- Marion Jones (sprinteuse)
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Marion Jones (athlète)
Marion Jones
Au Meeting Gaz de France 2006 Discipline(s) 100 m, 200 m, saut en longueur Période d'activité Retraite sportive Nationalité Américaine Naissance 12 octobre 1975 à Los Angeles Palmarès Championnats du monde 3 0 1 modifier Marion Jones (née le 12 octobre 1975 à Los Angeles) est une athlète américaine d'origine belizienne.
Elle a fait une grande carrière dans le sprint, remportant de nombreuses victoires lors des plus grands évènements, avant d'être convaincue de dopage.
Le 5 octobre 2007, elle reconnaît avoir pris des stéroïdes au moins à partir de 1999, ce qui lui coûte les 5 médailles olympiques (3 d'or, 2 de bronze) acquises depuis cette date, ainsi que ses médailles des championnats du monde d'athlétisme 2001.
Le 11 janvier 2008, elle est condamnée à six mois de prison ferme, ce qui constitue une première pour ce genre de situation. Elle a débuté sa peine dans une prison du Texas le 7 mars 2008[1].
Sommaire
Carrière sportive
Débuts en Basket-ball
Excellente à la fois en athlétisme et en basket-ball, Marion Jones se concentra néanmoins sur le basket et gagna le championnat NCAA avec les North Carolina Tar Heels, l’équipe de l’université de Caroline du Nord[2]. À la suite d'une blessure, elle ne put être sélectionnée par l'équipe nationale américaine pour les Jeux olympiques d'été de 1996 et décida dès lors de se concentrer sur l'athlétisme.
Athlétisme
Elle gagna une année plus tard son premier titre majeur avec le 100 mètres des Championnats du monde d'athlétisme 1997 à Athènes. Elle termina également 10e en saut en longueur.
Au championnats du monde d'athlétisme 1999, elle visait quatre médailles d'or. Après des succès sur le 100 m et une médaille de bronze en longueur, elle se blessa lors du 200 m et ne put pas participer au 4 x 100 m. En 2001, elle n'obtint « que » la médaille d'argent, ayant été battue par l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich-Block lors du 100 m - ce fut d'ailleurs sa première course non-remportée de l'année. Elle gagna ensuite le 200 m et le 4 x 100 m.
Lors des Jeux olympiques d'été de 2004 à Athènes, Jones visait à nouveau quatre médailles d'or. Mais cette fois, elle n'en remporta aucune.
Vie personnelle
Marion Jones fut mariée avec le lanceur de poids américain C.J. Hunter, qui était entraîneur à l'Université de Caroline du Nord. Ce dernier fut contrôlé positif à la nandrolone en 2000 et fut banni des Jeux olympiques d'été de 2000. Le scandale qui suivit impliqua également Marion Jones. Ils divorcèrent une année plus tard.
En 2003, elle donna naissance à un garçon, Tim Jr., dont le père est Tim Montgomery, ancien recordman du 100 m[3], lui aussi impliqué dans l'affaire Balco. Cette grossesse empêcha Marion Jones de participer aux championnats du monde d'athlétisme 2003.
Marion Jones a épousé le 24 février 2007 le sprinteur barbadien Obadele Thompson.
Selon le Los Angeles Times (édition du samedi 23 juin 2007), l'athlète serait totalement ruinée, ayant dilapidé les millions de dollars gagnés grâce à ses exploits sportifs. Plusieurs de ses propriétés immobilières ont fait l'objet de saisies judiciaires pour apurer ses dettes.
Dopage
Même si, durant son activité sportive, le dopage de Marion Jones n'a jamais été officiellement avéré, les doutes et les suspicions ont terni l'éclat de ses performances, surtout à partir de la seconde moitié de sa carrière, après la naissance de son fils en 2003. Les premiers doutes sont apparus dès septembre 1992 ; à cette date, elle a évité une suspension pour non-présentation à un contrôle inopiné : elle avait alors prétexté que ni son entraîneur ni elle n'avaient été avertis. En septembre 2000, lors des Jeux olympiques d'été de 2000 de Sydney, son mari C.J. Hunter est convaincu de dopage et elle lui apporte son soutien dans une conférence de presse, mais leur mariage ne résiste pas à ce choc.
Après avoir quitté son entraîneur Trevor Graham, personnage très controversé dans le milieu de l'athlétisme en raison du grand nombre de ses athlètes convaincus de dopage, sa collaboration, ainsi que celle de son compagnon Tim Montgomery, avec l'ex-entraîneur de Ben Johnson, Charlie Francis, provoque un scandale qui les force à y mettre un terme.
Après les révélations sur l'affaire Balco, elle est entendue par le Grand Jury fédéral de San Francisco, Victor Conte ayant affirmé qu'il avait été le nutritionniste de Marion Jones d'août 2000 à octobre 2001.
Puis en 2004, elle reconnaît avoir utilisé des produits du laboratoire Balco, mais uniquement des compléments alimentaires autorisés. Peu de temps après, son ex-époux déclare avoir vu sa conjointe s'injecter elle-même de l'EPO et de la THG. Enfin, en fin d'année, c'est de nouveau Victor Conte qui, lors d'une interview télévisée, déclare lui avoir fourni de l'insuline, des hormones de croissance, de l'EPO et de la THG lors de la préparation pour les Jeux de 2000. Marion Jones dépose alors plainte pour diffamation. Ce litige se réglera en février 2006 par un accord amiable entre les deux parties, accord dont les arrangements sont tenus secrets.
En décembre 2005, le père de son enfant, Tim Montgomery, est lui-même convaincu de dopage sans avoir été contrôlé positif, puis suspendu deux ans, son record du monde est retiré des tablettes.
Enfin, en août 2006, lors d'un contrôle anti-dopage au cours des championnats des États-Unis en juin, l'échantillon A de l'athlète se révéla positif à l'EPO, mais l'analyse de l'échantillon B (négatif) l'innocentera.
Le 4 octobre 2007, le Washington Post révèle l'existence d'une lettre de Marion Jones à ses proches dans laquelle elle avoue l'usage de stéroïdes de 1999 à 2002. Le lundi 8 octobre, après avoir avoué devant la presse s’être dopée aux stéroïdes pendant les deux années ayant précédé les JO de Sydney en 2000 et qu'elle met fin à sa carrière d'athlète, Marion Jones rend ses médailles acquises à Sydney (3 médailles d'or et 2 de bronze).
Le 11 janvier 2008, elle est condamnée à six mois de prison ferme par un tribunal américain pour raison de parjure, ayant nié auparavant toute implication dans l'affaire BALCO[4].
Le 7 mars 2008, Marion Jones entre en prison au Texas pour purger les 6 mois auxquels elle a été condamnée pour parjure[5].
Le 5 septembre 2008, elle retrouve la liberté après avoir purgé ses 6 mois de prison.
Palmarès international
Jeux olympiques
- Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney, Australie : les cinq médailles (trois en or et deux en bronze) qu'elle avait remportées lui ont été rétirées pour dopage[6].
Championnats du monde
- Championnats du monde d'athlétisme 2001 à Edmonton, Canada : ces trois médailles lui ont été retirées pour dopage, le titre en relais avait déjà été perdu avant ses aveux à cause de la disqualification pour dopage de la relayeuse Kelly White :
Notes et références
- ↑ Marion Jones commence à purger sa peine dans une prison texane, actualité Sports : Le Point
- ↑ qui fut également celle de Michael Jordan) en 1994
- ↑ Il a par la suite été déchu de son record.
- ↑ Prison ferme pour Marion Jones sur www.lequipe.fr, 11 janvier 2008. Consulté le 11 janvier 2008.
- ↑ L'ex-championne olympique Marion Jones en prison, site du nouvelobs.com, 08/03/2008
- ↑ M. Jones officiellement déchue sur www.lequipe.fr, 12 décembre 2007. Consulté le 12 décembre 2007.
Liens externes
- (en) Profil de Marion Jones sur le site de l'IAAF
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Gabriela SzaboTrophée IAAF de l'athlète de l'année 1997, 1998
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