Massacre du 6 décembre

Massacre du 6 décembre

Tuerie de l'École Polytechnique de Montréal

Plaque sur le mur extérieur de l'École Polytechnique commémorant les 14 victimes de la tuerie.

La tuerie de l'École Polytechnique est une tuerie en milieu scolaire qui eut lieu le 6 décembre 1989 à l'École Polytechnique de Montréal, au Québec (Canada). Marc Lépine, âgé de vingt-cinq ans, ouvrit le feu sur vingt-huit personnes, en tuant quatorze (toutes des femmes) et en blessant quatorze autres (4 hommes et 10 femmes), avant de se suicider. Les crimes furent perpétrés en moins de vingt minutes à l'aide d'un fusil semi-automatique obtenu légalement[1],[2].

Sommaire

Déroulement du drame

Le 6 décembre 1989, peu après seize heures, Marc Lépine arriva à l'École Polytechnique de Montréal armé d'un fusil et d'un couteau [1]. Il connaissait les lieux, il y avait été vu au moins sept fois la semaine précédant l'évènement.

Extérieur de l'École Polytechnique de Montréal

Lépine s'assit plusieurs minutes dans le bureau d'enregistrement situé au deuxième étage. Il fut aperçu fouillant dans un sac en plastique, ne parlant à personne, même lorsqu'un membre du personnel lui offrit son aide. Il quitta l'office et fut ensuite vu dans d'autres parties du bâtiment, avant d'entrer dans une classe d'ingénierie mécanique au deuxième étage. Cette classe était composée, vers 17 h 10, d'environ soixante étudiants[1]. Après s'être approché de l'étudiant qui effectuait une présentation, il demanda à tout le monde d'arrêter ce qu'ils faisaient. Puis, il ordonna aux hommes et aux femmes de se séparer en deux groupes distincts de chaque côté de la salle. Croyant à une blague, personne ne bougea sur le moment, jusqu'à ce que Lépine tire un coup de feu au plafond[3].

Il sépara alors les neuf femmes de la cinquantaine d'hommes présents et ordonna à ceux-ci de partir[4]. Il demanda ensuite aux femmes restantes si elles savaient ou non pourquoi elles étaient là, et lorsqu'une d'elles répondit « non », il répliqua : « Je combats le féminisme ». L'étudiante Nathalie Provost répondit, « Écoutez, nous sommes juste des femmes étudiant l'ingénierie, pas forcément des féministes prêtes à marcher dans les rues criant que nous sommes contre les hommes, juste des étudiantes cherchant à mener une vie normale ». Ce à quoi Lépine rétorqua : « Vous êtes des femmes, vous allez devenir des ingénieures. Vous n'êtes toutes qu'un tas de féministes, je hais les féministes ». Il ouvrit ensuite le feu sur les étudiantes de gauche à droite, en tua six et en blessa trois, dont Nathalie Provost[1],[5]. Avant de quitter la salle, il écrivit le mot « merde » deux fois sur le projet d'un étudiant[4].

Lépine continua son attaque dans le couloir du deuxième étage et blessa trois étudiants avant d'entrer dans une autre salle, où il tenta, à deux reprises, de tuer une étudiante. Conscient qu'il était arrivé à court de munitions, il entra dans l'escalier de secours pour recharger son arme. Il retourna ensuite vers la salle qu'il avait quittée, mais les étudiants avaient déjà bloqué la porte ; ne parvenant pas à la déverrouiller malgré ses trois coups tirés sur celle-ci, il se déplaça le long du couloir, tirant sur ceux qu'il croisait. Il blessa une personne avant de se rendre vers le bureau du service financier, où il tua une femme d'une balle tirée à travers la vitre de la porte qu'elle venait juste de verrouiller[1].

La salle de classe du troisième étage de l'École Polytechnique où l'attaque se termina

Il se rendit ensuite dans la cafétéria du premier étage, dans laquelle une centaine de personnes étaient rassemblées. La foule se dispersa après qu'il eut tué une femme se trouvant près de la cuisine et blessé un autre étudiant. Puis, en entrant dans une pièce de stockage, Lépine tua deux femmes qui s'y étaient réfugiées. Il ordonna par la suite à des étudiants cachés sous une table de se montrer. Ceux-ci acceptèrent et furent ainsi épargnés[1].

Lépine monta alors par un escalier mécanique au troisième étage, et dans le couloir, blessa une femme et deux hommes. Il entra ensuite dans une classe et demanda aux trois étudiants effectuant une présentation de « dégager », tout en blessant Maryse Leclair qui se tenait sur la petite estrade à l'avant la classe. Il ouvrit le feu sur la première rangée, tuant deux femmes tentant de s'échapper, tandis que les autres plongèrent sous leurs bureaux. Lépine tira par la suite vers quelques étudiantes se tenant là, en blessant trois et en tuant une autre. Il rechargea son arme et se rendit, à nouveau, à l'avant de la classe, tirant par intermittence dans toutes les directions. À ce moment, Maryse Leclair, blessée, demande de l'aide. Lépine avança vers elle et, après avoir dégainé son couteau de chasse, la poignarde à trois reprises, l'achevant. Il enleva alors sa casquette, entoura son arme de son manteau, et s'exclama : « Oh, merde! », avant de se suicider d'une balle dans la tête, une vingtaine de minutes après avoir débuté son massacre. Il ne restait que six balles dans la boîte qu'il avait transportée. Lépine venait de tuer quatorze jeunes femmes, douze étudiantes en ingénierie, une étudiante infirmière et une employée de l'université, et blesser quatorze autres personnes, dont quatre hommes[1],[2].

Funérailles

Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal déclarèrent trois jours de deuil national[6]. Des funérailles communes pour neuf des quatorze femmes assassinées se déroulèrent à la basilique Notre-Dame de Montréal le 11 décembre 1989. La gouverneure générale du Canada Jeanne Sauvé, le premier ministre du Canada Brian Mulroney, le premier ministre du Québec Robert Bourassa et le maire de Montréal Jean Doré assistèrent à celles-ci, tout comme des milliers d'autres personnes en deuil[7].

Le meurtrier

Article détaillé : Marc Lépine.

Né d'une mère québécoise et d'un père algérien, Marc Lépine fut victime de sévices physiques perpétrés par son père durant son enfance.

Armes du crime

Lépine avait acheté le 21 novembre 1989 une carabine semi-automatique Ruger Mini-14 dans un magasin de Montréal prétextant au vendeur vouloir l’utiliser dans une petite chasse[8]. Il possédait aussi sur lui, le jour du drame, un couteau de chasse dont il a fait usage.

Lettre d'adieu

La poche interne de la veste de Marc Lépine contenait sa lettre de suicide ainsi que deux autres lettres destinées à des amis, toutes datées du jour du massacre[1]. Des détails concernant cette lettre furent révélés par la police deux jours après les événements[9],[10], mais le texte complet ne fut pas divulgué. Les médias essayèrent, en vertu d'une loi canadienne, de forcer la police à diffuser cette lettre, sans succès[11]. Un an après le massacre, un communiqué de trois pages concernant Marc Lépine fut divulgué à la journaliste et féministe Francine Pelletier. Il spécifiait que la lettre de suicide de Lépine revendiquait des motifs politiques à ses actes et accusait les féministes d'avoir ruiné sa vie[5]. La lettre comprenait une liste de dix-neuf femmes québécoises, considérées comme féministes, qu'il voulait présumément tuer, mais n'aurait pas eu le temps[12]. La liste incluait Francine Pelletier elle-même, tout comme une politicienne, une personnalité télévisuelle, une leader d'opinion et six autres policiers qui avaient attiré l'attention de Lépine en jouant dans la même équipe de volley ball[13]. La lettre (sans la liste de femmes) fut finalement publiée dans le journal La Presse, dans lequel Pelletier était alors éditorialiste[14]. Lépine avait écrit qu'il se considérait comme rationnel et qu'il tenait les féministes responsables d'avoir ruiné sa vie. Il mettait en exergue les raisons de l'attaque, comme la colère envers les féministes qui cherchaient à « conserver les avantages des femmes [...] tout en s’accaparant de ceux des hommes[15]. » Il mentionnait aussi Denis Lortie, membre des Forces armées canadiennes qui tua trois fonctionnaires et en blessa treize autres dans une attaque à main armée dans l' Assemblée nationale du Québec le 7 mai 1984[16]. Le texte de la lettre est maintenant disponible[17].

Répercussions

À la recherche d'une raison

Mémorial au parc Minto à Ottawa.

Le sexe des victimes de Lépine, les paroles de ce dernier durant la tuerie de même que sa lettre d'adieu ont fait que cet événement fut qualifié par beaucoup de groupes féministes, ainsi que d'officiels, comme étant une attaque antiféministe[18],[16],[19],[20].

Le massacre a profondément troublé les Canadiens. Le gouvernement, craignant qu'un débat large à propos de cette tuerie cause de la douleur aux familles et mène à un accroissement de la violence antiféministe[5], ne demanda pas d'enquête publique sur le drame[21]. Les médias, des personnalités du monde universitaire, des organisations de défenses des femmes et les familles des victimes ont protesté contre cette décision et ont dénoncé le manque d'informations livrées au public[5],[4],[22]. Malgré cela, la lettre de suicide de Marc Lépine, ainsi que le rapport de police détaillé des événements, ne furent jamais publiés officiellement[23] (bien que le rapport de police fut utilisé par le coroner pour son propre rapport[1],[24]).

Sa mère s'est demandée plus tard si l'attaque n'était pas dirigée contre elle, ayant travaillé après sa séparation, avec le père de Lépine[25]. D'autres personnes, notamment la journaliste Barbara Frum, ont questionné les motivations politiques de Lépine en disant que la population « diminuait » la tragédie « en suggérant qu'il s'agissait simplement d'un acte contre un groupe »[26].

Beth Alber, Marker of Change, mémorial à Vancouver consisté de quatorze bancs ressemblant à des cercueils.

Comme l'avait prévu Marc Lépine dans sa lettre[15], plusieurs ont avancé qu'il ne s'agissait que de l'acte d'un fou[5][16]. Un psychiatre s'étant entretenu avec la famille et des amis de Lépine et examiné ses écrits, a noté que le suicide était la principale motivation de Lépine et qu'il avait choisi une façon spécifique de le faire : se tuer après avoir tué d'autres personnes est un signe de trouble de la personnalité[1]. D'autres psychiatres ont mis l'accent sur les sévices qu'il avait subis durant son enfance, suggérant que les coups qu'il avait reçus lui ont peut-être affligé des blessures au cerveau, ou l'ont rendu psychotique, lui faisant perdre le contact avec la réalité en essayant d'effacer de sa mémoire les souvenirs brutaux de son père[27],[28].

Une théorie différente avance que les violences qu'il a subies durant son enfance l'ont mené à se victimiser relativement aux défaites de sa vie[28]. D'autres ont effectué une analyse plus large, voyant les actions de Lépine comme le résultat de changements sociaux qui ont augmenté la pauvreté et l'isolation des individus[29]. Notons que l'intérêt de Lépine pour les films d'action suggère que la violence dans les médias ait pu influencer ses gestes[4].

Le 16 septembre 2006, trois jours après la fusillade au collège Dawson, la chroniqueuse du journal quotidien canadien Globe and Mail Jan Wong souleva une controverse en publiant un article laissant entendre que Marc Lépine, ainsi que les auteurs des tueries scolaires du collège Dawson et de l'Université Concordia, ont pu être aliénés à la société québécoise parce qu'ils n'étaient pas des « pures laines » québécois[30]. Le Conseil de presse du Québec a, par la suite, blâmé la journaliste pour cet article[31].

Actions

L'incident amena le gouvernement canadien à durcir les lois sur le contrôle des armes à feu au Canada[32]. Le comportement de la police vis-à-vis des tirs d'arme à feu changea elle aussi, ce qui permit plus tard de minimiser le nombre de victimes lors de la fusillade au collège Dawson[33], une autre tuerie en milieu scolaire québécois.

L'anniversaire de la tuerie est devenu la journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes.

Les victimes de la tuerie

Nef pour quatorze reines par Rose-Marie E. Goulet, située à la Place du 6-Décembre-1989, mémorial marquant la tuerie de la Polytechnique, situé dans le quartier Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce à Montréal.
Geneviève Bergeron (née en 1968), étudiante en génie civil.
Hélène Colgan (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Nathalie Croteau (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Barbara Daigneault (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
Anne-Marie Edward (née en 1968), étudiante en génie chimique.
Maud Haviernick (née en 1960), étudiante en génie des matériaux.
Maryse Laganière (née en 1964), employée au département des finances.
Maryse Leclair (née en 1966), étudiante en génie des matériaux.
Anne-Marie Lemay (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
Sonia Pelletier (née en 1961), étudiante en génie mécanique.
Michèle Richard (née en 1968), étudiante en génie des matériaux.
Annie St-Arneault (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Annie Turcotte (née en 1969), étudiante en génie des matériaux.
Barbara Klucznik-Widajewicz (née en 1958), étudiante infirmière.

Au moins quatre personnes se sont suicidées à la suite de cet événement[34].

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j (en) Teresa K. Sourour, Report of Coroner's Investigation, 1991 .
  2. a  et b Walter Buchignani, « Amid the tragedy, miracles of survival », dans The Gazette, 8 décembre 1989, p. A3 .
  3. (en) Gunman massacres 14 women, décembre 1989, Archives, SRC. Consulté le 2006-12-29
  4. a , b , c  et d Adrian Cernea, Poly 1989: Témoin de l'horreur, Éditions Lescop, 1999 (ISBN 2-9804832-8-1) .
  5. a , b , c , d  et e (en) Wendy Hui Kyong Chun, « Unbearable Witness: towards a Politics of Listening », dans Journal of Feminist Cultural Studies, vol. 11, no 1, 1999, p. 112–149 .
  6. (en)Came, B, Burke, D, Ferzoco, G., O'Farreli, B, Wallace, B, « Montreal Massacre: Railing Against Feminists », 18 décembre 1989, Maclean's Magazine
  7. (en) James Mennie et Hubert Bauch, « A quiet goodbye for slain women », dans The Gazette, 12 décembre 1989, p. A1 
  8. (en) Greg Weston, « Why? We may never know », dans Toronto Sun, 14 septembre 2006 [texte intégral (page consultée le 2006-12-31)] 
  9. (en) Victor Malarek, « More Massacre Details to be Released by Police, but an Inquiry Ruled Out », dans The Globe and Mail, 12 décembre 1989, p. A6 
  10. (en) Victor Malarek, « Killer's letter blames feminists », dans The Globe and Mail, 8 décembre 1989, p. A7 
  11. (en) Andrew McIntosh, « Marc Lepine's suicide note to stay sealed; Commission says it can't order police to reveal mass murderer's letter », dans The Gazette, 22 août 1990, p. A3 
  12. (en) A Difficult Story to Tell, SRC. Consulté le 6 février 2009
  13. (en) Lisa Fitterman, « Cops on Lepine's list: Names of six female officers found on Polytechnique killer », dans The Gazette, 10 mars 1990, p. A3 
  14. Martin Pelchat, « Lépine avait des motifs "politiques" », dans La Presse, 24 novembre 1990, p. A1 
  15. a  et b (en) CityNews Rewind: The Montreal Massacre, 12 2006, City News. Consulté le 2006-12-28
  16. a , b  et c (en) Peter Eglin et Stephen Hester, The Montreal Massacre: A Story of Membership Categorization Analysis, Wilfred Laurier University Press, Waterloo, ON, 2003 (ISBN 0-88920-422-5) 
  17. Lettre de suicide de Lépine
  18. (en) Barbara Kay, « Lone gunman: The Ecole Polytechnique massacre was a freak tragedy. So why is every man made to feel guilty for it? », dans National Post, 6 décembre 2006 [texte intégral (page consultée le 6 févrer 2008)] 
  19. (en) National day of remembrance pays tribute to victims of Montreal massacre, décembre 2006, CanWest News Service. Consulté le 6 février 2009
  20. (en) James Alan Fox et Jack Levin, « Mass Murder: An Analysis of Extreme Violence », dans Journal of Applied Psychoanalytic Studies, vol. 5, no 1, janvier 2003, p. 47–64 [lien DOI] 
  21. (en) Victor Malarek, « More Massacre Details to be Released by Police, but an Inquiry Ruled Out », dans The Globe and Mail, 12 décembre 1989, p. A14 .
  22. (en) Canadian Press, « Parents fear coverup over murdered 14 », dans Toronto Star, 30 mai 1990, p. A15 .
  23. (en) Presse canadienne, « Police scour the life of mass killer », dans Edmonton Journal, 12 janvier 1990, p. B9 .
  24. (en) Patricia Poirier, « Police can't find cause for Lepine's rampage on Montreal campus », dans The Globe and Mail, 1er mars 1990, p. A17 
  25. (en) CTV.ca, « Mother of Marc Lepine finally breaks her silence », dans CTV.ca, 25 septembre 2006 [texte intégral (page consultée le 9 février 2009.)] 
  26. Barbara Frum, quoted in Reframing violence against women, décembre 2004, The Commonwealth, Saskatchewan New Democrat Party. Lien brisé, bien que la source brute est encore disponible. Le texte cité ici est une traduction de: "Why do we diminish it by suggesting that it was an act against just one group?" Frum said Dec. 7, 1989 on CBC's The Journal. Lien archive.org.
  27. (en) James Alan Fox et Jack Levin, « Extreme killing: Understanding serial and mass murder », dans Sage Publications, 2005, p. 227–230 .
  28. a  et b Marie-Claude Lortie, « Poly un an après : Psychose? Blessures au cerveau? Les spécialistes n'ont pas encore résolu l'énigme Marc Lépine », dans La Presse, 1er décembre 1990, p. B7 .
  29. (en) Michael Valpy, « Litany of social ills created Marc Lepine », dans The Globe and Mail, 11 décembre 1989, p. A8 .
  30. (en) Jan Wong, « Get under the desk », dans The Globe and Mail, 16 septembre 2006 [résumé, texte intégral (pages consultées le 6 février 2009)] 
  31. André Duchesne, « Fusillade au Collège Dawson : Le Conseil de presse blâme JanWong et le Globe and Mail », dans La Presse, 12 mai 2007, p. A24 [texte intégral (page consultée le 9 février 2009.)] 
  32. (en) Heidi Rathjen et Charles Montpetit, December 6th: From the Montreal Massacre to Gun Control, McClelland & Stewart, Toronto, 1999 (ISBN 0-771061-25-0) .
  33. (en) Peter Rakobowchuk, « Lessons learned from 1989 Montreal massacre help save lives at Dawson college », dans Presse canadienne, 14 septembre 2006 [texte intégral (page consultée le 6 février 2009)] 
  34. Suzanne Colpron, « Un an après le suicide de leur fils, diplômé de Poly, les parents s'enlèvent la vie », dans La Presse, 18 juillet 1991, p. A3 .

Voir aussi

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