- Denis Lortie
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Denis Lortie, ou caporal Lortie, est un ancien membre des Forces armées canadiennes et tueur québécois (Canada). Le 8 mai 1984, il prit d'assaut l'Assemblée nationale du Québec dans le but avorté d'assassiner le premier ministre René Lévesque et tuant trois personnes sur son passage.
Sommaire
Biographie
8 mai 1984
Le caporal Lortie quitte la base militaire des Forces canadiennes de Carp (près d’Ottawa) pour, prétend-il, régler un problème de divorce. Il fait irruption le 8 mai 1984 au parlement de Québec vers 9 heures 45, ouvre le feu sur la réceptionniste, rencontre sur son passage un messager qu’il tue d’une autre rafale, aboutit dans un fumoir où il ouvre encore le feu sur des gens venus assister à une commission parlementaire. En cherchant le Salon bleu, il entre dans la cafétéria, mais rebrousse chemin quand il s’aperçoit de son erreur. Par la suite, il se dirige vers le Salon bleu de l’Assemblée nationale du Québec.
Dans celui-ci, il tire de toutes parts. Les quelques employés présents dans la salle se jettent par terre. Bientôt arrive le sergent d’armes et directeur de la sécurité à l’Assemblée nationale René Jalbert, qui lui parle, le calme et finit par le convaincre de laisser partir les gens du Salon bleu. Il établit un lien de confiance assez grand pour que Denis Lortie accepte de l’accompagner jusqu’à son bureau. En quelques heures, soit vers 14 h 22, Denis Lortie se rend pacifiquement à la police.
Au total, Denis Lortie tua trois personnes et en blessa huit autres.
Condamnation
Le 11 mai 1987, après deux longs procès, il est reconnu coupable de meurtre au deuxième degré. Il est condamné à la prison à perpétuité et il est libéré sous condition en décembre 1995. Denis Lortie habite maintenant dans la région de l'Outaouais, à Cantley, où il est propriétaire d'un dépanneur. Il est d'ailleurs re-marié.
Évaluation psychiatrique
Selon le psychiatre Pierre Mailloux, expert au dossier, Denis Lortie souffrait alors de schizophrénie paranoïde. Il aurait donc organisé son crime suite à un délire psychotique. Denis Lortie croyait agir selon la volonté de Dieu et il disait suivre une lumière. Plutôt qu'utiliser sa montre, son signal de départ était le moment où l'animateur de radio André Arthur arrêterait de parler. Par un heureux hasard, André Arthur a terminé son émission à 9h40 plutôt qu'à 10h00. Denis Lortie fut donc « en avance » et, puisqu'il n'y avait pas encore foule au salon bleu, le nombre de victimes fut moindre [1].
Notes et références
- Pierre Legendre, Leçons VIII, Le crime du Caporal Lortie. Traité sur le Père, édition Fayard, 1994, p. 90
Bibliographie
- Pierre Legendre, Leçons VIII. Le crime du caporal Lortie. Traité sur le Père, Fayard, 1994.
Catégories :- Affaire québécoise
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