- Anthony Mac Auliffe
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Anthony McAuliffe
Pour les articles homonymes, voir McAuliffe.Anthony Clement McAuliffe Naissance 2 juillet 1898
Washington, D.C.Décès 11 août 1976 (à 78 ans)
Chevy Chase, MarylandOrigine États-Unis Allégeance United States Army Grade Général Service 1918 - 1956 Conflits Seconde Guerre mondiale Commandement U.S. Army Europe
Seventh ArmyDistinctions Distinguished Service Cross Image : Le Général McAuliffe pendant la Seconde Guerre mondiale Le Général Anthony Clement McAuliffe (2 juillet 1898 - 11 août 1975) était le Général de l'armée américaine qui a commandé les troupes de la 101e Division Aéroportée pendant le Siège de Bastogne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est célèbre pour sa réponse laconique (en) Nuts! (Des clous !) face à une demande de reddition formulée par l'attaquant allemand.
Sommaire
Biographie
Anthony McAuliffe est né à Washington, D.C. le 2 juillet 1898. Il a étudié à la West Virginia University à partir de 1916-17 et a été diplômé de West Point en novembre 1918. Son ascension dans la hiérarchie militaire va de Sous-lieutenant en 1918 à Général en 1955.
Seconde Guerre mondiale
McAuliffe était commandant de la Division Artillerie de la 101e division aéroportée quand il a été parachuté sur la Normandie lors du débarquement le Jour J. Il a ensuite atterri en Hollande en planeur lors l'opération Market Garden.
Bataille des Ardennes
En décembre 1944, quand l'armée allemande a lancé son offensive surprise, le général Maxwell D. Taylor, commandant la 101e division aéroportée, participait à une réunion du commandement aux États-Unis. En son absence, le commandement actif de la 101e division et des troupes attachées revint à McAuliffe.
À Bastogne, les troupes allemandes, supérieures en nombre, faisaient le siège de la 101e division. Le général Heinrich Freiherr von Lüttwitz demanda rapidement la reddition des Américains. McAuliffe renvoya à Lüttwitz sa fameuse réplique «Nuts !». La 101e division parvint à repousser les assauts allemands jusqu'à l'arrivée des renforts de la 4e division d'infanterie.
Pour ses faits de guerre à Bastogne, McAuliffe fut récompensé de la Distinguished Service Cross, remise par le général Patton le 30 décembre 1944, suivie plus tard par la Distinguished Service Medal.
Après-guerre
Après la bataille des Ardennes, McAuliffe reçut le commandement de sa division, la 103e division d'infanterie de la VIIe Armée américaine. Il commanda cette division du 15 janvier 1945 à juillet 1945. Début mai 1945, elle libéra les personnalités françaises retenues dans le château d'Itter dans le Tyrol autrichien.
À la suite de la guerre, McAuliffe occupa plusieurs postes militaires, comme Chief Chemical Officer of the Army Chemical Corps. Il retourna en Europe comme Commandant de la 7e Armée américaine en 1953 et comme Commandant-en-Chef de l'Armée américaine en Europe en 1955. Il fut promu General (général 4 étoiles) le 1er mars 1955.
Retraite
En 1956, McAuliffe se retira de l'Armée. Il travailla pour l'American Cyanamid Corporation entre 1956 et 1963. Chez American Cyanamid, il fut vice-président en charge du Personnel. Il lança un programme pour apprendre à ses employés comment maintenir le contact avec les politiciens locaux. La société exige toujours aujourd'hui que tous ses directeurs de succursale se présentent aux politiciens locaux[1]. McAuliffe fut aussi président de la Commission de la défense civile de l'État de New York entre 1960 et 1963.
Il vécut à Chevy Chase, dans le Maryland, jusqu'à sa mort le 11 août 1975, à l'âge de 78 ans. Il est enterré avec sa femme et ses enfants au Cimetière national d'Arlington, en Virginie.
Nuts !
Le 22 décembre 1944, le général Heinrich Freiherr von Lüttwitz envoya cet ultimatum à McAuliffe :
« Au Commandant américain de la ville assiégée de Bastogne.
L'issue de la guerre est en train de changer. Cette fois-ci, les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne ont été encerclées par des unités allemandes mieux armées. Un nombre supérieur d'unités allemandes ont traversé l'Our près d'Ortheuville, ont pris Marche et atteint Saint-Hubert en traversant Hompré, Sibret et Tillet. Libramont est aux mains des troupes allemandes.
Il existe une seule possibilité de sauver les troupes américaines assiégées de l'annihilation totale : c'est la reddition honorable de la ville assiégée. Une durée de deux heures sera accordée à partir de la remise de cette note, pour vous laisser quelques instants de réflexion.
Si cette proposition devait être rejetée, un Corps d'artillerie allemand et six bataillons lourds A.A. se tiennent prêts à annihiler les troupes américaines dans et aux alentours de Bastogne. L'ordre de tirer sera donné immédiatement après ce délai de deux heures.
Toutes ces pertes civiles sévères causées par les tirs d'artillerie ne correspondraient pas avec l'humanité américaine bien connue.
Le Commandant allemand. »D'après différents récits, quand McAuliffe fut informé de la demande de reddition allemande, il dit (en)Aw, nuts! (Oh, des clous !). En cherchant à écrire une réponse officielle, le Lieutenant-colonel Kinnard suggéra que cette première remarque résumait bien la situation. Les autres marquèrent leur accord. La réponse officielle tint donc en ces mots :
« Au Commandant allemand,
NUTS !
Le Commandant américain. »Ce message fut tapé et remis par le colonel Harper et le major Jones à la délégation allemande. Harper devait expliquer le sens de cet unique mot aux Allemands.
Mémorial
- La Route 33 en Pennsylvanie occidentale est appelée Gen. Anthony Clement McAuliffe 101st Airborne Memorial Highway.
- La place McAuliffe à Bastogne
Références
Notes
Voir aussi
Liens externes
- (en) Page consacrée à McAuliffe sur le site Internet du Cimetière national d'Arlington (Virginie)
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