- Mattéo Bonello
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Mattéo Bonello[1] est un jeune baron normand d'Italie du XIIe siècle, personnage important du règne mouvementé du roi normand de Sicile, Guillaume le Mauvais.
Sommaire
Biographie
Mattéo Bonello est né dans une famille noble après l'an 1125[2]. Chevalier normand et seigneur de Caccamo (Sicile), il est chargé par le roi en 1160 d'étouffer une énième révolte des barons normands et du peuple qui contestent l'augmentation des impôts et le pouvoir de Maion de Bari, « Émir des Émirs » du royaume normanno-sicilien, personnage très puissant et ambitieux de la cour palermitaine qui projette peut-être même de faire détrôner le roi Guillaume Ier de Sicile, personnage plutôt mou et habitué au confort et au luxe, passant la plupart de son temps dans son palais, partagé entre son harem et ses jardins, tout en laissant le soin à Maion de s'occuper de son royaume. Mais le chevalier Bonello finit par s’allier avec les rebelles : il rentre à Palerme et, avec la complicité de l’archevêque de la ville Hugues, attire Maion dans une embuscade avant de le transpercer de son épée et, d’une fenêtre de l’archevêché, jette son corps à la foule déchaînée qui le piétine et traîne le cadavre déchiqueté dans les rues de Palerme. Mais la mort de Maion n’est qu’un début et très rapidement, les conjurés se précipitent en masse vers Palerme et font irruption dans le palais royal en le dévastant.
Le roi, épouvanté, cherche vainement à fuir. Quelques barons se jettent sur lui pour le mettre en pièces quand l'un d'eux, Richard de Mandra, s'interpose à temps, réussissant à faire épargner le roi qui est néanmoins capturé et emprisonné, tandis que son fils aîné, Roger, un enfant âgé de neuf ans, est placé sur le trône à sa place. Tout le personnel de la cour est massacré et un pogrom anti-musulman débute mettant ainsi fin à la tolérance normanno-sicilienne où juifs, musulmans, et orthodoxes, pouvaient vivre en paix sans être persécutés. Au bout de trois jours de pillage, saccage, et d'incendie, une insurrection du peuple finit par rétablir le roi en chassant les barons conjurés dont certains se réfugient dans la forteresse de Caccamo, fief de Mattéo Bonello. Roger, le fils du roi, décède dans la cohue. Deux versions des faits : une flêche l'aurait atteint, volontairement ou pas ; son père, furieux par tous ces évènements, l'aurait mortellement blessé en lui donnant un coup violent pour le repousser alors que Roger courait vers lui.
Ayant repris le pouvoir (début 1161), le roi Guillaume fait savoir aux conjurés qu’il est prêt à pardonner à une condition : ils sont bannis du royaume. Certains quittent le royaume mais le chevalier Bonello, confiant, se rend à la cour du roi : peut-être ne veut-il pas quitter sa fiancée, la jeune Clémence, fille naturelle du roi Roger II de Sicile ? Possible mais c'est une erreur, il est arrêté. Le roi lui fait crever les yeux et l’emprisonne dans la sinistre prison royale de Palerme où il disparait de l'Histoire. Les barons font une vaine tentative pour le sauver qui se termine dans le sang tandis qu'une autre révolte, en Calabre, est sévèrement écrasée par Guillaume le Mauvais en personne.
Notes et références
Voir aussi
- Les principaux chefs de la révolte de 1160 :
Sources
Liens externes
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