicale Chateaubriant-Voves-Rouillé depuis le décès de son mari.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur au titre de la Résistance,
- Officier de l'Ordre national du Mérite,
- Médaille de la Résistance,
- Croix de guerre 39-45 avec palmes et citations,
- Croix du combattant,
- Croix du combattant volontaire de la Résistance,
- Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de Résistance,
- Médaille de la déportation et de l'internement politique,
- Médaille des évadés.
Sources
Liens externes
Catégories :- Personnalité du Parti communiste français
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- Drancy
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