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Massif de l'Authion
Pour les articles homonymes, voir Authion (homonymie).Massif de l'Authion Géographie Altitude 2 080 m, Pointe des Trois Communes Massif Préalpes de Nice (Alpes) Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Géologie Âge Roches Roches sédimentaires modifier Le massif de l’Authion est un ensemble de sommets rapprochés du sud des Alpes, associé aux Préalpes de Nice, situé dans le département des Alpes-Maritimes non loin du col de Tende (frontière franco-italienne).
Il domine les proches vallées du Caïros et de la Bévéra et est situé en bordure du parc national du Mercantour, au nord-est du col de Turini.
Ce massif, qui culmine à 2080 m à la Pointe des Trois Communes, était considéré comme une position stratégique par son aspect de forteresse naturelle, car contrôlant les vallées de la Vésubie et de la Roya, cette dernière étant empruntée par la route reliant Nice au Piémont (vers Turin).
Sommaire
Histoire
Le massif de l’Authion occupe une position stratégique, et a joué un rôle important dans la défense du comté de Nice, entre la Savoie et la France, soit du point de vue des Piémontais, soit de celui des Français.
Les armées de ces deux pays s’y affrontent lors de la guerre de Succession d'Autriche (1744 -1748), puis en juin 1793.
Il fut le lieu de combats des guerres de la Révolution, en 1793 et 1794 ; les armées françaises de Masséna tentèrent de le conquérir pour envahir le Piémont au cours de la guerre contre les Austro-Sardes. Après un échec sanglant, une opération de contournement menée par les Français obligea les Austro-Sardes à évacuer leurs positions défensives pour éviter l'encerclement.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, au printemps 1945, le massif est défendu par la DI et des troupes de montagne allemandes retranchées dans un réseau de fortifications sur une série de buttes : le fort de la Forca (2078 m), la redoute des Trois communes (2080 m), le fort du Plan Caval (1932 m) et le fort de Mille Fourches (2042 m).
Le 10 avril 1945, les unités françaises de la 1re division française libre (DFL), du bataillon d'infanterie de marine du Pacifique (BIMP), des éléments mécanisés du 1er régiment de fusiliers marins, soutenus par l’artillerie et l’aviation, lancent l'assaut sur les positions allemandes par le sud. Après des combats difficiles, le fort de Mille Fourches tombe le 11 avril 1945, suivi du fort de la Forca et du fort du Plan Caval. Le 12 avril, enfin, le fort de la Redoute des Trois Communes est pris d'assaut par un char soutenu par cinq soldats volontaires. Au terme d'une ascension périlleuse, le caporal Césaire Le Mercier, un breton appartenant au 1er BIMP, pénètre seul dans l'ouvrage et en ressort avec 38 prisonniers.. L’ensemble du front allemand s’effondre le 24 avril 1945.
Plusieurs centaines de soldats des deux camps (273 tués, 644 blessés) ont laissé leur vie dans cette bataille, l’une des dernières sur le territoire français, qui permit d’ouvrir le chemin des crêtes italiennes, afin de permettre aux troupes françaises de poursuivre vers le Piémont conformément aux ordres du général de Gaulle, désireux d'occuper des territoires en vue d’obtenir des modifications frontalières lors des futures négociations de paix. Cette attitude française conduit à des tensions et des accrochages avec les alliés américains désireux d'empêcher le dépeçage des territoires italiens par des vainqueurs revanchards.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Notes et références
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