- Martinet noir
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Martinet noir Apus apus Classification (COI) Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Apodiformes Famille Apodidae Genre Apus Nom binominal Apus apus
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation UICN :
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sont disponibles sur CommonsLe Martinet noir (Apus apus) est une espèce d'oiseau de la famille des apodidés, fréquent dans les villes et bourgades et est l'oiseau caractéristique du ciel d'été en France, en Suisse et en Belgique. Il y séjourne de fin avril à mi-août voire fin août.
Caractéristiques
- Poids moyen : 38 à 50 g
- Longueur : 16 à 17 cm
- Envergure : 42 à 48 cm
- Longévité : jusqu'à 21 ans.
Comportement
Excellent voilier, le martinet peut atteindre des vitesses de 140 à 150 km/h et passe sa vie entière dans les airs (4 mois/an). Il ne se trouve à terre que par accident et, bien sûr, l'été dans des anfractuosités de toutes sortes afin d'y couver.
Sa vitesse en fait l'un des animaux les plus rapides. Extrêmement précis, il est capable de rejoindre son nid via un petit orifice de quelques centimètres de diamètre, apparemment sans diminuer son allure.
Le Martinet noir passe l'hiver en Afrique, principalement au sud de l'équateur, et migre à la fin du printemps. D'abord visible dans le sud de l'Europe, il gagne peu à peu l'ensemble du continent jusqu'à la Scandinavie.
Le martinet noir se nourrit du plancton aérien qu'il recueille dans les couches inférieures de la troposphère. Il capture plusieurs centaines d'espèces différentes d'arthropodes qu'il est capable de reconnaître en plein vol. Si les conditions météorologiques ne permettent pas une alimentation suffisante, le martinet peut changer de région. Il dort en volant en groupe de façon circulaire ou au gré de courants aériens en recherchant des zones d'inversion de température à environ 1 500 mètres d'altitude.
Cette espèce se distingue aisément de l'Hirondelle par son corps en forme de faucille, plus effilé et plus grand, une coloration générale bien plus foncée et, mis à part sa gorge, l'absence de zones blanches. De même les grandes troupes qu'ils forment et les cris perçants qu'ils poussent sont caractéristiques. Ces poursuites stridentes, dans lesquelles à partir de la mi-mai on observe beaucoup de jeunes adultes non nidificateurs, marquent les limites de la colonie de martinets.
Nidification et reproduction
Les martinets construisent leur nid dans des anfractuosités de murs et se voient le plus souvent dans les villes et les villages. Ils sont en général fidèles à leur nid qu'ils réutilisent chaque année. Celui-ci est constitué de toutes sortes de matériaux légers recueillis au gré des vents : plumes, brins d'herbes, feuillettes et même des papillons, des demoiselles, ou des petits bouts de plastique. La maturité sexuelle est atteinte à partir de la 3e année, même si certains individus ne se reproduisent pas avant leur 4e ou 5e année.
La femelle pond deux à trois œufs qui sont couvés pendant 18 à 21 jours. Mâle et femelle se partagent la période de couvaison et se relaient régulièrement. Les deux parents s'occupent de l'alimentation des jeunes qui quittent le nid après une longue période de 39 à 42 jours. Les adultes stockent les insectes qu'ils capturent dans leur gorge, ce n'est que lorsque cette balle atteint 1 ou 2 g qu'ils reviennent nourrir leurs petits. Ceci leur permet de nicher en ville et d'aller chasser à une distance plus ou moins grande du site de nidification, exploitant ainsi les ressources en nourriture de façon optimale. Par mauvais temps, les jeunes martinets peuvent subsister plusieurs jours sur leurs réserves de graisse, période pendant laquelle ils entrent dans une léthargie. Un nouveau né peut ainsi rester en vie sans nourriture au moins pendant 48 heures. Des oisillons un peu plus âgés peuvent survivre à des périodes de disette de plusieurs jours.
En temps normal, la croissance des jeunes est marquée par deux périodes d'amaigrissement, au moment de la formation du plumage et au moment de l'envol. Il n'est pas rare qu'à cette date les parents aient déjà débuté leur migration vers l'Afrique. Les jeunes se débrouillent tout seuls pour apprendre à chasser. Sauf exception, ils passeront près de deux ans sans se poser.
Migration
C'est une espèce migratrice qui en été a une aire de répartition qui couvre une grande partie de l'Eurasie (Europe occidentale, bassin méditerranéen, Asie centrale, nord de la Chine) et qui rejoint en hiver un bon tiers de l'Afrique au sud de l'équateur.
Raréfaction des martinets
- Les dépressions océaniques provoquant des périodes de mauvais temps continu au moment de la nidification peuvent certaines années décimer les colonies de martinets (adultes reproducteurs et poussins). Seul le comportement particulier des jeunes adultes, qui consiste à une délocalisation massive vers des régions plus clémentes, peut les sauver.
- Mais ce sont surtout les constructions modernes qui n'offrent plus guère de sites de nidification favorables à cette espèce originalement inféodée aux falaises et qui avait trouvé dans les constructions humaines traditionnelles (tours, clochers, bâtiments élevés en pierres) des sites favorables (dessous de toit, trous entre les pierres).
Envol des jeunes martinets
Le martinet est l'un des rares oiseaux qui apprennent à voler et à se nourrir sans l'aide de ses géniteurs, lesquels peuvent entamer leur migration sans attendre que leur progéniture soit autonome.
Au bord de leur nid, bien agrippés avec leurs serres, ils entraînent leurs ailes en battements rapides. Cela peut durer plusieurs jours. Ils quittent le nid dès qu'ils se sentent prêts, vers les 42 jours et il semble qu'ils entament immédiatement leur première migration vers le grand Sud, même s'il est très probable que certains restent encore un certain temps autour de leur colonie.
Parasites
Un ectoparasite fréquent du martinet noir est un diptère hématophage, la cratérine du martinet, qui est en fait un anapène pâle (Crataerina pallida) qui peut l'épuiser s'il survient par grand nombre en temps de disette. La cratérine passe la mauvaise saison sous forme de pupe. Elle est présente partout où le Martinet se reproduit, sauf en Laponie où elle ne survit pas aux rigueurs de l'hiver.
Sous-espèces
D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des deux sous-espèces suivantes :
- Apus apus apus (Linnaeus) 1758
- Apus apus pekinensis (Swinhoe) 1870
Autres espèces du genre Apus visibles en France et en Suisse
- Apus melba ou Tachymarptis melba : martinet à ventre blanc ou martinet alpin ou encore martinet royal. Ce grand martinet deux fois plus lourd que le martinet noir se rencontre dans le sud-est de la France et en Suisse (Fribourg, Soleure) où il atteint la limite de son aire de reproduction septentrionale.
- Apus pallidus : martinet pâle. Difficile à distinguer du martinet noir, méditerranéen.
Philatélie
Le Martinet noir a été représenté sur les émissions de quelques pays européens : Belgique (2007), Italie.
Sources
- La Hulotte n°78 et n°79
- Lionel Frédéric, Le Martinet noir, Éveil éditeur, coll. « Approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 1994, 72 p., (ISBN 2840000032)
Références taxinomiques
- Référence Alan P. Peterson : Apus apus dans Apodiformes (en)
- Référence Avibase : Apus apus (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Apus apus (+répartition) (fr)
- Référence Fauna Europaea : Apus apus (en)
- Référence ITIS : Apus apus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Apus apus (en)
- Référence NCBI : Apus apus (en)
- Référence UICN : espèce Apus apus (Linnaeus, 1758) (en)
Autres liens externes
- Le martinet noir
- APUSlife The Virtual Magazine of the Common Swift
- Le Martinet noir
- Martinet Noir Webcam, Aalsmeer, Les Pays Bas
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- Apodidae
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