- Marâtre
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La marâtre est la belle-mère, du point de vue des enfants nés d'un premier mariage. Le beau-père, quant à lui, se nomme parâtre. Ces deux termes étaient d'abord neutres en ancien français, puis ont pris un sens péjoratif, et enfin ne sont plus utilisés aujourd'hui que dans les contes ou par plaisanterie.
Sommaire
Étymologie
« Marâtre » vient de l’ancien français marastre (belle-mère) issu du bas latin matrastra (seconde femme du père). Les belles-mères n’étant pas toujours tendres envers les enfants d’un premier mariage comme en témoigne le vers français médiéval De mauvaise marastre est l'amour moult petite, on comprend aisément que le terme marâtre soit devenu synonyme de mauvaise belle-mère[1]. Toutefois, il est également devenu synonyme de mauvaise mère, y compris pour désigner la mère biologique.
Contes
Dans les contes, la marâtre est en général présentée comme une mauvaise belle-mère, voire une méchante belle-mère comme dans Blanche-Neige ou Cendrillon. Par extension et par la signification péjorative du suffixe français -âtre (comme dans noirâtre), marâtre est devenu synonyme de mauvaise mère, y compris pour désigner la mère biologique.
Avant qu'elle ne devienne un personnage emblématique des contes dits « de fées », tout en noirceur, l'équivalent de la sorcière, voire de l'ogre ou du diable, on trouve la marâtre, au XVIe siècle, dans certains contes merveilleux de Straparola (par exemple dans Blanchebelle et le Serpent ou Lancelot, roi de Provins) puis, dans la première moitié du siècle suivant, dans ceux de Basile (par exemple dans Nennillo et Nennella, dont l'introduction constitue une véritable mise en garde contre les belles-mères).
Annexes
Bibliographie
- Fiction
- (es) Mario Vargas Llosa, Elogio de la madrastra, Bue,os Aires, Emecé, coll. « Grandes novelistas », 201 p. (ISBN 978-950-04-0790-8) (notice BNF no FRBNF35031227h)
- Mario Vargas Llosa (trad. Albert Bensoussan), Éloge de la marâtre [« Elogio de la madrastra »], Paris, Gallimard, 1990, 200 p. (ISBN 978-2-07-071808-5) (notice BNF no FRBNF35074394g)
- Essais ou récits
- Catherine Audibert, Le Complexe de la marâtre : Être belle-mère dans une famille recomposée, Paris, Payot, 2004, 170 p. (ISBN 978-2-228-89902-4) (notice BNF no FRBNF39232600q)
- Michel Moral et Marie-Luce Iovane-Chesneau, Belle-mère ou marâtre : Quels rôles pour la femme du père ?, Paris, L'Archipel, coll. « Archipsy », 2008, 229 p. (ISBN 978-2-8098-0025-8) (notice BNF no FRBNF412406353)
- Dominique Devedeux, Au secours, je suis une marâtre !, Paris, Michalon, 2010, 156 p. (ISBN 978-2-84186-534-5) (notice BNF no FRBNF42199501p)
Notes et références
- Définition de marâtre dans Pathologies verbales ou Lésions de certains mots dans le cours de l'usage d'Émile Littré
Voir aussi
Lien interne
Liens externes
- Salomon Reinach, Le gendre et la belle-mère, L'Anthropologie (1911).
- Susann Heenen-Wolff, La souffrance des marâtres, Collection Temps d'arrêt, Yapaka (2009).
- Nathalie Couture, www.confessionsdunebellemere.com Blogue dédié aux belles-mères en famille recomposée, lancé en octobre 2010.
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