- Massacre de Damour
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La massacre de Damour a eu lieu le 20 janvier 1976 pendant la guerre civile libanaise de 1975-1990. Ce massacre a été commis principalement par les milices palestiniennes contre les habitants chrétiens de Damour.
Sommaire
Damour
Article détaillé : Damour (Liban).Damour s'étend à travers la route de Sidon à Beyrouth à environ 20 kilomètres au sud de Beyrouth sur les pentes de la chaîne du Liban. C'était une ville d'environ 25 000 habitants, comprenant cinq églises, trois chapelles, sept hôpitaux, écoles privées et publiques, et une population de musulmans et de chrétiens proches les uns des autres.
Contexte
Le 9 janvier 1976, les Palestiniens assiègent la ville en coupant l'eau, l'approvisionnement, l'électricité et interdisent la Croix-Rouge d'entrer dans la ville pour évacuer les blessés. La ville est soumise à un intense bombardement. Le ministre de la Défense Camille Chamoun, piégé dans la région, demanda à l'aviation de soutenir la ville. Le 16 janvier au matin, des chasseurs Mirage III et Hawker Hunter de l'armée de l'air libanaise font une descente sur les positions des militants palestiniens et musulmans, mais l'opération est annulée par le Premier ministre Rachid Karamé. Ce fut la dernière mission des Mirage III libanais de la guerre civile.
Le massacre
Selon certaines sources, 584 personnes ont été tuées dans le massacre de Damour[1]. Beaucoup de corps avaient été démembrés, de sorte que les têtes ont dû être comptées pour dénombrer les morts. Le vieux cimetière chrétien avait été détruit, les tombes profanées.
Le massacre de Damour a été perpétré en réponse au massacre de Karantina, du 18 janvier 1976, au cours duquel les Phalangistes chrétiens tuèrent environ 1500 personnes[2],[3],[4].
Auteurs du massacre
Il existe un certain nombre de revendications contradictoires quant à savoir exactement les milices ont participé au massacre. Il est clair qu'il s'agissait d'une attaque dirigée par les milices palestiniennes, mais certaines sources indiquent une participation forte des factions palestiniennes soutenues par Damas. Une chose est néanmoins claire : l'attaque et massacre a été effectué par un mixte de miliciens palestiniens aligné avec le Mouvement national libanais.
Selon Robert Fisk, l'attaque a été conduite par le colonel Abou Moussa, un haut commandant de l'OLP et le Fatah (mais plus tard, chef de file la rébellion l'anti-arafatiste de la faction Fatah). Toutefois Cedarland.org, cite les noms de Zouheir Mohsen, chef de file de l'As-Saiqa, une faction palestinienne basée à Damas, agissant directement sur les ordres syriens, et affirme qu'il a été appelé au Liban comme le "boucher de Damour".
Le gros des forces d'agression semble avoir été composé par les brigades de l'Armée de libération de la Palestine[5] et As-Saiqa, ainsi que d'autres milices, y compris le Fatah. Certaines sources mentionnent également le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) et la milice musulmane libanaise Al-Mourabitoun parmi les agresseurs. Il existe également des rapports que les mercenaires ou les miliciens de la Syrie, de la Jordanie, la Libye, l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan ont fait partie de l'assaut, et même des commandos japonais qui s'entrainaient au Liban.
Notes et références
- Mordechai Nisan, « The Conscience of Lebanon: A Political Biography of Etienne Sakr (Abu-Arz) », Londres, Routledge, 2003.
- Lebanese War Chronology - 1976 on 111101.net. Accessed 18 September 2006
- ISBN 0-89608-601-1 pp 184-185 Noam Chomsky, Edward W. Said (1999) Fateful Triangle: The United States, Israel, and the Palestinians South End Press,
- Harris (p. 162) notes "the massacre of 1,500 Palestinians, Shi'is, and others in Karantina and Maslakh, and the revenge killings of hundreds of Christians in Damour"
- Égypte et la brigade Qadisiyah d'Irak. This page also mentions the Yarmouk brigade, set up by Syria. Des sources citent laPLA's Ayn Jalout brigade armée par l'
Voir aussi
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